Le Chiapas - La rébellion de 1994-

Publié le 2 Janvier 2017

Lire la Première Déclaration de la Forêt Lacandon, déclaration de guerre contre l'état Mexicain (+audio original)


C’est le 1er janvier 1994, que l’EZLN, qui se réclame du légendaire Emiliano Zapata, est apparue pour la première fois aux yeux du monde, à la surprise de tout le Mexique et des autres pays du monde. Les différents groupes zapatistes prirent sept chefs lieux de l’état du Chiapas . A toutes les rues se trouvait une affiche avec la Première déclaration de la Selva Lacandona. Un ultime recours, pour eux, contre la misère, l’exploitation et le racisme et surtout un ultime recours contre l’oubli. Leurs revendications ne sont pas nouvelles et sont basées sur la terre, un toit, le travail, la santé, l’éducation, la démocratie et la paix. En fait c’est ce que réclamaient déjà les révolutionnaires de 1910 : « tierra y libertad !».

Cette date n’est pas prise au hasard. Elle coïncide parfaitement avec l’entrée en vigueur de l’accord de libre échange nord américain (Canada, Etats-Unis, et Mexique), l’ALENA. Projet libéral, entrant contre les intérêts du Chiapas indigène, comme nous pourront le voir au cours de ce mémoire. Celui-ci mettait sur un pied d’égalité les productions géantes et intensives du maïs américain, aux cultures vivrières pratiquées par les peuples indigènes.

Le Mexique alors pays émergent sur la scène mondiale se voit se faire déclarer la guerre par un groupe armé au sein de son propre pays le 1er janvier 1994, provoquant tant la surprise, que la confusion au sein du gouvernement qui croyait les mouvements révolutionnaires en Amérique Latine définitivement terminés. Dans l’éditorial d’El despertador Mexicano , l’EZLN s’explique.
« Cela fait des centaines d’années que nous demandons satisfaction et que nous croyons en des promesses qui ne sont jamais tenues ; on nous dit toujours d’être patients et de savoir attendre des temps meilleurs. (…) On nous a promis que l’avenir serait différent. Et nous avons vu que non, tout reste pareil, ou devient pire que ce qu’ont vécu nos aÏeux et nos parents. Notre peuple continue à mourir de faim et de maladies curables, plongé dans l’ignorance, l’analphabétisme, dans l’inculture. Et nous avons compris que si nous ne nous battons pas, nos enfants subiront le même sort, et ce n’est pas juste »

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Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Mexique, #Le chiapas en lutte, #EZLN

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