De Temuco à Oaxaca: Quand la solidarité n'a pas de frontières

Publié le 4 Juillet 2016

La solidarité n'a pas de frontières devant les actions de massacre et de génocide de la part des états violents et des groupes mercenaires. Une manifestation et une veillée ont été récemment réalisées à Temuco en solidarité avec les professeurs et les habitants d'Oaxaca-México. Le président Peña Nieto a importé au Mexique le soit-disant “Plan Colombie”.

Le président génocide du Mexique Peña Nieto visite le Chili ( lors du Sommet Alliance Pacifique) après le massacre d'Oaxaca sur des enseignants et des habitants. Le mandataire a eu pour conseiller direct un général colombien lié à des groupes paramilitaires et de trafic de stupéfiants, comme Oscar Naranjo Trujillo, ce qui expliquerait comment et pourquoi l'exportation du soit-disant “Plan Colombie” sur les sols mexicains et la grave augmentation du climat de violence.

“L'impunité persiste par de graves violations de droits de l'homme, comme la torture et d'autres mauvais traitements, les disparitions forcées et les exécutions extrajudiciaires. Plus de 27.000 personnes restaient disparues ou dans un endroit inconnu. Ils continuaient les menaces, la poursuite et les homicides contre des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme (…) réalisaient des projets de développement à grande échelle et des projets d'exploitation des ressources naturelles sans disposer d'un cadre juridique sur le consentement libre, préalable et informé des communautés indigènes affectées”, signale dans une partie de son information 2015/2016 Amnistie International au sujet du Mexique
et ajoutait : "Les violations des droits de l'homme aux mains des forces armées et de la police continuaient d'être habituelles, spécialement dans les états de Tamaulipas, du Michoacán et du Guerrero, où se réalisaient de grandes opérations de sécurité”.

Par exemple, selon une information publiée par des journalistes à la fin de 2015, 16 personnes désarmées sont mortes des mains d'agents de la police fédérale et d'autres forces de sécurité à Apatzingán, Michoacán, en janvier. La Commission Nationale des Droits de l'homme a ordonné une investigation sur ces morts. Plus de 40 personnes sont mortes en mai 2015 dans une opération policière à Tanhuato, Michoacán. Les investigations sur ces délits ne sont pas devenues publiques, et à la fin de l'année, personne n'avait été accusé.

La disparition forcée d'Iguala en 2014 a été un autre fait très grave, constitué d'une série d'épisodes de violence pendant la nuit du 26 septembre et à l'aube du 27 septembre 2014, dans lequel la police locale d'Iguala (220 km au sud de la ville de México) a poursuivi et a attaqué les étudiants de l'École Normale Rurale d'Ayotzinapa (257 km au sud-est d'Iguala). Dans cet affrontement ont été blessés des journalistes et des civils. Les faits ont laissé un solde d'au moins 9 personnes décédées, de 43 disparus et de 27 blessés.

La relation de zones contrôlées par des narcotrafiquants, les groupes paramilitaires, le soulèvement de résistances et l'intervention de l'appareil répressif de l'état, en déplaçant de vastes populations, en générant un chaos et une frayeur, en le justifiant dans une lutte contre “le terrorisme” serait liée directement à l'extractivisme industriel de l'industrie minière et pétrolière, avec les actuelles mesures d'intensification de la privatisation au Mexique, comme l'éducation, des actes presque décalqués sur ceux réalisés en Colombie principalement pendant la période de l'ex-président Uribe, où le Général Oscar Naranjo a accompli un rôle protagoniste à la main du narcotrafic et des paramilitaires.

Selon le Rapport du Centre National de Mémoire Historique en Colombie, l'année 2012, le résultat de 30 ans d'interventions armées des paramilitaires, des groupes de guérilleros et de l' armée/ police, dans le cadre d'une ‘guerre sale’ est de près de 6,5 millions d'hectares dépouillés à des paysans, à des indigènes et afrocolombiens, un peu plus de 5,9 millions de personnes déplacées (un chiffre supérieur à la population du Danemark) et 218.000 morts.

Dans les déplacés se trouve plus d'un million d'afrocolombiens et 73.200 indigènes, ce qui représente respectivement 10 % et 6 % de ses populations.
Le “modèle de conflits” de la Colombie a proliféré dans d'autres régions du continent, comme au Mexique. De la même manière, d'autres pays vivent les situations de violence structurale, comme le Honduras, où a été assassiné le 3 mars de cette année un leader indigène et un défenseur du territoire, Berta Cáceres.

Solidarité sans frontières

A Temuco, ainsi que dans différentes localités du continent, une Veillée (velatón) a été réalisée le 24 juin à partir de 20 heures dans un fronton de cathédrale, convoquée par des organisations en rapport avec l'éducation, entre celles-ci : MUD la Section Temuco (MUD Temuco), Nuestra Clase Araucanía , Aces Araucanía, la Fédération d'étudiants UCT, la Fédération d'étudiants UFRO, qui ont signalé : “Nous nous unissons en solidarité avec le mouvement pour l'éducation au Mexique et dans toute l'Amérique latine, et pour repousser la répression du gouvernement de Peña Nieto qui a déjà frappé auparavant avec la disparition des 43 étudiants normalistes d'Ayotzinapa et aujourd'hui il recommence à les massacrer parce qu'ils luttent”.

Les organisations ont ajouté : “Le Dimanche 19 la police a réprimé le blocage en Oaxaca en assassinant Óscar Aguilar Ramírez, Andrés Sanabria García, Anselmo Cruz Aquino, Yalit Jiménez Santiago, Óscar Nicolás Santiago, Omar González Santiago, Antonio Pérez García, Jésus Cadena Sánchez, en laissant des centaines de blessés et quelques disparus”.

L'activité a attiré environ une cinquante de représentants des organisations solidaires qui ont lancé un appel pour en finir avec ce type de massacres et d'exactions commises par le pouvoir politique de connivence avec les intérêts patronaux.

Alfredo Seguel / Mapuexpress

traduction carolita d'un article de Mapuexpress :

De Temuco a Oaxaca: Cuando la solidaridad no tiene fronteras

La solidaridad no tiene fronteras ante las acciones de masacre y genocidio por parte de violentos estados y grupos mercenarios. Manifestación y velatón se realizó recientemente en Temuco ...

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