Les peuples du monde- Etat des lieux : Porto Rico

Publié le 20 Juillet 2016

Les peuples du monde- Etat des lieux : Porto Rico

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Porto Rico (Puerto Rico en espagnol) est une île située dans les Antilles entre la république dominicaine, à l'ouest et à l'est les îles Vierges, Antigua, la Martinique et la Guadeloupe.

C'est un état libre associé aux EU.

L'île est baignée au nord par l'océan Atlantique et au sud par la mer des Caraïbes.

La superficie du pays est de 9104 km2 avec les 3 petites îles, Viegues, Culebra et Isla Mana, elle est 3 fois plus petite que la Belgique ou équivalente à la Corse.

La population est de 3.474.182 habitants (2015) pour une densité de 392 hab/km2.

Porto Rico est l'un des rares pays au monde linguistiquement homogène, en effet 96.6% de la population du pays est hispanophobe.

Selon le recensement de 2010, 75.8% des Portoricains s'identifient comme blancs, 12.4% comme noirs, 0.5% comme amérindiens, 0.2% comme asiatique, 11.1% comme métis.

Les peuples du monde- Etat des lieux : Porto Rico

Taïna de Puerto Rico

Par Fbonet147 — Frank Bonet, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11794028

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Avant la colonisation espagnole, l'île était habitée par les Taïnos; des amérindiens parlant une langue arawak qui nommaient l'île Boriken.

L'île est découverte par Colomb lors de son second voyage en novembre 1493. Il la baptise San Juan Bautista de Puerto Rico et en fait une possession espagnole.

Les espagnols décident de développer les mines d'or, la canne à sucre, le tabac et le café et il leur faut de la main d'oeuvre.

Ils essaient de faire travailler les Taïnos dans les plantations et la main d'œuvre indigène sera rapidement décimée dès le premier siècle de la colonisation.

A partir de 1515, les espagnols remplacent les autochtones par des esclaves importés d'Afrique.

La langue des Taïnos disparaitra très vite, et complètement au profit de l'espagnol.

Les peuples du monde- Etat des lieux : Porto Rico

By Spreadofknowledge - Own work, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=35229493

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Les afro portoricains

La traite des noirs commence au cours du XVIe siècle et ira crescendo par la suite.

Entre 1530 et 1555, le nombre d'esclaves passe de 1500 à 15.000.

Ils viennent pour la plupart d'Afrique centrale et de l'ouest.

Les esclaves ne représenteront jamais plus de 15% de la population de l'île mais leur concentration est forte sur les côtes où se trouvent les champs de canne à sucre.

Les africains ont amené avec eux leurs rythmes et leur riche culture qui s'implantera en même temps que leur sueur.

A partir du XIXe siècle, les noirs mènent plusieurs révoltes et participeront au grito de Laresen en 1848 menée par le leader indépendantiste Ramon Emeterio Betances (refus du système colonial, indépendance de l'île).

La musique apporte la notion de liberté, jouer de la musique est pour l'esclave la seule façon de résister.

De nos jours la population noire de l’île représente environ 15.5% de la population totale du pays, les mulâtres représentent 10%. San Juan est la municipalité où ils sont les plus nombreux.

46% des portoricains auraient des ancêtres africains.

Sous la domination espagnole et américaine, Porto Rico a subi un processus de blanchiment passant de 50% de noirs et mulâtres dans le premier quart du 19e sicèle à plus de 80% de blancs dans le milieur du 20e siècle.

cette partie :

La face cachée de la culture nationale portoricaine, quand l’identité noire réveille les vieilles passions.

Écrit par Marjolaine Girard

Oubao moin

L'identité portoricaine après des décennies de recherche et de réflexions se revendique de ce métissage qui est le sien et qui est décrit en quelques mots dans ce poème de Juan Antonio Corretjer.

Gloria a esas manos taïnos porque trabajaban.
Gloria a esas manos negras porque trabajaban.
Gloria a esas manos blancas porque trabajaban.
De entre esas manos indias, negras, blancas,
de entre esas manos nos salió la patria.

Gloire à ces mains taïnos parce qu'elles ont travaillé.
Gloire à ces mains noires parce qu'elles ont travaillé.
Gloire à ces mains blanches parce qu'elles ont travaillé.
D'entre ces mains indiennes, noires, blanches,
d'entre ces mains-là ne sortira la patrie.

Juan Antonio Corretjer.

Sources : wikipedia, axl.cefan.ulaval

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