Guatemala /Mexique : Le peuple Jakalteko
Publié le 22 Juin 2016
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Peuple autochtone qui descend de la civilisation maya.
Guatemala : 47.024 à 77.000 personnes
Mexique : 11.000 personnes
Langue
Popti ou jakalteko, une langue maya de la branche q’anjob’al (88.000 locuteurs).
Mexique
Ils vivent dans l’état du Chiapas à la frontière du Guatemala.
Jacaltenango
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Guatemala
Ils vivent dans les contreforts des montagnes de Cuchumatanes dans le département de Huehuetenango au nord-ouest du Guatemala et ce depuis l’époque précolombienne.
La ville principale est Jacaltenango (Xajlaj) qui domine à 1437 mètres d’altitude dans la Sierra Madre et qui est le centre du gouvernement jakaltèque, le centre religieux et le plus important marché de la région.
Broderie sur un métier à tisser traditionnel dit de ceinture
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Utilisation de la sarbacane
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L’ethnie est restée longtemps isolée et a ainsi pu préserver ses traditions comme le costume maya typique de leur ethnie et même certains Jakaltèques se servent encore de la sarbacane pour la chasse aux petits animaux et aux oiseaux.
Leurs croyances héritées des mayas fait intervenir la présence du nahual et du tonal.
Leur économie est basée sur l’agriculture avec les plantes traditionnelles, maïs, haricots, courges.
L’électricité a rejoint la ville de Jacaltenango en 1979.
Une route construite à partir de la panaméricaine arrive également à Jacaltenango en 1974 ce qui brise l’isolement des Jakaltèques.
Pour en savoir plus sur les traditions des mayas du Guatemala, j'ai écrit cet article plus complet et généraliste :
JAKALTECOS
Traduction carolita de l'article de l'INPI
Autodénomination et tronc linguistique
Les membres de ce peuple s'autodésignent jakalteko-popti.
Pour certains auteurs, le nom original de cette langue est poptí, un mot dérivé du mot pop, qui se réfère au premier mois du calendrier maya, traduit également par principe ou conseil, tandis que ti' fait référence à la parole.
Cette langue appartient à la famille Maya.
Langue
Le jakalteko ou Jakalteko-Popti", est une langue qui appartient à la famille maya ; Q'anjob'al et Akateko sont les langues qui sont génétiquement les plus proches du Jakalteko-Popti". Cette langue est parlée dans les États de Campeche, Chiapas et Quintana Roo. Lors du dernier recensement effectué par l'INEGI en 2010, 602 locuteurs de "Jakalteko-Popti" ont été enregistrés. Le "jakalteko-popti" est considéré comme une langue à très haut risque de disparition.
Localisation et zone écologique
Les localités jakatelkas sont situées dans les municipalités du Chiapas de Frontera Comalapa, Amatenango de la Frontera et Bella Vista. L'ejido Guadalupe Victoria est la colonie qui compte le plus grand nombre de personnes. Les autres localités sont les ejidos Paso Hondo, Potrerillo et Descagal, dans la municipalité de Frontera Comalapa. La première municipalité est située dans la région de la Frontera et les deux autres dans la région de la Sierra.
Le climat de la région est tempéré humide dans les zones d'une altitude approximative de 2 000 mètres, et chaud pluvieux dans la dépression centrale qui présente une altitude moyenne de 1 000 mètres au-dessus du niveau de la mer. La végétation est une jungle sur les pentes raides des montagnes, avec des zones de chênaies.
Histoire
Les Jakaltecos se sont établis au Chiapas il y a plus de 100 ans, peu après la signature des traités de frontière territoriale entre le Mexique et le Guatemala, lorsque la zone autour de Soconusco a été transformée en une région hautement productive grâce à l'investissement de ressources étrangères dans la culture du café, qui avait commencé les années précédentes. Les Jakaltecos faisaient partie des ouvriers engagés pour la récolte de ce produit.
À la fin du XIXe siècle, une loi de colonisation a été promulguée pour l'occupation des terres nationales adjacentes à la ligne frontalière nouvellement créée avec le Guatemala. Les populations parlant le Q'anjob'al, le Chuj, le Jakalteco et le Mam, originaires de ce pays, se sont installées à la frontière du Chiapas, se faisant plus tard naturaliser comme citoyens mexicains.
Au début du mandat présidentiel du général Lázaro Cárdenas, les petits propriétaires terriens qui occupaient les terres nationales et les travailleurs des exploitations de café et de bétail ont demandé que les fermes soient converties en ejidos et deviennent la propriété des Popti' Jakaltecos. Les négociations ont été ardues, mais presque à la fin du mandat du général Lázaro Cárdenas, cet objectif a été atteint.
En 1982, en raison du conflit armé au Guatemala, des membres de différents peuples indigènes, dont la population Jakalteca, sont arrivés au Chiapas. Mais ce n'est qu'en 2011, avec la promulgation d'une nouvelle Constitution de l'État du Chiapas, que les Jakaltecos ont été reconnus comme un groupe indigène de l'État.
Autorités
Dans la direction de l'ejido, l'autorité est le commissariat de l'ejido avec sa directive et le conseil de surveillance, qui est principalement chargé des affaires de l'ejido ; tandis que l'agent municipal est l'autorité qui entretient une relation avec la présidence municipale et est chargé de gérer les agences gouvernementales, ou de questions telles que la notification aux autorités municipales des crimes commis dans leur localité. Les assemblées se tiennent tous les deux mois.
Religion et cosmovision
La majorité de la population est catholique, bien qu'il y ait également la présence de ce qu'on appelle les "costumbreros", ainsi que des adeptes d'autres religions, comme c'est le cas de la communauté de Pacayalito où sont enregistrées les confessions presbytérienne, témoin de Jéhovah, pentecôtiste et catholique.
Activités productives
L'activité économique la plus importante est l'agriculture ; on y trouve notamment la culture commerciale du café, qui est intercalé dans les milpas sur les pentes, ou planté dans la parcelle familiale. Ils plantent du maïs, des haricots et du potiron principalement pour l'autoconsommation. Ils cultivent également du piment, des herbes, de l'agave, de la tomate, de la canne à sucre et quelques arbres fruitiers comme le bananier, le goyavier et le citronnier vert. Leur régime alimentaire est complété par certaines espèces de poissons qui sont extraites des lacs et rivières avoisinants. L'élevage de volailles et de porcs est une activité complémentaire à l'économie familiale.
Il est courant que les hommes émigrent temporairement vers les plantations de café voisines, ainsi que vers les plantations de bananes et d'autres fruits, pour travailler comme salariés et obtenir ainsi un revenu supplémentaire qui leur permet d'acquérir d'autres types de biens qui ne peuvent être obtenus que par l'échange monétaire.
Actuellement, les professionnels de cette ville ont été insérés dans des activités professionnelles de leur région dans certaines villes du pays, principalement dans la région du sud-est.
Fêtes
Les célébrations ont lieu dans les églises, où les gens vont pour entendre la messe. Par exemple, à Guadalupe Victoria, le festival a lieu le jour de la Chandeleur, le 2 février. L'organisation est sous la responsabilité des confréries et du conseil des anciens. Bien que la participation des jeunes soit également importante puisque ce sont eux qui décorent le temple et la maison du représentant de la confrérie, avec des fleurs sauvages qu'ils recueillent dans la montagne appelée cola de león (leonotis leonurus).
Médecine traditionnelle
Les guérisseurs portent le nom de han-lom. On considère que leur connaissance est acquise par révélation divine, principalement pendant le sommeil, où leur sont révélés les sites sacrés où ils peuvent obtenir les connaissances nécessaires pour effectuer des activités de diagnostic et de guérison.
Les mayas du Guatemala - coco Magnanville
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