Venezuela : Les Guaiqueri (Waikerí)
Publié le 10 Août 2016
Groupe autochtone du Venezuela qui selon les spécialistes serait lié à l’ethnie Warao.
Ils vivaient sur l’île de Margarita.
Langue : waikeri, langue isolée
Population : 2767 personnes (2001)
Venezuéla / Guyana : Les waraos - coco Magnanville
Les waraos image Groupe ethnique amérindien du Venezuéla et du Guyana qui vit dans le delta de l'Orénoque. Population : 30.000 personnes dont un millier sur le territoire du Guyana Le terme wara...
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Paraguachoa
C’est le nom que donnaient à l’île Margarita les indiens Guaiqueris qui en étaient les premiers habitants.
Ce nom veut dire « abondance de pêche ».
Ils habitaient sur plusieurs îles de Paraguachoa (aujourd’hui Margarita) comme Cua-Ha (de nos jours Cubagua) et Coche.
Colomb la « découvre » le 15 août 1498 lors de son 3e voyage et la rebaptise Margarita en l’honneur de l’infante Marguerite d’Autriche.
La découverte de bancs d’huitres perlières va attirer un flux de pirates et de conquistadors espagnols.
Cela entraînera le début de l’esclavage dans l’île dont seront victimes les indiens Guaiqueri.
Quand ils avaient reçu les premiers colons à bras ouvert, ils ne se doutaient pas de ce que ces derniers leur réservaient.
Il est dit dans les textes que les espagnols considéraient les Guaiqueris comme leurs vassaux…..bon, l’esclavage s’applique-t-il aux vassaux ? (vaste question à laquelle je ne sais pas répondre).
CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=636500
Un physique peu commun
Les premiers européens ont remarqué et noté que les indigènes Guaiqueris avaient une apparence physique différente des tribus Carib rencontrées dans le nord du Venezuela et dans les îles proches.
Ils étaient plus grands (1.80 m environ), leur peau était plus bronzée, ils avaient des pommettes saillantes et une grande force musculaire. Ils étaient très hospitaliers et tranquilles ce qui ne les empêchait pas d’être des guerriers courageux.
Mode de vie
Excellents pêcheurs ils fondaient leur économie sur la pêche mais pratiquaient également l’agriculture (manioc) dans les vallées fertiles comme Arichuna (San Juan Bautista), Arimacoa (Tacarigua), Charaima (El Valle del Espiritu santo), la Mira.
Ils arrivaient grâce à leurs pirogues à atteindre les côtes de l’est et du centre du Venezuela et la rivière Orénoque pour y faire du troc avec des tribus du Venezuela.
Leur gouvernement était géré par des caciques comme le cacique Charaima et une cacique du nom d’Isabel qui est la mère d’un des premiers métis d’Amérique latine, le capitaine Settler Francisco Fajardo, le « vrai » fondateur de la ville de Caracas mais qui était lui-même un conquistador.
Découverte des descendants des Guaiqueris
Il existe des descendants métissés des Guaiqueri à Margarita ainsi que dans la communauté indigène Francisco Fajardo (ville d’El Poblado) dans l’état de Nueva Esparta.
3335 personnes se sont déclarées indigènes dans cet état de Nueva Esparta lors du recensement de 2001 et 2767 se sont clairement identifiées comme descendant des Guaiqueri.
Ces dernières décennies, au Venezuela, il y a eu un processus de reconnaissance ethnique de la part des peuples qui a permis d’identifier des descendants de certaines ethnies que l’on croyait disparues.
Un livre a été publié par l’institut vénézuélien de recherche scientifique sur la diversité culturelle du Venezuela et qui doit servir d’outil pour l’éducation du pays.
Il s’intitule Les Guaiqueri, les gens de la mer, un peuple autochtone de marins.
Ecrit par les chercheurs Cécilia Ayala Lafee (ICAS) et Werner Wilbert Wilbert (CICV)