Etats-Unis : La nation Yana

Publié le 9 Octobre 2016

Ishi reconstitue pour les anthropologues les gestes habituels de sa tribu.

Les photos qui illustrent ce peuple ne représentent qu'Ishi, le dernier des Yahi(Yana)

 

Peuple autochtone des Etats-Unis vivant en Californie dans le centre de la Sierra Nevada, en bordure des rivières Yuba et Feather, près de la vallée de Sacramento.

Le peuple comprenait 4 groupes :

Yana du nord, Yana central, Yana du sud et Yahi.

Yana dans leur langue signifie : personne.

Les derniers Yana vivent de nos jours dans la réserve Redding Rancheria dans le comté de Shasta en compagnie des peuples Wintun et Achomawi.

Population : 1770 à 1900 personnes.

Langue : yana, une langue hokane. Langue éteinte.

En 1770, selon les estimations, il y avait entre 1500 et 3000 Yana, juste avant la ruée vers l’or.

Ils vivaient de la pêche au saumon, de la cueillette de fruits, de glands, de racines.

Leur territoire faisait plus de 6000 km2, composé de ruisseaux montagneux, de gorges, de collines parsemées de rochers, de prairies verdoyantes.

Chaque groupe avait son propre territoire, sa propre langue, ses propres coutumes.

Avec la découverte d’or en 1848, des dizaines de milliers de chercheurs d’or, d’éleveurs, de colons affluent sur le territoire Yana, saisissent les terres des indiens avec les rivières où pêchaient ces derniers les privant de leur source de survie. L’exploitation minière endommage les rivières, tue ou chasse les poissons, fait fuir les cerfs de la zone envahie. Les réserves d’obsidienne qui constituaient leurs pointes de flèches sont devenues inaccessibles. Ils sont obligés de faire des raids dans les ranchs des blancs pour survivre.

champs aurifères de la Sierra Navada et du nord de la Californie

Par Ewan ar Born — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4017558

Chrono

  • Fin des années 1840 : arrivée des chercheurs d’or suite à la découverte d’or dans la région.
  • Années 1850 : arrivée des pionniers, environ 500.000 immigrants chaque année qui bâtissent des fermes, élèvent du bétail. Parmi ces pionniers, des tueurs d’indiens, race considérée comme inférieure et dangereuse.

La colonisation de la Californie est d’une grande brutalité et d’une violence extrême. L’appropriation du territoire s’accompagne d’une volonté d’extermination des autochtones, assimilée à un génocide de cette population. Pour les colons, sans pitié, les indiens sont forcément voués à l’extinction. Ils doivent faire place nette aux accapareurs européens.

Non contents de conserver des trophées des massacres d’indiens nombreux auxquels ils participent (scalps entre autre), ils n’avaient aucune honte à dépouiller les objets autochtones considérés comme pittoresques (armes, manteaux en peaux), ils rataient les enfants et les femmes indiennes pour les soumettre ensuite dans leurs ranchs à une forme d’esclavage.

LES YAHI

Sous-groupe méridional des Yana, décrits ci-dessus, les Yahi avaient comme eux une culture essentiellement orale.

Leur présence sur leur territoire remonte à au moins 4000 ans.

Ils ne domestiquaient ni me montaient les chevaux qui servaient juste de nourriture.

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C’étaient des chasseurs-cueilleurs vivant en petites bandes égalitaires sans autorité politique centralisée.

Ils vivaient isolés et défendaient leur territoire dans les canyons montagneux.

Ils étaient environ 400 au moment des premiers contacts avec les européens.

C’est le premier groupe à faire les frais de la ruée vers l’or californien, leurs terres se trouvant auprès des mines d’or.

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Leur population va souffrir de la perte de ressources essentielles à sa survie et des combats avec les colons.

Comme ils n’étaient pas armés avec des armes à feu ils furent rapidement détruits par les raids.

Plusieurs massacres auront lieu dont l’un qui tue environ 70 indiens, les survivants souffrant de la faim, cela porte le nombre de Yahi à 100. En 1866 une attaque de colons réduit un village Yahi à l’aube, d’autres sont massacrés par surprise dans un raid. En 1867, 33 Yahi sont tués, en 1871 une autre trentaine d’entre eux sont piégés dans une grotte.

Les derniers survivants vont se cacher dans la nature et vivre en clandestinité pendant une quarantaine d’année jusqu’à la découverte de Ishi, le dernier des Yahi en 1911.

Ishi est considéré comme le dernier de ce groupe.

Je vous parle de lui dans un article séparé.

Une lecture en français au sujet d'Ishi :

Ishi le dernier indien sauvage de l'Amérique du nord témoigne de Théodora Kroeber

Un de mes poèmes pour Ishi :

Poème pour Ishi le dernier des Yahi

 

Sources : wikipedia,Être le dernier : Ishi, l’homme-archive de Carine Trevisan.

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Californie, #Yana, #Peuples originaires

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