Mexique : Le peuple Popoluca
Publié le 21 Septembre 2016
Peuple autochtone du Mexique qui vit dans l'état de Veracruz.
Municipalités
Acayucan, Hueyepan de Ocampo, Mecayapan, Pajapan, Soteapan, Xalapa sud de l'état de Veracruz.
Une petite partie dans l'état du Tabasco, à la frontière avec l'état de Puebla.
Langue : popoluca de la branche mixe-zoquean (38.000 locuteurs)
Il existe 4 variétés de la langue : le popoluca Texistepec et Soteapan, du groupe mixe-zoquean.
Le popoluca de Sayula de Alaman, San Fernando et Oluta, un dialecte mixe de l'Oaxaca.
Ils sont des descendants des Olmèques.
Population : 62.306 personnes
Confusion entre les appellations popoloca et popoluca.
En se référant aux noms utilisée par les peuples pour se désigner et désigner leur langue, en se référant aux territoires on se rend alors compte que ce ne sont pas les mêmes peuples et qu'il ne s'agit pas d'une erreur d'orthographe pour désigner, peut-être le même peuple.
Les Popolocas , peuple de l'état de Puebla, se nomme Ngiga ou Ngiwa et parlent une langue de la famille des langues otomangues, une langue popolocane.
Les Popolucas dont il est question aujourd'hui sont localisés dans l'état d'Oaxaca, dénomment leur langue Núntaha'yi , leur langue fait partie du tronc mixe-zoquean dont certains dialectes sont liés aux langues zoquean du Chiapas, Oaxaca et Tabasco et les dialectes se référant à la langue mixe sont plutôt liés aux Mixes de l'Oaxaca.
Sur cette carte on voit bien la différence de localisation des deux langues.
Autodésignation de la langue :
Núntaha'yi, parole droite ou parole vraie.
Autres noms
tuncapxe, yaac avu, nuntajuyi, achebat, anmatl.
Tous ces noms font qu'ils se regroupent sous l'exonyme popoluca (qui est une dénomination nahuatl péjorative qui veut dire bégaiement).
Les anciens popolucas semblaient avoir des liens forts avec les Nahuas au cours de la période classique.
La langue nahuatl a, semble-t-il pris le pas sur la langue des Popolucas si bien qu'en 1599 il y avait des populations où les hommes parlaient le nahuatl et les femmes la langue des Popolucas.
La colonisation a très certainement endommagé les relations interethniques.
Ils se désignent comme les enfants d'Homshuk, le dieu du maïs.
Costume traditionnel
Les femmes portent une blouse brodée avec des fleurs de plusieurs couleurs, une jupe rayée, un châle noire et une ceinture rouge.
Economie
Elle est dépendante de l'agriculture, de la chasse, de la pêche et de la cueillette de fruits sauvages.
Ils cultivent pour leur consommation et vendent le surplus.
Les cultures principales sont celles du maïs, des haricots et du café.
Les cultures secondaires sont celles du sésame, de la canne à sucre, du riz, des citrouilles, de la banane, des papayes, ananas, prunes, mangues, agrumes.
La chasse concerne les animaux tels que les agoutis, les tatous, les lapins, les blaireaux, les sangliers.
L'organisation familiale est basée sur la famille nucléaire et parfois il est possible qu'un homme vive avec deux femmes dans le même foyer.
Les mariages se font très jeunes.
Le jeune couple doit vivre quelque temps dans la famille du mari jusqu'à ce qu'il puisse s'émanciper et construire sa propre maison qui est très souvent proche de la maison des parents.
Artisanat
Il s'agit de la fabrication d'ustensiles ménagers, ou pour la pêche comme les filets de pêche.
La religion est catholique avec des rites traditionnels préservés en relation avec les activités de chasse, de pêche et d'agriculture.
image Homshuk, un dieu hérité des Olmèques
Ils vénèrent le dieu du vent et le dieu du maïs, Homshuk.
Danse de la malinche à Oluta
Quelques fêtes importantes
Lors des fêtes traditionnelles, les danseurs utilmisent des hochets en calebasses, des hochets de chevilles et les femmes préparent en grand nombre des tamales.
Lors du jour des morts des offrandes sont faites, du café, des tamales, des bougies et de nombreuses autres choses.
A Oluta le 24 juin, c'est la fête de San Juan Bautista qui est la fête la plus importante.
Des plats caractériqtiques sont préparés comme les tamales, les mamelas géantes, une boisson du nom de popo à base de cacao, sucre, azquiote, riz et cannelle.
La danse de la malinche a lieu dans plusieurs communautés à Sayula, à Soteapan et elle est parfois connue sous le nom de danse de la plume.
A Otula était dansée autrefois le 24 mai, à la veille de la fête de San Juan Bautista et le jour de la San Juan. Elle symbolise la lutte entre les indiens et les espagnols mise en oeuvre lors de la colonisation qui a été mise en oeuvre par les missionnaires et l'évangélisation.
sources : wikipedia, centzuntli blog
POPOLUCAS DE LA SIERRA
Traduction carolita du site de l'INPI
Autodénomination et tronc linguistique
Le peuple Popoluca de la Sierra parle une langue appartenant à la famille linguistique mixte-zoque.
Langue
Les Popoluca de la Sierra sont connus par ses locuteurs comme "Nuntaj+yi" ou "Nuntaanh+maatyi". En 2010, l'INEGI a signalé l'existence de 35 050 locuteurs du Popoluca de la Sierra. Il est donc classé comme une variante sans risque immédiat de disparition. Le Popoluca constitue, avec le Texistepequeño et l'Ayapaneco, la branche zoque du Golfe de la famille linguistique mixte-zoque. Et les colonies historiques se trouvent dans l'État de Veracruz.
Localisation et zone écologique
Ils vivent dans les municipalités d'Acayucan, Hueyapan de Ocampo, Mecayapan, Pajapan et Soteapan, situées dans la région sud de l'État de Veracruz, bien qu'ils en soient venus à inclure une partie de l'État de Tabasco. La région de l'isthme où ils sont situés se trouve dans la zone frontalière avec l'État de Puebla, entre la division du Plateau central et du rio Papaloapan et les hautes terres du sud-est. L'emplacement stratégique de l'isthme en tant que corridor interculturel, et l'installation de Popolucas malgré les pressions ethniques des Nahuas d'une part, et des Totonaques et Zapotèques d'autre part, excluent toute interférence hégémonique de la Meseta centrale ou sud-est. Les colonies de peuplades suivent les réseaux fluviaux qui alimentent le Papaloapan jusqu'à ses propres berges.
La région de l'Isthme de Veracruz est caractérisée par un espace relativement plat, qui commence à être interrompu par les contreforts montagneux qui correspondent au système montagneux Tuxtlas, et se voit attribuer comme point culminant le volcan de San Martin, avec une altitude de 1 764 mètres. La bande montagneuse occupée par les Popolucas est connue sous le nom de Sierra de Santa Martha, où la ville de Soteapan est située à 499 mètres d'altitude. Sayula, en revanche, est située dans la zone la plus plate, à 138 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Actuellement, les descriptions de l'environnement naturel dans lequel vivent les Popolucas indiquent que la grande fracture écologique est sans aucun doute associée à l'expansion pétrolière de la fin du XIXe siècle, à l'expansion et à la modernisation des voies de communication, et à la nouvelle expansion de l'élevage qui s'est développée tout au long du XXe siècle. En un siècle, l'effondrement des forêts est devenu évident. La demande de bois pour les travaux ferroviaires y a contribué, tout comme la demande croissante de matériaux de construction pour les logements dans les principales villes métisses et l'exploitation forestière immodérée à des fins d'exportation.
Histoire
Les Popolucas de l'Isthme et des hautes terres du sud-est avaient une relation forte avec les Nahuas. Durant la période post-classique, les Nahuas avancent vers l'Amérique centrale, laissant une présence importante dans la région de l'Isthme ; ces mouvements entraînent la nahuatlisation de certaines populations popolucas comme Pajapan.
La portée économique, linguistique et culturelle des routes et des circuits commerciaux, dans lesquels les populations popolucas se sont insérées, a apporté la diversité et les variantes linguistiques de Popoluca et du Nahuatl lui-même. L'environnement écologique et les caractéristiques des modes de peuplement qui lui correspondent depuis l'époque de la culture olmèque, indiquent l'existence de populations dispersées et à faible densité démographique de chaque établissement.
L'échange commercial a favorisé, en perspective, la nahuatlisation des popoluca, dans une région où la divinité qui présidait aux échanges était vénérée : Yacatehcutli, et qui, pendant la Colonie, a été remplacée par le Christ noir. La diversité ethnique s'affirme dans l'espace isthmique, sans que cela n'affecte les hégémonies que chaque groupe parvient à imposer à ceux qui sont sous son contrôle territorial.
Pendant la période coloniale, la politique de congrégation des villages indigènes dans la région de l'Isthme a renforcé la nahuatlization de certaines communautés popolucas. En 1599, il y avait plusieurs villages dans lesquels les hommes parlaient le nahuatl et les femmes le popoluca.
La diversité ethnique est devenue complexe après le contact colonial avec la traite des noirs, compliquant les relations interethniques des Popolucas.
Pendant la période indépendante, les municipalités d'Acayucan, Huimanguillo et San Andrés Tuxtla ont été colonisées par un groupe d'immigrants français.
Au XXe siècle, il y a eu plusieurs mouvements de population des Popolucas, qui ont conduit à la fondation de nouvelles villes. La segmentation des Popolucas s'est produite dans le contexte d'un nombre croissant de localités métissées, bien qu'au niveau local elles conservent un caractère compact, exprimé dans leur configuration de quartier (Soteapan) ou de bloc (Sayula). La reconnaissance par les Popoluca de la diversité ethnique de l'espace régional, semble avalisée à la fois par l'histoire régionale et par leur propre expérience de lutte pour la terre, ce qui les rapproche dans leurs revendications formulées par les populations Nahua.
Organisation sociale
L'organisation de base des Popolucas est la famille nucléaire. En général, ils pratiquent la monogamie et il y a peu de familles dans lesquelles l'homme a deux ou plusieurs femmes et vit avec elles dans la même unité domestique.
En général, les mariages ont lieu à un âge précoce. Dans les altos, lorsqu'un homme souhaite se marier, il annonce la nouvelle à son père et celui-ci envoie un "ambassadeur" qui sert d'intermédiaire avec les parents de la mariée.
Pendant les premières années du mariage, les enfants vivent avec leurs parents et construisent généralement leur maison sur le terrain de la maison du père.
Les unités familiales reflètent les dynamiques interethniques régionales. Dans les régions où l'interaction Popoluca-Mestizo et Popoluca-Nahua est la plus forte, on trouve des familles culturellement mixtes. Les métis optent pour les femmes Popoluca et les hommes Popoluca épousent les femmes Nahua.
Le compadrazgo-padrinazgo s'articule au rituel funéraire et aux croyances sur l'au-delà, puisque c'est le filleul qui doit placer une bougie dans la main droite du parrain défunt, afin qu'ils puissent être éclairés sur le chemin de l'au-delà.
Les liens de parenté et de compadrazgo génèrent des relations de solidarité et d'entraide, les amis et les voisins participant à ces dernières.
En outre, la fajina ou faena (travaux communautaires obligatoires) a lieu le samedi et le dimanche, lorsque les adultes travaillent dans les tâches communautaires.
Autorités
La plus haute autorité ejidale est l'Assemblée générale, composée du Président du Commissariat ejidal, du Président du Conseil de vigilance, de l'Agent municipal et du Juge auxiliaire. Actuellement, l'agent municipal est en charge d'un commandant, d'un auxiliaire municipal, qui est à la tête des six policiers, et d'un caporal de police de la congrégation. Ces autorités sont élues par la communauté et exercent leurs fonctions pendant trois ans.
Religion et cosmovision
Malgré la majorité catholique, les Popolucas conservent quelques cérémonies d'origine préhispanique, liées aux activités agricoles, à la chasse et à la pêche, vénérant Huracán, le dieu du vent, et Homshuk, le dieu du maïs, et d'autres divinités mineures. L'impact que l'hégémonie de la culture régionale et nationale a eu sur l'univers Popoluca se reflète également dans la cosmovision Popoluca, où les divinités tutélaires sont plongées dans une série de nouvelles oppositions symboliques ; par exemple, dans une nouvelle version du mythe de Homshuk, ce héros Popoluca affronte avec succès un taureau.
Il existe une croyance selon laquelle l'âme de chaque personne à la mort doit traverser une rivière de sang, "guidée" ou montée sur un chien noir, il faut donc posséder un de ces animaux, qui atteignent une grande valeur. La cérémonie mortuaire a lieu 21 jours après le décès, temps nécessaire pour atteindre la destination finale.
Activités productives
L'espace Popoluca a également été transformé par un processus de transformation de l'activité productive de l'agriculture à l'élevage dans l'isthme de Veracruz. La production de maïs s'est contractée au profit des cultures fourragères et de rente.
Les ejidatarios Popoluca ont été contraints de louer leurs terres à des éleveurs privés ou à des ejidatarios qui ne sont pas en mesure de suivre leurs pâturages, de sorte que beaucoup d'entre eux dépendent, par le biais du système de métayage, des éleveurs et des caciques locaux. Cependant, l'agriculture reste une activité importante pour l'économie Popoluca. Les cultures les plus importantes sont le maïs, les haricots, le sésame, le riz et les arbres fruitiers, en plus des cultures de rente comme le café et la canne à sucre. La chasse et la pêche, selon la zone d'implantation, complètent les moyens de subsistance.
Fêtes
Les fêtes popoluca sont marquées par le calendrier des saints et le calendrier catholique, bien que certaines fêtes civiques gagnent du terrain, comme le 16 septembre et le 20 novembre. D'une certaine manière, les célébrations sont adaptées au cycle agricole et aux rites de propitiation et de renouvellement. Les principales célébrations sont Noël et Pâques, en plus de la danse traditionnelle de la Malinche. A Sabaneta, en revanche, la fête est associée à l'éclipse de lune et est dansée pour que les cultures ne soient pas affectées.
Gastronomie
Les femmes Popoloca préparent une grande variété de plats avec les produits de la nature, tels que des fleurs, des fruits ou des insectes. Parmi les premiers, on trouve les tetechas, qui sont les bourgeons ou les inflorescences de l'organe du carril ; ils sont préparés bouillis ou rôtis avec du sel, ou dans des sauces, comme la tezmole, ou farcis de fromage ou dans des crêpes à l'œuf. Leur saveur est plus douce et plus savoureuse que celle des nopals.
Vêtements traditionnels
La tenue traditionnelle consistait en une couverture de coton tissé qui s'enroulait autour de la taille, fermée par une ceinture également tissée, laissant le torse nu. De nos jours, ce type de vêtement a pratiquement disparu chez les femmes Popoluca, et seules les femmes Nahua de la région le conservent. Elles portent maintenant des robes, des tabliers et des châles faits maison, à larges jupes et aux couleurs vives. Peu d'hommes portent le typique "calzon de manta", bien que les hommes et les femmes portent encore des sandales.
L'artisanat
Les Popolucas font peu d'artisanat et celui-ci est destiné à un usage domestique. Dans certaines régions, ils fabriquent des tissages de ceintures et de tabliers, des pichets, des comales et des pots en argile, ainsi que quelques filets de pêche et des hamacs.
Musique ou danse
C'est une danse typique du Veracruz, le Fandango ; elle intègre la musique, la danse, la littérature et la composition traditionnelles. Au cours de cette fête, différents types de sones sont joués et dansés.
Médecine traditionnelle
Les groupes thérapeutiques Popoluca sont : les sages-femmes, les herboristes, les hueseros et les guérisseurs. Le groupe le plus nombreux correspond aux sages-femmes, appelées dans la langue Zoque-Popolucasushpincui ou po'oicma ou po'i. Parallèlement à leur profession, les sages-femmes maîtrisent généralement une autre pratique médicale qui les définit comme des spécialistes, par exemple, la sage-femme spécialisée dans la chute des molleras et l'ensalmo pour l'œil, la sage-femme "limpia-espanto", ou celles qui possèdent des connaissances en matière de hierbatera et de curandera ; elles sont donc reconnues comme ayant des compétences et des connaissances suffisantes pour pouvoir traiter divers problèmes de santé, en plus de ceux liés aux soins maternels et infantiles.
Pueblo Popoluca de Veracruz.VOB
Video de la Serie Pueblos de México - Programas de Televisión, proyecto de la Coordinación General de Educación Intercultural y Bilingue, SEP, coproducido con el Instituto Latinoamericano de la...
documentaire en espagnol