Etats-Unis : Les Mohaves ou Mojaves

Publié le 2 Octobre 2016

By Pierce, C.C. (Charles C.), 1861-1946 - http://digitallibrary.usc.edu/cdm/ref/collection/p15799coll65/id/15577, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=30842512

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Peuple autochtone des Etats-Unis vivant dans le désert de Mojave sur les états actuels de Californie, Arizona et Nevada.

Autodésignation : Pipa a’ha macave = le peuple qui vit près de l’eau.

Langue : mojave de la famille des langues yumanes centrales.

Le nom tribal est sujet à 50 variations d’orthographe : hamock avi, Amacava, A-mac-ha , hamakhav. Ceci en plus d’une erreur de traduction dans un manuel concernant les indiens à provoqué une dérive du nom vers hamock (trois) et avi(montagne).

Population : 2000 personnes

Leur territoire traditionnel s’étendait autour de Black canyon.

Selon leurs repères, les terres commençaient dans le nord au barrage Hoover et se terminaient à Parker Dam sur le fleuve Colorado.

Localisation

La réserve indienne de Fort Mojave créée en 1870 se trouve sur le territoire de la Californie, de l’Arizona et du Nevada.

La réserve indienne de la rivière Colorado créée en 1865 comprend des parties de la Californie et de l’Arizona.

Elle est partagée avec des indiens Chemehuevis, Hopis et Navajos.

Les tribus sont reconnues par le gouvernement fédéral des EU comme Les tribus indiennes du Colorado.

Chaque tribu maintient ses propres traditions, religions et identités culturelles uniques.

Chaque année se tient à Parker, Arizona les journées internationales des indiens.

Mosa

By Edward Sherrif Curtis - Retrieved from Mosa - Mohave, 1903, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=28469803

By Pierce, C.C. (Charles C.), 1861-1946 - http://digitallibrary.usc.edu/cdm/ref/collection/p15799coll65/id/24017, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=30824830

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Dans l’histoire ce peuple est un peuple d’agriculteurs qui semaient dans les plaines inondables de la rivière suivant les coutumes séculaires. Ils utilisent toujours traditionnellement le datura lors des rites sacrés. La plante est consommée lors des rites de passage pour les garçons pour avoir un nouvel état de conscience.

Leur histoire est assez méconnue en raison de la transmission orale. En effet il n’y avait pas d’écriture avant la colonisation et tout se transmettait de génération en génération par la parole et les gestes du quotidien.

Leur organisation sociale sera très perturbée par la colonisation avec l’apparition des maladies importées par l’homme blanc et les intrusions sur leurs terres. Cela va aboutir à l’abandon de la langue à cette période de leur histoire.

Irataba en 1857

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La guerre Mohave et deux leaders en particulier

Le conflit armé entre les Mohaves et les EU en 1858/1859 début avec la ruée vers l'or en 1849 où des milliers de colons se dirigent vers l'ouest à travers le pays Mohave et jusqu'en Californie. Cela apporte de nombreux conflits.

En 1857 est prévue la construction d'une route afin de permettre l'acheminement des colons immigrants et des prospecteurs aurifères de Californie. Cette route traverse le territoire mohave.

Diverses altercations entre colons et indiens débouchent sur une guerre de guérilla des Mohaves associés aux indiens Hualapais alliés. Le chef Irataba et sa bande sont impliqués de leur côté dans un processus de paix avec les EU à la fin de la guerre Yuma et ils sont contre les conflits avec les EU. Irataba deviendra un chef de file pour aider à la construction de la paix et mettre fin à la guerre Mohave. A cette époque les Mohaves étaient aussi en guerre contre les Maricopas et Irataba décidera de coopérer avec les EU pour régler ce conflit.

Plusieurs batailles auront lieu menant à la victoire des américains : la bataille de Crossing Beale, la première expédition Mohave, la bataille de Beaver lake, la seconde expédition Mohave, escape from Fort Yuma et la bataille de la rivière Colorado.

Cairook en 1857

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Cairook

Cairook est un leader mohave qui fait partie de ceux qui veulent se battre contre les EU pour garder leur indépendance et après son implication dans l'attaque de la Rose-Baley parti, un premier wagon de migrants, il est incarcéré en mai 1859. Il sera tué par la baïonnette d'un soldat alors qu'il tentait de s'échapper de la prison avec 8 de ses compagnons qui eux réussiront à s'enfuir.

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Colonisation - Politique des pensionnats

En avril 1859 l'expédition du Colorado dirigée par le lieutenant-colonel William Hoffman se déplace jusque dans le pays Mohave pour y établir un poste militaire en vue de protéger les émigrants européens et américains de l'attaque éventuelle des indiens. Ceux-ci en effet avaient déjà commencé à empiéter sur les territoires Mohaves et se trouvaient alors en compétition avec eux pour les ressources rares de la région désertique ce qui s'est traduit par des conflits violent avec les populations autochtones défendant leurs territoires.

La population est alors selon les rapporteurs de 4000 indiens Mohaves divisés en 22 clans identifiés par des totems.

Pendant l'occupation militaire, les Mohaves sont placés sous la juridiction du bureau des affaires indiennes du ministère de l'intérieur et légalement ils appartiennent à la réserve de la rivière Colorado.

A partir de 1890, le bureau des affaires indiennes commence un programme intensif d'assimilation, une politique fédérale basée sur la conviction que c'est la seule façon qu'ont les peuples pour survivre.

Les enfants sont donc placés dans des pensionnats pour y apprendre l'anglais et jusqu'en 1931 tous les garçons et filles de Fort Mojave âgés de 6 à 18 ans ont été contraints de vivre dans le pensionnat de Fort Mojave.

Le gouvernement voulait briser le lien d'appartenance avec la tribu et pour se faire, anéantir toutes les traditions fortement présentes chez les indiens avec en priorité l'abandon de la langue maternelle.

D'autres mesures étaient obligatoires : avoir les cheveux courts, utiliser des coiffures européennes, changer d'habitudes alimentaires, changer les règles d'hygiène, interdire l'utilisation de la langue maternelle et de ce qui se réfère aux coutumes autochtones. Les enfants de même avaient des noms anglais ce qui fait qu'ils avaient deux prénoms, un dans leur langue et un en anglais.

Parler la langue indigène était puni de 5 coups de fouet.

Ce qui révoltait profondément les Mohaves dont la punition était absente de leurs principes éducatifs.

Malgré tout ces tentatives d'assimilation, les clans ont survécu et à la fin des années 60 il en restait encore 18.

By Pierce, C.C. (Charles C.), 1861-1946 - http://digitallibrary.usc.edu/cdm/ref/collection/p15799coll65/id/15976, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=30843001

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Moeurs et coutumes

Selon Devereux qui a séjourné à plusieurs reprises avec les Mohaves et qui semble l'anthropologue les ayant le mieux étudie, l'unité familiale était basée sur la famille nucléaire élargie au clan patrilinéaire exogame.

C'était un peuple peu guerrier mais néanmoins redoutable ayant une véritable peur des étrangers, vivant d''une économie agricole méprisant l'accumulation et la spéculation.

Ils ignoraient les crimes et les délits autres que ceux provoqués par sorcellerie.

Les couples semblaient assez incertains et la sexualité libre mais limitée cependant par le tabou de l'inceste.

L'éducation des enfants était permissive, généreuse, désinvolte et assez collective.

Il y avait peu de place accordée au culte des morts : il faut se débarrasser des défunts, ne rien garder d'eaux car ils ont choisi de déserter de monde des vivants.

C'est le créateur Matevilya qui a donné aux peuples leurs noms et leurs directives. Son fils est Mastamho qui lui a donné aux hommes la rivière et leur à appris à planter.

Mastanho, le héros mythique favori des Mohaves est un aigle devenu fou , anorexique et incapable d'intervenir dans les affaires humaines.

Il n'y a pas d'adoration ni de prières ni de sacrifices ou presque (me manque le détail de ce passage !).

Peuple émotif qui possède dans ses relations sociales le principe du partage des émotions.

Ils sont très sensibles au ridicule. Le rire est une expression de bonne camaraderie et amical.

Le partage du chagrin est une expression de bonne camaraderie également .

La générosité est un acquis qui doit être pensé comme un trait de personnalité de base et non comme une forme d'étiquette.

L'accusation la plus accablante pour un Mohave c'est cette d'avarice portée contre une personne.

La loyauté est un l'axe de l'éthique sociale Mohave : dire du mal d'un de ses amis derrière lui est impardonnable. La déloyauté revient à considérer une personne comme quelqu'un sans valeur ou une mauvaise personne.

Une bonne personne est un terme d'éloge, les Mohaves aiment beaucoup les propos élogieux et se vouent à en faire.

Le plus bel éloge pour un étranger ? C'est "Il est juste comme un Mohave ".

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Devereux : Ethnopsychiatrie des indiens Mohaves -

Devereux est un anthropologue hongrois-français qui a publié des articles sur cette culture et incorporé la pensée psychanalytique dans son interprétation de la culture Mohave.

poupée mohave

By Daderot - Daderot, CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19074945

By Pierce, C.C. (Charles C.), 1861-1946 - , Public Domain, <a href="https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=30836811">https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=30836811</a>

By Ron's Log - http://www.flickr.com/photos/ronslog/400353265/, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1742586

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Blythe intaglios

Près de la ville de Blythe en Californie dans le désert du Colorado se trouvent des géoglyphes réalisés certainement par les Mohaves et les Quechans.

Leur taille imposante fait qu'ils n'ont été découverts que par des non indiens vers les années 30 lors d'un vol aérien. Il y a plusieurs dizaines de formes et de personnages anthropomorphes et un labyrinthe imposant.

Certains pétroglyphes sont supposés être de la période préhistorique mais les âges de l'ensemble, leur identité et leurs créateurs sont incertains.

Edward Curtis en 1908 rapporte que les Mohaves utilisaient ce site comme un labyrinthe pour y attirer ou échapper aux mauvais esprits car ils pensaient que les immenses labyrinthes étaient hantés.

Sources : wikipédia, le bâton de parole

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Mohaves, #Arizona, #Californie, #Nevada, #Peuples originaires

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