Mexique : Le peuple Mazahua
Publié le 25 Août 2016
Peuple autochtone du Mexique vivant dans la partie nord-ouest de l’état de Mexico ainsi que dans des parties du Michoacan et du Querétaro.
La plus grande partie de la population vit dans la municipalité de San Felipe del Progreso et à San José del Rincón.
Une migration récente s’est produite à Mexico DF , Guadalajara et Toluca.
Autodésignation : tetjo naa jñatjo = ceux qui parlent notre propre langue.
Mazahua serait un mot nahuatl qui veut dire : cerfs-pied en référence à ceux qui suivent le cerf pour le chasser (pratique très ancienne).
Langue
De la famille des langues otomangues, proche de la langue otomie.
116.240 locuteurs
Il y a 2 variétés
Le mazahua central (ou masawa, mazahua de oriente, mazahua oriental) comprenant les dialectes de Atlacomulco-Temascalcingo, San Miguel Tenoxtitlán, Santa Maria Citenejé-Banos).
La mazahua occidental (ou Michoacan ou mazahua de occidente).
Il s’étend dans le centre de l’état de Mexico au nord-ouest de la capitale sur 6088 km2 se prolongeant dans de petites parties du Michoacan et du Querétaro.
Les municipalités de l’état de Mexico
Almoloya de Juárez, Atlacomulco, Donata Guerra, El Oro de Hidalgo, Ixtlahuaca, Jocotitlan, San Felipe del Progreso, Temascacingo, Ville de Allende, Villa Victoria.
Au Michoacan
Zitácuaro et Susupuato.
Leur territoire est bordé par celui des Otomis au nord et à l’est, par celui des Matlazincas au sud et celui des Purépecha à l’ouest.
C’est un territoire montagneux constitué de petites chaînes de montagnes (la sierra Madre occidentale)
Il y a de bonnes infrastructures routières en raison de la proximité de la capitale.
Il y a également de nombreux barrages.
La majeure partie du territoire est composée de la forêt et se zones semi-désertiques dont deux sont très dégradées.
La chasse et l’exploitation forestière ont mis en danger d’extinction plusieurs espèces.
Une partie du territoire mazahua se trouve dans la réserve de biosphère du papillon monarque.
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Leur origine n’est pas démontrée formellement et deux versions s’opposent.
La première qui dit que les Mazahuas font partie de l’un des cinq groupes Chichimèques qui ont migré vers la région au 13e siècle, dirigés par un chef du nom de Mazahuatl.
L’autre version qui dit qu’ils seraient les descendants des Alcohuas, un peuple précolombien de la vallée de Mexico, une culture proche des Aztèques.
Les Mazahuas vivent pendant des centaines d’années dans les forêts du nord de l’état du Mexique dans le Michoacan, de la chasse et de la cueillette.
Leurs vêtements étaient fabriqués en fibre de maguey, matériau encore utilisé pour confectionner des sacs et des ceintures.
Les Mazahuas sont soumis ensuite par Axayacatl, un tlatoani aztèque et ils participent à des conquêtes aztèques au sud.
Lors de la colonisation espagnole, la zone est conquise par Gonzalo de Sandoval. Les franciscains sont chargés de l’évangélisation avec un groupe de jésuites à Almoloya de Juárez. Les grandes haciendas vont dominer le territoire.
Pendant la guerre d’indépendance mexicaine, les Mazahuas s’impliquent dans le processus révolutionnaire.
Depuis, malgré des changements dans leur mode de vie, ils ont maintenu leur culture et leurs traditions.
Les deux aspects les plus importants qu’ils ont réussi à maintenir sont la langue et la tenue distinctive des femmes.
Leurs forêts au cours du XXe siècle sont exploitées au maximum et la couche arable est très érodée.
Autrefois les communautés mazahuas étaient autonomes ce qui n’est plus le cas de nos jours.
Les hommes sont employés dans des ranches ou des usines et leur culture s’en ressent.
Le travail saisonnier est courant également et provoque la migration vers d’autres régions du Mexique ou aux EU ce qui est rendu possible depuis la construction de la route Atlacomulco-Toluca.
Certains ont quitté leur communauté car ils ont été convertis au protestantisme par les témoins de Jéhovah.
A San Felipe Santiago, à cause de la migration de masse, il ne reste que des femmes et des enfants. Les hommes ne reviennent que pour les fêtes importantes comme la fête du saint patron.
Il est un des éléments significatifs de l’appartenance ethnique mazahua.
Plusieurs éléments composent la tenue dont une blouse qui porte le nom de chincuete, un jupon, un tablier, un rebozo (châle), un quezquémetl, une ceinture.
Ici on peut trouver plus de détail sur le rebozo.
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Le quezquémetl ou quechquemitl est un vêtement porté par certains peuples du Mexique à la période précolombienne et composé de 2 pièces de tissu rectangulaires, tissées à la main, cousues ensemble pour former une sorte de poncho ou un châle, qui peut se porter également suspendu sur les épaules.
Il est décoré et brodé et l’ornement sert à identifier les communautés.
Les vêtements sont superposés, surtout les jupes ce qui fait du volume.
Le chincuete est une jupe plissée avec du satin et de la dentelle.
Il est porté avec un jupon au bord brodé.
Les jupes sont maintenues par une ceinture tissé avec des dessins significatifs.
La ceinture est un élément très important dans la cosmovision car elle représente le centre d’énergie entre le cosmos et la terre mère.
Quand les motifs représentent des oiseaux cela signifie la beauté, la liberté et la grâce.
Un oiseau représenté avec une épine dans la patte veut dire qu’il y a une douleur physique ou spirituelle.
L’étoile stylisée est le symbole du gardien de la nuit apportant des messages et protecteur de la santé.
Les femmes portent souvent des boucles d’oreille en forme de croissants fabriquées avec des pièces d’argent qui sont fournies par le futur marié ou des orfèvres traditionnels.
jour des morts
Religion
C’est une forme de syncrétisme religieux entre la religion catholique et les croyances traditionnelles.
Les fêtes
Les fêtes annuelles sont basées sur le calendrier catholique.
Chaque communauté à son saint patron.
Le plus commun est San Isidro Labrador.
Deux grandes fêtes importantes la fête de la croix le 3 mai et la journée des morts (dia de los muertos) le 2 novembre.
Les danses traditionnelles dansées lors des cérémonies sont la danza de pastoras, la danza de santiagueros, la danza de concheros.
Le 19 mars a lieu la cérémonie du feu, c’est une cérémonie du feu au printemps qui est coordonnée par le chef du peuple mazahua. Le feu est fait au centre d’un cercle avec des points alignés dans les directions cardinales pour honorer des divinités différentes qui y sont associés.
Le 15 ou 16 août a lieu l’ofrenda del agua, l’offrande de l’eau. Elle se tient auprès des rivières ou des lacs pour remercier l’élément pour son aide dans le cycle agricole et demander pardon pour les abus de la ressource. Cette fête se réalise à la fin de la saison des pluies quand l’approvisionnement en eau commence à diminuer.
Le xita corpus
C’est une cérémonie importante tenue à Temascalcingo et qui honore un mythe ancien de la Xita. Avec des prières pour la pluie et pour la nourriture qui en dépend.
Cette cérémonie se fait à présent avec le corpus christi au moment où l’on plante le maïs avant la saison des pluies. Le costume des danseurs, sensé imiter la tenue des voyageurs indigènes traditionnels peut peser jusqu’à 55 livres (24 kg).
Le centre cérémoniel mazahua se situe dans un petit village du nom de Santa Anna Nichi , entouré par la forêt, à 32 km de San Felipe del Progreso. Il conserve la culture mazahua ; l’histoire et l’artisanat on y pratique dans certaines salles des cérémonies comme l’équinoxe de printemps un musée abrite des objets d’artisanat qui sont en rapport avec la vie des mazahuas et leur vision du monde.
A San Felipe del Progreso, Temascalcingo, Ixtlahuaco et Atlacomulco : l’artisanat textile avec des couvertures, des sacs de transport, des quezquémetls en laine.
A Temascalcingo c’est la poterie en argile rouge : pots de cuisine, post de fleurs…
A Ixtlahuaca : l’artisanat dominant concerne les gants, les foulards et les chandails.
A Atlacomulco : ce sont les chapeaux de paille
L’artisanat traditionnel semble se perdre avec les jeunes générations.
L’organisation familiale est basée sur la famille nucléaire où chacun à un rôle précis selon son âge ou son sexe.
Un travail volontaire communautaire, la faena est réalisée. Il concerne souvent la construction d’institutions comme les écoles, les routes, les marchés.
La cuisine est souvent liée au rituel et à la cosmogonie, elle est très semblable à celle du peuple Otomi.
Quelques exemples
Courge à la sauce pipian , utilisation du quelite (coriandre utilisée comme légume) de nombreuses variétés de champignons sont consommées, cueillis dans la forêt.
La dinde en sauce mole.
La sauce mole est souvent réservée pour les mariages ou les cérémonies.
Les boissons, le zende qui est une boisson locale à base de maïs germé, brassée et colorée au piment. On y ajoute ensuite du pulqué pour lancer le processus de fermentation. Cette boisson a un goût aigre-doux.
Le pulqué est l’autre boisson utilisée pendant les fêtes.
Ils pensent que les maladies sont dues à plusieurs origines : il y a les bons et les mauvais maux.
Les premiers sont envoyés par dieu et les autres provoqués par un mal qui vient d’une personne ou de causes surnaturelles.
40% de la population est engagée dans l’agriculture avec production de maïs, de blé, d’orge, d’avoine, de pomme de terre, de pois et de fleurs.
Les récoltes servent en majeure partie à la consommation des communautés. La culture est faire sur l’ejido avec des méthodes et des outils traditionnels.
L’élevage est pratiqué en ressources complémentaires : moutons et vaches puis également de la pisciculture.
Une autre ressource provient de la fête des produits de la forêt comme le bois, le bois de chauffage et le charbon de boid.
La plupart des communautés du territoire mazahua ont un grande degré de marginalisation socio-économique.
Avec les Otomis ils entretiennent des relations économiques basées sur l’échange de produits des régions respectives.
Leurs relations avec les mestizos sont compliquées car les indigènes sont considérés comme inférieurs aux mestizos qui ont du pouvoir social et économique.
Il y a un faible niveau de scolarisation des enfants en raison des facteurs sociaux et la plupart ne terminent pas l’école primaire.
source : mazahua people
Le mouvement social des femmes Mazahuas pour la défense de l’eau est peut-être l’un des plus représentatifs au Mexique. À cause des politiques de décentralisation progressive et d’exploitation des ressources hydriques au bénéfice du secteur industriel et urbain, cette communauté s’est mobilisée pour récupérer l’accès à ces ressources. Les femmes Mazahuas demandent à être impliquées dans la gestion et l’approvisionnement en eau ainsi que de mettre en place un programme régional de développement hydrique durable.
la suite avec le lien ci-dessous :
MAZAHUAS
Traduction carolita de l'article de l'INPI
Autodénomination et tronc linguistique
Dans l'État de México, ils s'autodésignentr Jñatrjo, tandis que dans le Michoacán, ils s'autodésignentr ñatjo. La langue Mazahua appartient à la famille linguistique oto-mangue. Il existe deux variantes, orientale et occidentale, réparties dans différentes municipalités de l'État de Mexico et du Michoacán.
Langue
La Mazahua a deux variantes, la Mazahua orientale et la Mazahua occidentale. La Mazahua orientale est connue par ses locuteurs sous le nom de Jnatrjo, et la Mazahua occidentale est appelée Jnatjo. Les deux langues sont parlées dans l'État de México et du Michoacán. Lors du recensement de 2010, un total de 136 717 locuteurs de mazahua ont été enregistrés. Ce groupe linguistique appartient à la famille oto-mangue. Ses langues sœurs les plus proches sont l'otomí, le matlatzinca et le tlahuica.
Localisation et zone écologique
Ils habitent un vaste territoire situé dans les vallées de Toluca et Ixtlahuaca et une partie de l'État du Michoacán. Les municipalités les plus peuplées dans lesquelles les membres de ce peuple sont installés sont : Atlacomulco, Donato Guerra, El Oro, Ixtlahuaca, Jocotitlán, San Felipe del Progreso, San José del Rincón, Temascalcingo, Villa Allende et Villa Victoria dans l'État de Mexico, et Angangueo, Ocampo, Susupato et Zitácuaro dans le Michoacán.
Les altitudes dans la région varient de 2200 mètres à Donato Guerra à 2700 mètres à El Oro, ce qui explique pourquoi les hivers sont très froids. Les pluies se produisent à la fin du printemps et en été, tandis que la saison sèche correspond à l'automne et à l'hiver.
Les sols alluviaux de type argileux prédominent dans ce lieu. Certaines forêts de bois d'œuvre comprennent des espèces telles que le pin, l'oyamel et le cèdre blanc ; il y a également une abondance de racines de maguey, de tejocote et de zacaton, bien que la faune soit très rare.
Histoire
Il n'existe pas d'informations très claires sur l'origine du peuple Mazahua, certains auteurs le rattachent aux tribus de chasseurs Chichimeca qui ont fondé les villes de Culhuacán, Otompan et Tula ; d'autres affirment que ses membres proviennent des Acolhuas, qui ont donné naissance à la province de Mazahuacán, actuellement Atlacomulco, Ixtlahuaca et Jocotitlán.
Avant l'arrivée des Aztèques au centre du Mexique, Xolotl, le grand monarque des Chichimecas, a conquis le territoire Mazahua, en distribuant les terres de Mazahuacan parmi ses principaux chefs, en choisissant pour lui Jocotitlan, comme centre de son royaume.
Par la suite, déjà sous le règne des Aztèques, la province de Mazahuacan est soumise au royaume de Tlacopan.
Lors de la conquête espagnole, c'est Gonzalo de Sandoval qui a soumis les Mazahuas au nouveau régime. Atlacomulco, Almoloya de Juárez et Jocotitlán sont soumis à l'encomienda, et les Franciscains commencent le processus d'évangélisation. Plus tard, de grandes haciendas ont été créées, parmi lesquelles Tultenango à El Oro, Solís à Temascalcingo et Villagré à Jocotitlán.
Les Mazahuas ont participé aux mouvements armés de l'Indépendance et de la Révolution de 1910.
Organisation sociale
L'organisation sociale basée sur la famille nucléaire intégrée par les parents et les enfants, qui constitue la base fondamentale de l'organisation du peuple Mazahua, commence à connaître différentes transformations, dues à des facteurs tels que l'augmentation de la population, la division de la terre et la migration vers différentes parties du pays, entre autres.
Dans certains cas, les femmes sont chargées des activités ménagères, en plus d'être responsables de l'élevage des animaux, principalement des moutons, activité à laquelle participent également les enfants, et de la collecte du bois de chauffage, tandis que les hommes sont chargés des activités agricoles.
Dans le cadre de leur organisation, il existe une tradition de participation à la "faena", qui consiste en la coopération des membres de la communauté dans des emplois ou des travaux qui concernent la communauté, comme une forme de devoir et de service qui n'est pas rémunéré économiquement.
Autorités
Leurs autorités civiles sont celles issues des conseils municipaux classiques, dans lesquels sont identifiés les délégués municipaux, également appelés "juges", ainsi que les chefs de sécurité et la police, dont la compétence correspond à la division en quartiers.
Dans le domaine religieux, il existe un système de charges composé de procureurs qui occupent le plus haut statut, dont les fonctions sont principalement l'intermédiation entre la population et le prêtre pour assurer le développement des festivités religieuses ; viennent ensuite les mayordomos, responsables du soin des images des saints et de l'organisation de la fête. Ils sont suivis par les mayordomitos, qui sont les assistants des mayordomos dans de nombreuses encomiendas. Dans le système de charges, il y a aussi des équipes qui nettoient le temple, déposent des fleurs, distribuent la nourriture et font la vaisselle, ainsi que les cargueros, qui transportent les saints pendant les pèlerinages.
Enfin, il y a les autorités agraires, en charge des questions foncières.
Religion et cosmovision
Leur religion comprend une combinaison d'éléments catholiques et préhispaniques, qui se manifestent surtout dans des cérémonies comme le culte des morts, où prédominent les offrandes pour les ancêtres que l'on considère comme retournant vivre avec leurs parents, ainsi que l'allumage du copal pour bénir les autels.
Dans d'autres pratiques rituelles, ils expriment également leurs idées cosmogoniques par des actes de gratitude envers le père soleil, la mère terre et la grand-mère lune, considérés comme des donneurs de vie.
Il existe également un ensemble de croyances liées aux maladies, aux événements de la vie quotidienne et à l'importance des rêves.
Dans les années 1940, les membres de l'Institut d'été de linguistique ont introduit la religion protestante dans la région Mazahua, ce qui a donné lieu pendant plusieurs années à des actes de rejet et de violence. Mais aujourd'hui, malgré l'augmentation du nombre de croyants de cette religion et d'autres, leur présence fait partie de la diversité et des processus de reconstruction de l'identité indigène.
Activités productives
Parmi leurs activités productives, on trouve la culture du maïs, des haricots, des pois, des haricots de Lima, des courges, des pommes de terre, du blé, de l'orge, de l'avoine, de la chayote, du maguey et des légumes, principalement pour leur propre consommation. Dans une moindre mesure, ils élèvent des moutons et des bovins, ainsi que des porcs et des volailles. Ils extraient également de l'hydromel et fabriquent du pulque, ainsi que des produits sauvages tels que des champignons et de l'artisanat divers pour la vente.
La prédominance de conditions défavorables dans la région, telles que l'insuffisance des terres, l'érosion des sols, l'augmentation de la population et la diminution des récoltes, entre autres, contraint une partie importante de la population à se déplacer vers divers endroits de la région et à l'échelle nationale et internationale à la recherche de sources d'emploi pour répondre à ses besoins.
Plusieurs professionnels de ce peuple indigène font partie de l'économie du pays, se développant dans leur propre spécialisation.
Festivités
Pour les catholiques, il existe plusieurs célébrations religieuses, parmi lesquelles celles qui s'adressent au saint patron de la municipalité, de la communauté et, dans certains cas, de chaque quartier ; les processions vers les sanctuaires de Chalma, la basilique de Guadalupe et San Juan de los Lagos ; la fête du jour de la Sainte Croix ; le jour des morts et le rituel de l'allumage du feu nouveau, lié à la plantation du maïs. Bien qu'il existe d'autres célébrations liées à la culture du maïs, parmi lesquelles la bénédiction des semences le 2 février, la fête de San Isidro Labrador pour demander la pluie, la fête de xita ou des vieillards le jeudi du Corpus Christi et la bénédiction du maïs pour demander la permission de les manger au mois de septembre, entre autres.
Chaque célébration implique une organisation complexe et la participation de la communauté, parfois depuis chacune des maisons, avec la préparation de la nourriture et des offrandes, et des rituels domestiques, qui représentent ensemble des formes collectives de renforcement de l'unité de la famille et de la communauté, ainsi que de l'identité mazahua.
Gastronomie
Leur régime alimentaire comprend la consommation de tortillas de maïs, de haricots et de piments, ainsi que de divers fruits et légumes cultivés et sauvages selon la saison, parmi lesquels on trouve quelites, fleurs de courges, haricots, pourpier, nopales, potiron, cuitlacoche, capulin, prune, tejocote et divers champignons. En tant que produit de la chasse, ils consomment également des oiseaux tels que les pigeons et les cailles, en plus d'attraper des acociles (cambarellus).
Parmi leurs boissons, on trouve le pulque, qui est généralement consommé pendant les repas. Il y a également divers aliments préparés pour les festivités comme la mole de guajolote, les tamales, le riz et les nopales con charales, ainsi que la boisson connue sous le nom de sjendechjo.
Vêtements traditionnels
Chez les femmes, la tenue traditionnelle qui prédomine est celle composée d'un chemisier à plusieurs plis, orné de rubans et de dentelle sur le cou, le dos et la poitrine, et d'une jupe aux couleurs vives faite de tissus tels que le satin, ornée de dentelle. Sous cette jupe, elles portent d'autres jupes de coton ou de toiles de différents motifs. Normalement, elles portent des châles, mais par temps froid, elles utilisent le quexquémitl de laine de forme rhomboïdale orné de broderies de différentes couleurs. Elles portent également des ceintures de laine qui s'enroulent autour de leur taille. Certaines femmes portent également des chapeaux.
Dans le cas des hommes, l'habillement a changé, adoptant le style occidental, tandis que le vêtement traditionnel n'est utilisé que dans les cérémonies et les festivités, qui se compose d'un pantalon et d'une chemise de couverture, ainsi que d'un chapeau de paille.
Activité artisanale
Il existe divers produits artisanaux parmi lesquels des écharpes, des couvertures, des coussins, des nappes, des tapis, des gilets, des châles, des sacs à dos et des quexquémitl en laine. Dans certains endroits, ils se spécialisent dans l'élaboration de certains produits, ainsi, à San Felipe del Progreso et à Villa Victoria, ils fabriquent des pinceaux et des balais de zacatón ; à Temascalcingo, ils produisent des pots, des casseroles et des marmites en argile rouge ; à Atlacomulco, ils fabriquent des chapeaux de paille.
Musique ou danse
La danse et la musique font partie des festivités, des rituels et des cérémonies qui ont lieu à différentes périodes de l'année. Dans certains cas, ce sont même des manifestations qui se produisent simultanément, comme les danses de Moros y Cristianos, Santiagueros, Concheros y Pastoras, Los Vaqueros, Los Arcos, Los Listones et Los Aztecas, qui sont accompagnées de musique jouée à la flûte, au tambour, au violon et à la guitare.
À d'autres moments des festivités, les fêtes sont accompagnées de musique de fanfare, de mariachis, de cordes, de vent et de musique tropicale. Actuellement, des groupes de jeunes commencent à émerger qui expérimentent de nouveaux rythmes musicaux tels que le rap et le rock, en utilisant leur langue maternelle et l'espagnol et en interprétant des compositions qui font allusion à des aspects de leur cosmovision et des réalités contemporaines telles que la migration, afin de renforcer leur identité culturelle.
Médecine traditionnelle
Les Mazahua considèrent l'existence de maladies "bonnes" et "mauvaises", les premières étant causées par Dieu et les secondes par des causes surnaturelles ou par la méchanceté de quelqu'un. Parmi les premières, on trouve des affections telles que la bronchite, la diarrhée, la pneumonie, tandis que les secondes comprennent l'espanto, le mauvais air et le mauvais œil.
Parmi les thérapeutes traditionnels, on trouve les sages-femmes qui, en plus de fournir des soins pendant la grossesse, l'accouchement et le post-partum, traitent des affections telles que le mauvais air et le mauvais œil ; les herboristes qui soignent des affections telles que l'empacho, la diarrhée, la dysenterie, la toux et les douleurs dorsales, qui peuvent être traitées avec des tisanes ; les hueseros, qui traitent les os cassés, les fissures, les luxations et les troubles de la circulation, entre autres ; et d'autres spécialistes tels que les sobadores, les nettoyeurs et les diseurs de bonne aventure.
Les femmes Mazahuas et la défense de l'eau | Regard Critique
En somme, le mécontentement de l'Armée Mazahua est dû à la faible implication et " à l'attitude d'indifférence " des autorités responsables. Lara Aldave et Vizcarra Bordi considèren...
http://www.regardcritique.ca/article/les-femmes-mazahuas-et-la-defense-de-l-eau/
Chanson en langue mazahua puis en français traduit de l'espagnol
Nzhixu jñatrjo
Pje gui kjaba a B'onro
nzhixu jñatrjo,
pje gui kjaba.
Pe y'a kja xi gui mbeñe
nu xoñijojmu nuja bi enje
pe a gui jy'ombeñe nu ñiji
kuaja mi nzhod'u ma kja mi
ts'ik'ege,
pe a gui jy'ombeñe nu meeje
pe a gui jy'ombeñe nu tr'eje.
Janga y'a kja xi gui pa'a a nzumu
Janga y'a kja xi gui enje.
Ba tepk'e nu meeje,
ba tepk'e nu seeje,
ba tepk'e nu nrajma,
ba tepk'e nu juajma.
Janga y'a kja xi gui pa'a a nzumu
janga y'a kja xi gui enje.
Ba tepk'e nu kjunu,
ba tepk'e nu ts'iy'o,
ba tepk'e yo nzhunu,
ba tepk'e yo pjiño.
Nzhixu jñatrjo, nzhogu a nzumu.
*****
Femme mazahua
Que fais-tu dans la ville de México,
Femme mazahua,
Que fais-tu ici ?
Peut-être ne te rappelles-tu pas
la terre qui t'a vu naître,
peut-être as-tu déjà oublié le chemin
que tu prenais quand
tu étais petite,
peut-être as-tu déjà oublié le puits,
peut-être as-tu déjà oublié la montagne.
Pourquoi ne sont-ils pas rentrés à la maison,
pourquoi ne viens-tu pas déjà ?
Le puits t'attends,
l'étoile t'attends,
l'air t'attends,
le champ de maïs t'attends.
Pourquoi n'es-tu pas rentrée à la maison,
pourquoi ne viens-tu pas déjà ?
La pierre meulière t'attends,
la petite belette t'attends,
les animaux t'attendent,
l'herbe t'attends,
Femme mazahua : rentre à la maison.
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