Violence contre le Peuple Mapuche dans le Ngulumapu (Chili) et dans le Puelmapu (Argentine)

Publié le 13 Janvier 2017

Communications Mapuche de différents points du Wallmapu qui diffusent sur les graves faits de violence contre le Peuple Mapuche. Convocation à des manifestations urgentes.

Pour ce vendredi 13 janvier, 19 heures,une manifestation est appelée à l'ambassade d'Argentine (Miraflores 285), à Santiago du Chili, en rejet de la grave violence exercée par l'état et des entreprises, spécialement, devant le massacre de Cushamen, qui a fait des dizaines de blessés avec des impacts de balle après la répression à trois occasions consécutives. L'Infanterie de la Police de Chubut a été lancée contre les membres de la communauté mapuche qui défend sa terre et elle a laissée quelques blessés, certains graves. L'un d'eux a la mâchoire pulvérisée et d'autres traumatismes multiples au crâne. De la même manière on a informé que Facundo Huala se trouve dans un état grave.

Pour mardi 17 janvier, depuis le Ngulumapu (Chili), devant les actes de violence de l'état chilien et les entreprises (forestières, hydroélectriques et latifundio colonial), une manifestation familière a été programmée à Temuco (10H30 la Place de l'Hôpital), d'autres différents points étant aussi convoqués en rejet des coups de feu sur les femmes, les hommes, les personnes âgées /les enfants / contre les poursuites et la criminalisation des défenseurs de la terre, contre des faits de torture et d'assassinats. A Concepción une convocation a lieu le même jour mardi, à 19H30 au Palais des Tribunaux.

Dans les deux endroits de la cordillère, des communications Mapuche territoriales et organisationnelles ont diffusé les informations, en dénonçant et alertant d'une série de faits. Le Conseil municipal de la zone Lafkenche dans le Puelmapu a diffusé une sélection de renseignements à travers des bulletins et sur son site Web de renseignements en rendant compte de la gravité. De sa part, la Confédération Mapuche de Neuquén a fait connaître un communiqué public urgent, en signalant dans l'une de ses parties :“ Cushamen est aujourd'hui le centre de cette militarisation et de cette répression. En défense de la famille italienne Benetton. L'Etat attaque le noyau fondamental qui est la vie communautaire et ne doute pas de frapper ou cribler de balles un homme, des enfants ou des femmes. Nous condamnons toute type de répression, mais quand celle-ci est exercée sur un Peuple avec l'objectif d'empêcher sa production et reproduction, c'est un génocide. Sont encore fraîches dans la mémoire de nos (anciens) fvtakece les conséquences du génocide Roca et aujourd'hui Macri/Das Neves cherchent à reproduire ce mécanisme”.

Wallmapu Futa Trawun avec l'organisation du Conseil de Toute la Terre, depuis le territoire Ngululche (Chili), a aussi diffusé les atrocités commises par la Gendarmerie et la police d'Argentine.

Violence contre le Peuple Mapuche dans le Ngulumapu (Chili) et dans le Puelmapu (Argentine)

Dans le Puelmapu (Argentine), Cushamen, Chubut, des dizaines de blessés sont le résultat du violent assaut de l'infanterie policière et de la Gendarmerie à trois occasions consécutives, cela, dans le cadre d'un conflit territorial qui relie, selon un reportage de RT directement le groupe économique Benetton. De sa part, Pagina 12 publiait dans l'une de ses notes : “L'un des blessés est interné à l'Hôpital de Bolsón et il devra être opéré pour une reconstruction maxillaire. Son nom est Emilio Jones et il a reçu un coup de feu avec une balle de gomme qui a détruit le maxillaire. “Ils l'ont visé à brûle-pourpoint, à si courte distance qu'ils ont cassé le maxillaire. Nous savons qu'il a bien passé la nuit et qu'aujourd'hui ils vont faire des études pour la chirurgie de reconstruction”, a raconté au média Soraya Maicoñia, l'un des  membres de la communauté affectée.

L'Agence Red publiait récemment sur les réactions et les mobilisations dans le Puelmapu – Argentine : “Des centaines de personnes se sont rassemblées devant la Casa de Chubut dans la ville de Buenos Aires ce mercredi dans l'après-midi pour rejeter la répression de la Communauté Mapuche. Une délégation composée par des membres des peuples originaires et par des militants des Droits de l'homme …”. De sa part, la reporter graphique Alejandra Bartoliche signalait depuis Bariloche dans la journée d'hier : “Des communautés et des organisations sociales répudient la répression à Cushamen”, en diffusant les images de la concentration populaire, elle avait aussi rapporté dans un communiqué que Fausto Huala a été déplacé hier soir avec un traumatisme du crâne à l'hôpital de la zone de Bariloche, après qu'il ait été agressé par les forces répressives. Les manifestations de rejet se sont aussi répliquées dans divers autres points de l'Argentine (Puelmapu).

Des organisations des Droits de l'homme d'Argentine se sont prononcées ,alarmées devant ces faits : “Les organismes des droits de l'homme ici-bas signataires nous répudions fermement la répression violente exercée par les forces de Gendarmerie Nationale, appuyées par des effectifs policiers provinciaux, contre la communauté mapuche Pu Lof en Résistance de Cushamen, Chubut”.

Amnisty International a aussi rendu compte d'un communiqué public : “Amnisty International répudie la répression contre le peuple mapuche de la part de la Gendarmerie et de la police du Chubut dans le cadre de la plainte des habitants des terres ancestrales qui sont actuellement en querelle avec le groupe patronal Benetton”.

Le Quotidien Página/12 en Argentine a donné des couvertures continues des faits, en diffusant les plaintes de membres de la communauté Pu Lof qui racontent “la poursuite dont ils souffrent depuis qu'ont commencées ses réclamations de terres occupées par Benetton et expliquent dans le détail les opérations violentes répressives. Il y a trois prisonniers et sept autres ont été libérés”, indique-le média.

De sa part dans le Ngulumapu (Chili), une escalade de violences a été générée envers les communautés Mapuche rassemblées majoritairement dans des zones d'Arauco – Bio Bio, Araucanía et Los Ríos, qui sont liées au conflit d'état dans l'ensemble avec des entreprises forestières, des entreprises d'énergie et de grandes propriétés rurales coloniales. Certaines d'entre elles :

En février 2016, huit comuneros de la communauté de Choque de Tirúa ont été torturés par des forces répressives de carabiniers, après qu'ils se soient embusqués sur un chemin rural de Tirúa. En mars, Hernán Paredes Puen a reçu quatre coups de fusil dans le dos tout de suite après qu'un groupe de Gope ait fait irruption dans la communauté María Colipi à Tirúa.

En mai 2016, des agents répressifs ont tiré des coups de fusil et à brûle-pourpoint sur Ruth Meñaco Paine de la communauté Caupolicán de Lleu Lleu, en présence de ses deux enfants et à environ 10 mètres de distance.

En juin 2016, le Lonko Víctor Queipul, de Temucuicui autonome a été séquestré , fait qui a été attribué à des sicaires et(ou) à des policiers civils, et qui a inclut des poursuites et des harcèlements, pour lesquels Amnisty International a levé une campagne.

- La Machi Francisca Linconao a accomplit 9 mois de mesure de précaution de prison (le deuxième arrêt contre elle) et maintenant avec un arrêt à domicile dans le cadre d'une poursuite et d'un montage pour le cas “Luchsinger Mackay“ comme l'ont signalé des communautés et des organisations des droits de l'homme.

Macarena Valdés, du secteur de Tranguil –  Liquiñe, une communauté de Panguipillu a été trouvée morte, pendue, le 22 août 2016, en présence de son fils d'un an et demi, et découverte par un autre de ses enfants de 11 ans (Macarena a eu 4 enfants avec le werken Rubén Collio ). Avant cela, une série de menaces étaient arrivées de la part des sicaires contre cette famille, ainsi que d' autres du secteur qui s'opposent aux projets hydroélectriques imposés par la transnationale RP Global, qui est impliquée d'avoir généré un conflit violent sur le territoire.

- En novembre 2016, Lorenza Cayuhan a été obligée par la Gendarmerie de mettre au monde sa fille Sayén, en prison en présence des gendarmes.

- Le dimanche 18 décembre. Brandon Hernández Huentecol, adolescent mapuche de 17 ans du secteur Curaco, de la communauté de Collipulli, a été gravement blessé après avoir reçu un impact de fusil dans son dos lancé par un effectif de forces répressives de Carabiniers, le fait s'est produit quand Brandon a essayé de protéger son petit frère de 13 ans qui avait été réduit par le fonctionnaire policier dans le cadre d'un contrôle illicite d'identité. L'action du policier a projeté plus de 140 projectiles de plombs dans le corps du jeune homme Mapuche, répandus dans plusieurs organes de son corps et son diagnostic vital était menacé.

Le 5 janvier 2017, une alerte a été faite connue de la part des communautés des secteurs de Curarrehue et de Pucón devant l'augmentation progressive de différentes formes de provocation et de harcèlement policier ainsi que de quelques agents d'état de carabiniers.

- Le vendredi 6 janvier 2017, des forces répressives de l'état chilien sont entrées par effraction dans le Lof Rofwe de la communauté de Padre de Las Casas, en arrêtant le jeune Mapuche Francisco Painevilo, qui est accusé d'être en cause dans les attentats supposés des guérites à Pitrufquen. Il s'agissait du même jeune homme qui à l'âge de 14 ans (octobre 2009) a été arrêté tandis qu'il récoltait des herbes médicinales, il a été monté dans un hélicoptère de Carabiniers, tout jeune marié et a été menacé d'être lancé s'il ne dénonçait pas d'autres membres de la communauté, un fait qui est exemple dans bien d'autres cas d'attentats à l'enfance Mapuche.

- Le mardi 10 janvier 2017  un large contingent policier accompagnant une receveuse judiciaire a essayé irrégulièrement de déloger un couple de personnes âgées Mapuche et trois petites filles, la famille Ayalef Catricura, pour un conflit sur la possession de terres qui sont mapuche, dans le secteur Menetúe – Catripulli, une communauté de Curarrehue.

Ce mercredi 11 janvier, ont été arbitrairement arrêtées avec abus d'autorité et agressions de la part de la police trois femmes, y compris une jeune fille de 15 ans, qui ont été acquittées des charges et ont porté plainte contre les fonctionnaires d'état, informait l'avocate Manuela Royo .

On peut consigner que cette vague répressive des deux côtés de la cordillère a été effectuée dernièrement, accompagnée de campagnes de communication des secteurs de latifundistes – de propriétaires terriens et d'entreprises,  avec les secteurs politiques liés à leurs intérêts, généré à travers quelques médias pour monter des accusations “de terrorisme mapuche”, en liens supposés avec des groupes belligérants, en exigeant à leur tour une plus grande répression et en justifiant les actes de violence.

mapuexpress.org

Ensuite nous partageons une vidéo convoquant à une manifestation le 17 janvier depuis le Ngulumapu en refus de tous les faits de violence (registre Karü  Mongen)

 

Traduction carolita d'un communiqué paru dans Mapuexpress le 13 janvier 2017 : 

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