Fidel Castro: « Ce qu’ils ne disent pas… » Eduardo Galeano

Publié le 30 Novembre 2016

Dans « Espejos. Una historia casi universal » ,Eduardo Galleano dressait ce portrait de Fidel Castro. Huit ans plus tard, alors que les commentaires vont bon train sur la disparition du leader cubain, ce petit texte de l’auteur des « Veines ouvertes de l’Amérique latine » reste d’une brûlante pertinence.


 

«Ses ennemis disent qu’il fut roi sans couronne et qu’il confondait l’unité et l’unanimité.

Et en cela ses ennemis ont raison.

Ses ennemis disent que si Napoléon avait eu un quotidien comme Granma, aucun Français n’aurait jamais su la défaite de Waterloo.

Et en cela ses ennemis ont raison.

Ses ennemis disent qu’il a exercé le pouvoir en parlant beaucoup et en écoutant peu, parce qu’il était plus habitué aux échos qu’aux voix.

la suite : 

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Cuba, #Fidel

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G
Je ne suis pas convaincu du bien fondé des critiques implicites de feu Galeano. Les ennemis de Fidel n'ont pas raison, ni de le décrire comme un monarque, ni comme un beau parleur incapable d'écouter, ni comme un censeur. Fidel n'est pas un Don Quichotte et mérite comme tout dirigeant socialiste des critiques constructives qui portent sur des erreurs réelles et localisées (il y en a, peu mais il y en a) et non des clichés qui témoignent simplement des pressions morales dans l'intelligentsia.
C
Cela exprime la pensée d'un auteur qui comme tous les auteurs vit dans un monde où le symbolisme et la poésie sont présents et essentiels et j'ai déjà lu des critiques sur la comparaison de Fidel avec Don Quichotte. Cela ne me choque pas dans le sens où lorsque est évoqué ce roman, cela rappelle comme il a été porteur de valeurs dans les idées révolutionnaires tout comme l'ont été les livres fondamentaux de Marx, de Marti mais aussi des livres de poésie comme le Chant général de Neruda. Je me souviens bien que c'étaient les lectures favorites du Che qui les emmenaient partout avec lui, je me souviens bien comme dans la grande valise des idées révolutionnaires figurent en bonne place des histoires, des pensées poétiques qui sont celles qui nourrissent les hommes sur le front. C'est ainsi que j'ai pris ce témoignage, mais je te rejoins évidemment dans la nécessité d'opposer des critiques constructives au sujet des erreurs liées à la révolution cubaine, avec des personnes plus politisées et plus à même de les faire.