Gravidas mariposas de Chile

Publié le 12 Septembre 2016

Gravidas mariposas de Chile

Van Gogh

Par Niek Sprakel from Utrecht, Netherlands — Nachtpauwoog, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7632826

Papillons

Aujourd'hui, cela doit faire la quatrième fois que j'attends
Depuis que je sais que tu ne viendras plus jamais.
Je suis redevenu ce chant de l'averse
Qui a rendu presque légale son étreinte à ta taille.

Et tu apparais à ma fenêtre,
Douce et petite, avec des ailes blanches.
Je ne respire même pas pour que tu dormes
Et ne t'en ailles pas.

Quelles étranges manières
A-t-on de se souvenir,
Quelles étranges manières:
Aujourd'hui je me souviens de papillons
Qui hier n'étaient que fumée,
Papillons, papillons
Qui ont émergé de l'obscurité
En danseuses silencieuses.

Ton temps maintenant est un papillon,
Petit navire blanc, fin, nerveux.
Il y a siècles de cela, ils ont inondé une seconde
Sous le ciel, au-dessus du monde

Ton temps maintenant est un papillon,
Petit navire blanc, fin, nerveux.
Il y a siècles de cela, ils ont inondé une seconde
Sous le ciel, au-dessus du monde

Tu étais ainsi durant ces joyeuses soirées,
Tu étais ainsi, compagne enthousiaste.
Tu étais comme ces jours où tu es la vie
Et tout ce que tu touches se transforme en printemps.
Ah, papillon, tu es l'âme
Des guerriers qui aiment et chantent,
Et tu es le nouvel être qui se montre dans ma gorge

Quelles étranges manières
A-t-on de se souvenir,
Quelles étranges manières:
Aujourd'hui je me souviens de papillons
Qui hier n'étaient que fumée,
Papillons, papillons
Qui ont émergé de l'obscurité
En danseuses silencieuses.

Ton temps maintenant est un papillon,
Petit navire blanc, fin, nerveux.
Il y a siècles de cela, ils ont inondé une seconde
Sous le ciel, au-dessus du monde.



****
MARIPOSAS


Hoy viene a ser como la cuarta vez que espero
desde que sé que no vendrás más nunca.
He vuelto a ser aquel cantar del aguacero
que hizo casi legal su abrazo en tu cintura.

Y tú apareces en mi ventana,
suave y pequeña, con alas blancas.
Yo ni respiro para que duermas
y no te vayas.

Que maneras más curiosas
de recordar tiene uno,
que maneras más curiosas:
hoy recuerdo mariposas
que ayer sólo fueron humo,
mariposas, mariposas
que emergieron de lo oscuro
bailarinas, silenciosas.

Tu tiempo es ahora una mariposa,
navecita blanca, delgada, nerviosa.
Siglos atrás inundaron un segundo
debajo del cielo, encima del mundo

Tu tiempo es ahora una mariposa,
navecita blanca, delgada, nerviosa.
Siglos atrás inundaron un segundo
debajo del cielo, encima del mundo

Así eras tú en aquellas tardes divertidas,
así eras tú de furibunda compañera.
Eras como esos días en que eres la vida
y todo lo que tocas se hace primavera.
Ay, mariposa, tú eres el alma
de los guerreros que aman y cantan,
y eres el nuevo ser que se asoma por mi garganta

Que maneras más curiosas
de recordar tiene uno,
que maneras más curiosas:
hoy recuerdo mariposas
que ayer sólo fueron humo,
mariposas, mariposas
que emergieron de lo oscuro
bailarinas, silenciosas,

Tu tiempo es ahora una mariposa,
navecita blanca, delgada, nerviosa,
Siglos atrás inundaron un segundo
debajo del cielo, encima del mundo.

Silvio Rodriguez

aux mères détenues et disparues de la dictature de pinochet : 1.- Reinalda Pereira Plaza 2.- Michelle Peña Herreros 3.- Cecilia Miguelina Bojanic Abad 4.- Gloria Ester Lagos Nilsson 5.- Elizabeth Rekas Urra 6.- Gloria Ximena Delard Cabezas 7.- Jacqueline Drouilly Yurich 8.- Maria Cecilia Labrin Sazo 9.- Nalvia Rosa Mena Alvarado

Rédigé par caroleone

Publié dans #Chanson du monde, #Devoir de mémoire, #Chili, #Los desaparecidos

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