Le blues des petits cailloux
Publié le 3 Septembre 2016
L’alphabet des vagabonds – B comme le blues des petits cailloux
J’ai le blues
Le blues des petits cailloux
Vous savez que je s’aime
Que je sème sur mes pas comme un fou.
J’ai le blues en travers de la route
Avec son harmonica géant
Son petit train qui arrive
J’ai un de ses rythmes dans la peau
Mes pieds secouent leurs gerçures
Mes orteils sont pleins de frénésie.
C’est comme si j’étais un esclave
Là-bas dans les champs de coton
Le soir rompu de fatigue
J’aurais dansé au son du banjo
Les courbatures enfilées sur les cordes
Les lendemains sans trêve accrochés aux nuages
J’aurais envoyé balader les peines et les peines
D’un grand coup de blues
D’un grand coup de balai bleu.
J’ai le blues en travers de la glotte
Il est resté coincé avec une arête de hareng saur
Il est là se tortille
Se délecte et sans peine
Sort sa mélopée
Exprime ses frissons.
Chaque petit caillou
Est un blues qui s’ignore
Chacun d’eux est une goutte de musique
Qui a fixé dans la pierre des chemins
Une note une gamme un son vagabond.
Musique des délaissés
Chant des dépossédés
Champ des exilés
Chanson des travailleurs
La sueur est un dièse qui couvre de sa voix
La fatigue et la crainte de mourir dans l’effort.
Musique des gens simples
Chanson des artisans
Il n’a jamais voulu d’heures de gloire
De trompettes aventureuses
Il naît dans la rue s’épanouit dans les champs
Réchauffe les cases et les chaumières
Etend sur les routes des vagabonds
Un miel épais
Jonché de ses petits cailloux
Dragées éternelles pour mélopée éternelle.
Carole Radureau (30/08/2016)
L'alphabet des vagabonds - coco Magnanville
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