L'Amérique Latine, la région avec la plus grande violence envers les femmes, en grève pour protester

Publié le 20 Octobre 2016

Le féminicide de la jeune argentine Lucía Pérez, après qu'elle fut droguée avec de la marijuana et de la cocaïne, et violée par voie vaginale et anale à Mar del Plata, Argentine, a commotionné la communauté internationale.

La procureure Maria Isabelle Sánchez a qualifié le délit comme une “agression sexuelle inhumaine”. Ont été détectés chez la jeune fille de 16 ans des signes d'empalement qui ont provoqué un arrêt cardiaque.

Le féminicide de Lucía s'est réalisé tandis qu'à Rosario, Argentine des milliers de personnes participaient à la Rencontre Nationale des Femmes, qui s'est terminée le dimanche 9 octobre au milieu de la répression et de la criminalisation des femmes participantes.

L'indignation a fait qu'au moins 200 femmes se sont réunies dans la cour du siège de la Constitution de la Confédération des Travailleurs de l'Économie Populaire pour articuler une action de protestation pour le féminicide de Lucía et la violence contre les femmes, une initiative qui deviendrait une action régionale en Amérique latine.

“Nous suivons cet appel qui est fait depuis l'Argentine parce qu'au Pérou la même chose est également vécue. Hier 17 octobre le corps d'une femme a été trouvé sur la Plage San Bartolo qui a été violée et assassinée, sur sa jambe ils ont écrit le mot" pute”  a dit à Desinformémonos Micaela Tavara Arroyo, une artiste féministe et membre du Collectif Ni una Menos Pérú. “Il y a deux mois ont été assassinées une mère et sa fille après que la mère la défendait d'une violation sexuelle, leurs corps ont été brûlés et jetés dans un terrain vague, ce sont les niveaux de la violence que nous vivons et que nous ne pouvons pas permettre, a continué Tavara Arroyo.

La majorité des actions seront réalisées à Lima, dans la capitale du Pérou. “Préparée hâtivement il y a moins d'actions dans les régions et les provinces, mais nous avons demandé que dans les districts de la périphérie les femmes aillent devant les tribunaux correctionnels qui existent dans chaque district et fassent des piquets de grève devant le Pouvoir judiciaire, quelques universités fusionneront aussi à la grève et il y a des diverses actions qui sont organisées depuis différents espaces par des collectifs et par des femmes indépendantes mais en faisant un écho à l'appel de #Todasparamos de Argentina”, termine l'activiste.

L'appel à la grève nationale contre les féminicides a fait écho dans divers pays de l'Amérique latine, le continent sur lequel selon une étude de la Déclaration de Genève de la violence armée et du développement, c'est la région avec la plus grande violence envers les femmes.

Comme l'Argentine, le Chili, le Nicaragua, le Pérou, la Bolivie, le Paraguay, le Salvador, le Guatemala et le Mexique où ses derniers jours a été prouvé le féminicide de Paola arrivé le matin du 30 septembre dans la colonie Buenavista par un agent de sécurité; l'attaque dans la maison d'Itzel Durán qui a dérivé par l'assassinat de la jeune fille de 19 ans à Comitán, Chiapas le 8 octobre et le féminicide d'un membre du Réseau des Jeunes hommes Trans, Alessa Flores, une activiste et une travailleuse sexuelle trouvée morte dans l'allée d'un hôtel de Tlalpan dans la ville de México le 13 octobre avec “des indices d'étranglement”, en plus de l'assassinat d'une mère et de sa fille arrivé dans l'état de México  le week-end dernier.

L'appel à l'échelon régional est entrainé à travers les réseaux sociaux par des activistes et des féministes de la région pour faire un arrêt d'activités à 13 heures et prendre les places publiques dans des marches ou des mobilisations auxquelles participent des hommes et des femmes contre la violence envers les femmes.

Traduction carolita d'un article de Desinformémonos du 18 octobre 2016 :

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Droits des femmes, #Féminicide, #Argentine, #Mexique, #Pérou

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