Non dilué
Publié le 13 Décembre 2016
J’ai un sentiment profond
Un de ceux que l’on ne peut nier
J’ai un amour chaud et rond
Besoin d’être encoeuré.
Encoeurez-moi mon lit est froid
Il y manque une parcelle d’émotion
Un doux frisson un édredon
Un qui recouvre les battements impulsifs.
Ma vie est une fleur qui ne veut pas faner
Elle s’accroche à des branches de sève vêtues
Ma vie est une chose têtue qui ne rêve que d’aimer
Elle est aventurière en sentiments perdus.
Encoeurez ceux qui n’ont que haine à battre
Dans leur poitrine sauvage
Encoeurez Miguel Hernández qui a perdu le sien
Il est mort de la faute des tyrans et moi je lui dis : Viens
Miguel !
Ne te décoeure jamais de ce qui fut ta plume la plus belle
Ne te décoeure jamais de cette merveille qui battait en toi :
Ta vie était un concentré d’amour sans modération
Ta vie était argile arrosée de lait de coquelicot
Y battait le cœur des humbles en son sein un doux cocon
Y battait une sensualité de pierre un doux lait de fusion terrestre
Dans la robe de champ de la vérité
Bat la cadence des choses tues
Dans la tiède parole non diluée
Se lève la caresse du rêve infini.
Carole Radureau (11/12/2016)
A mon poète-compañero Miguel Hernández
Hier, demain, aujourd’hui, souffrant pour tout,
mon cœur, aquarium mélancolique
prison de rossignols moribonds.
J’ai le cœur en trop.
Ce jour décoeurez-moi, moi, le mieux encoeuré de tous les hommes,
et pour cette raison aussi, le plus amer.
Je ne sais pas pourquoi, je ne sais ni pourquoi ni comment
je me pardonne la vie chaque jour.
Extrait J’ai le cœur en trop, Me sobra el corazón