Sans interdit
Publié le 17 Juin 2016
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Une part de rêve s’il vous plaît !
Une part de gaieté
Un nid douillet rempli de trêves
Un oreiller tout plein d’idées
Une part de beauté
Une part d’évasion
La liberté en caleçon
Avec un filet mignon pour retenir ses objectifs
La liberté à califourchon
Sur un âne du Poitou pas encore rôdé
Qui dévale les plantations sans un clou en poche
Et glisse sur les salades trop bien rangées.
Une part de rêve s’il vous plaît !
Comme celle que je décris-là !
Il est interdit de rêver.
Rêver çà coûte trop cher
Et ça ne rapporte rien à l’état.
Rêver c’est inutile, ça fait froid aux yeux
Chaud aux joues, mal aux entournures.
Il est interdit de rêver, il est interdit de rêver, il est......
***(**)***
Une part d’utopie s’il vous plaît !
Un béret sur sa tête
Assis comme une galette
Et dessous mille alouettes
Qui chantent l’internationale en mapudungun.
Une part d’utopie
Sans dessous sans dessus
Qui va toute nue dans les rues
Et rit rouge à la face des gens.
Une part d’utopie s’il vous plaît !
Une grosse part bien juteuse
Et sans noyaux
Avec de la chantilly pour dessiner des moustaches.
Vous êtes interdit d’utopie.
Les utopies coûtent cher
Et souvent ne sont pas nécessaires.
C’est un luxe que l’état ne peut se permettre.
Une question négligée, une option mais très rare
Peu veulent en jouer, alors on interdit l’utopie.
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Il est interdit d’interdire dis-je.
Il est interdit de mettre un sens au sans.
Il est interdit de mêler le rêve au sans
Et d’y mettre des bâtons dans les trous.
L’utopie et le rêve s’offrent une partie de campagne
Sous les pavés la plage attend
Et dans son sable l’amour est un enfant taquin
Qui sème au vent les graines de la révolution.
Carole Radureau (17/06/2016)