La pierre qui philosophe : Egalité*

Publié le 10 Décembre 2016

En ce jour consacré aux droits de l'homme cette blague (partout dans le monde l'on s'obstine à élire des personnes qui ne les respectent pas), je dédie ce texte -ci.

Parce que je pense que jamais les hommes n'en ont eu autant de besoin de cette égalité.

Ton cœur est aussi lourd que le mien
Ton sang est aussi rouge
Son ruisseau est aussi long
Ton souffle porte les mots aussi loin
Ta parole est une fleur sauvage que l’on tente d’éduquer
Ton cœur bat autant que le mien
Ta vie ne tient qu’à un fil fragile mais fort
Ton regard porte aussi loin que porte une vue éduquée
Ta bouche aime aussi les baisers
Il y a un chemin semé de virages
Toi tu le vois moi je le vois
Ensemble sur le faîte des virages
Ensemble sur la cime des montagnes
Ensemble dans la soif attitude du désert d’Atacama
Ensemble dans le lacis verdoyant de la selva
La faim est une parole qui fait gargouiller tous les ventres
Le froid est un dénominateur commun
La fatigue une question non encore élucidée
Le travail une chaîne qui lie tes chevilles et les miennes
Le capitalisme est un fléau partagé
L’humour fait éclater ton rire et le mien
La tristesse irrigue tes yeux de perles de cristal
Que je bois une à une pour soulager ta peine
Il se dit une chose très belle qui fait battre ton cœur
Et le mien à l’unisson :
Je boirais la mer si tu étais le sel
Le sel de la balance du temps
Est aussi lourd de ton côté que du mien
Peu importe l’heure où sonnera le glas
Dans la terre-mère et son giron
Dormiront un jour tes os fatigués et les miens
Sûrs de ce que la vie leur aura appris :
Un être humain = un être humain
Et rien de plus, rien de moins.

Carole Radureau (09/12/2016)

La pierre qui philosophe : Egalité*

Perle de galet

Qui peut être toute sorte de roche fragmentée.

Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes, #La pierre, #Droits de l'homme

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A
Je crois même que en ce moment particulièrement et dans les années à venir, certains seront "encore plus égaux que d'autres" comme disait Coluche. <br /> Pas de désespérance cependant tant que les poètes comme toi veillent et dénoncent avec la force de leurs mots.
C
Tu métonnes......c'est même asser fatigant de penser que tout ou du moins le peu qui a été fait se détricote aussi vite qu'un fil accroché à un barbelé. Oui, il faut écrire, il faut mettre des mots sur les choses et des images aussi, et des perles-pierres. Parce que ceci est un tout mis au service des hommes.