Guatemala /Mexique : Le peuple Akateko
Publié le 30 Juin 2016
Peuple autochtone qui descend de la civilisation maya et qui fait partie des 21 peuples mayas du Guatemala.
Population
Guatemala: 39.370 personnes
Mexique : 10.000 personnes
Guatemala
Huehuetenango : San Miguel Acatán, San Sebastián Acatán, San Rafael la Independencia.
Mexique
La Trinitaria (Chiapas).
Langue : acateco ou acatèque, une langue maya liée aux langues Q'anjob'al et jakalteko.
Il y a 500 ans ils vivaient en un lieu nommé Tenam situé à 15 km du siège du comté de San Miguel Acatán.
L'endroit sera détruit par une catastrophe naturelle et 3 familles seulement resteront en vie et partiront à K'ututay près de San Rafael la Independencia, pour déménager encore à Paykonobi puis à San Miguel Acatán où la communauté Acateco s'élargit.
Il y aura plusieurs vagues de migrations de ce peuple en raison de guerres économiques ou internes puis à cause des affrontements armés au Guatemala durant les années 1980.
Leur proximité géographique permet de maintenir des contacts avec les indigènes Q'anjob'ales, Chuj et Mam.
En 1982, les Chuj, les Mam, les Acateco, les Q'anjob'al et des mestizos réfugiés au Chiapas ont reconnu que leur santé était essentielle et ils ont nommé leurs propres promoteurs de santé (des sages femmes et des guérisseurs traditionnels). Ces derniers en plus de leurs fonctions médicales étaient occupés à lutter conte l'analphabétisme, les violences au sein des communautés et cela les obligeaient à négliger les emplois 1ers.
Ils sont connus pour leur travail du fer forgé que l'on retrouve dans les balcons, les portes, les heurtoirs, les lampadaires, les lampes( à San Antonio Huista et San Miguel Acatán). Ce travail est transmis de père en fils.
Ils sont également d'habiles artisans fabriquant de la céramique émaillée, des objets en fibres de maguey, des cloches et des animaux en cuivre (à Concepción Huista), des bougies traditionnelles datant de l'époque coloniale (à Nentón).
Les hommes sont agriculteurs. image
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L'alimentation est à base de maïs et de haricots, de plats à base de dinde et de volaille.
Les boissons favorites sont le café et un atole à base de chilacayote (courge) nommée k'a'q'o.
La demande en mariage met la femme en valeur et va de paire entre les parties.
Ce sont les anciens qui détiennent l'autorité et la sagesse. Les jeunes sont dépendants d'eux aussi bien pour les savoirs que pour l'héritage des terres. C'est une société équilibrée dans laquelle les jeunes compensent leur âge par les différentes travaux destinés à assurer leur avenir.
La vente des produits cultivés comme ici le maïs permettent aux familles de vivre un peu mieux. image
Il existe plusieurs cérémonies pour la pluie en avril et mai.
Les fêtes du village sont animées par des groupes qui utilisent différents instruments comme le tololoche, une basse à 4 cordes jouée sans arche avec la technique du pizzicato, des tambours, des sifflets et des flageolets.
les femmes portent de longs huipils avec des broderies à l'encolure représentant des volcans ce qui signifie que la femme qui porte ce huipil est une femme qui a des enfants ou des descendants.
Elles ont des rubans de différentes couleurs dans les cheveux ce qui signifie la joie de vivre en ce monde.
La couleur blanche signifie que la femme aime les gens.
Le collier : si le collier a 2 ou 3 tours, cela signifie que la femme est célibataire, plusieurs tours et la femme est déjà mariée.
La jupe rouge signifie la force du sang, l'amour pour procréer des enfants..
Les hommes
Le capixay, une sorte de veste est de la couleur noire qui se réfère à la terre où l'homme travaille chaque jour.
Le chapeau est un chapeau/sac à dos.
La pantalon blanc à des ourlets surélevés pour avoir une journée facile. Il signifie la pureté, la blancheur et la neige.
source : wikipedia, leoprensalibre
Mexique
Traduction carolita du site de l'INPI
Autodénomination et tronc linguistique
Ils se font appeler "kuti". Leur langue appartient à la famille des langues mayas.
Langue
La langue akateko, ou comme ses locuteurs l'appellent : "Kuti", est une langue qui appartient à la famille maya. Le q'anjob'al et le jakalteko sont les langues sœurs de l'akateko. Lors du 2e recensement de la population et du logement de 2005, 532 locuteurs ont été recensés, et lors du recensement de 2010, aucun locuteur de cette langue n'a été enregistré. Le "kuti" est parlé dans les États de Campeche, Chiapas et Quintana Roo. Akateko est considéré comme étant à risque moyen de disparition.
Localisation et zone écologique
La majorité des Akatecos du Chiapas vivent dans la municipalité de La Trinitaria, et c'est dans l'ejido de La Gloria que se trouve la plus grande concentration de population, suivie des communautés d'El Colorado et de San Francisco de Asís. Ils vivent également dans les municipalités de Las Margaritas et Mazapa de Madero.
Le climat à La Trinitaria est semi-chaud, sub-humide et pluvieux en été. La végétation prédominante correspond au type de forêt de pins et de chênes. Dans cette municipalité se trouvent le parc national Lagunas de Montebello et l'espace naturel Lagos de Colón.
Les rivières Grijalva, Lagartero, San Gregorio et Blanco, principalement, constituent le réseau hydrologique. Le parc national des Lagunas de Montebello compte 68 lacs dont 12 seulement sont accessibles, par la route, au tourisme. La plus grande lagune, d'une longueur de 7 kilomètres, est Tziscao, située à la frontière avec le Guatemala. La lagune de Montebello est la plus connue et donne précisément le nom à ce parc national. D'autres lagunes sont : Esmeralda, Ensueño, Encantada, Bosque Azul, Agua Tinta, Pojoj, Cinco Lagos, San Lorenzo et San José. L'espace naturel Lagos de Colón est composé de 44 lagunes, dont les plus connues sont Las Garzas, La Ceiba, Bosque Azul, Agua Tinta, Ixshal, Vista Hermosa et Cristal (la plus célèbre pour sa beauté) ; dans ce lieu, on peut également trouver les chutes d'eau de Las Lluvias del Norte, Brisas del Sumidero, Grutas del Arco et Laguna del Carmen.
Histoire
Il s'agit d'un peuple indigène d'origine maya, dont les premiers établissements se trouvent dans la municipalité de San Miguel Acatán, dans le département de Huehuetenango, au Guatemala.
Selon une légende, d'influence catholique, leur premier établissement n'était pas à San Miguel Acatán, mais à "Peykonob". Cependant, la tradition dit que le saint patron, Saint Michel Archange, se sentait mieux dans ce qui est maintenant San Miguel Acatán, et il a donc ordonné qu'une maison y soit construite pour lui. C'est ainsi que fut fondée la ville de San Miguel Acatán.
En 1981, des Akatecos sont arrivés au Mexique, fuyant la guerre interne qui se déroulait à l'époque au Guatemala, leur pays d'origine.
En mars 1982, au Guatemala, Efraín Ríos Montt est arrivé au pouvoir après un coup d'État. Cette même année, l'insurrection s'est renforcée après l'unification des mouvements de guérilla alors existants. Le gouvernement de Rios Montt a intensifié la stratégie de la "terre brûlée", mise en œuvre depuis le précédent gouvernement de Lucas Garcia, qui consistait à exterminer les groupes de guérilla et les peuples indigènes susceptibles de les soutenir.
Suite à ces événements, en 1981, des populations entières s'exilent en territoire mexicain où des camps se sont formés le long de la frontière entre Campeche et Soconusco, au Chiapas.
Autorités
Les communautés Akatecas du Chiapas ont connu différents processus d'installation qui ont marqué des variations dans la conformation de leur structure communautaire et la désignation de leurs autorités. En tant que localités, elles disposent d'agences municipales composées d'un agent municipal, d'un adjoint, d'un secrétaire, d'un trésorier et de policiers. Le cas de La Gloria est différent, car elle est reconnue comme un ejido, elle dispose également d'un Commissariat Ejidal, en plus de son agent municipal, d'un suppléant et d'un Conseil de Surveillance. Le commissaire dirige les assemblées communautaires et tient les procès-verbaux des accords ; il est chargé des affaires juridiques des terres communales, et participe également à l'organisation des événements communautaires avec l'agent municipal.
Ce dernier s'occupe de la situation interne, des difficultés familiales et du fonctionnement des services publics. Les problèmes graves sont soumis aux autorités municipales.
Selon cette structure, ce sont traditionnellement les hommes qui assument la responsabilité des autorités communautaires ; cependant, ces dernières années, certaines femmes ont commencé à assumer cette responsabilité. L'une des raisons de cette nouvelle situation est la migration des hommes.
Religion et cosmovision
Contrairement à l'époque de leur arrivée au Mexique, où la religion catholique était prédominante, il existe aujourd'hui une diversité de groupes religieux. La Gloria compte trois églises : catholique, évangélique et presbytérienne.
Cependant, parmi les Akatecos, la majorité catholique représente un poids important dans les décisions concernant les célébrations communautaires, auxquelles tout le monde participe.
Activités productives
Ils cultivent du maïs et des haricots. Ce sont pour la plupart des travailleurs journaliers, mais il y a aussi des maçons et des marchands ambulants.
Ces dernières années, la migration a joué un rôle très important dans le développement économique des communautés Akatecos, car les envois de fonds représentent souvent la principale source de revenu familial. Un grand nombre de jeunes et d'adultes émigrent vers des endroits tels que Cancun, Playa del Carmen, Mexico ou Tijuana ; bien que la plupart d'entre eux émigrent vers les États-Unis.
Actuellement, certains hommes et femmes de ce peuple travaillent comme professionnels à l'intérieur et à l'extérieur de leur communauté.
Fêtes
La célébration des festivités du saint patron représente le lien avec leur origine et la possibilité de rester en contact avec sa terre. La fête la plus importante se déroule en l'honneur de San Miguel, du 26 au 29 septembre, dans les lieux où vivent les "migueleños". Au Chiapas, elle est célébrée à La Gloria, San Francisco de Asís et El Colorado. A Campeche aussi, il y a des célébrations.
Pendant la fête de San Miguel, l'élection de la reine indigène a lieu, une coutume qui a été reprise du Guatemala. Dans la communauté, un comité est spécialement formé pour organiser cette élection, qui consiste à présenter quatre jeunes candidates pour devenir la reine, puis un processus de vote a lieu au cours duquel les gens votent pour la jeune femme de leur choix ; la gagnante est couronnée, tandis que les trois autres jeunes femmes servent d'escorte. Ce concours est très important car il permet la participation de toute la communauté.
Tous les habitants de La Gloria et la population akateka, ainsi que les habitants des rancherías (fermes) environnantes, participent à la fête de San Miguel, et même les guatémaltèques, car elle est considérée comme la fête la plus traditionnelle de la région.
Vêtements traditionnels
À partir de l'année 2000, lorsque le processus de naturalisation des réfugiés a commencé et que leur statut de réfugié a été modifié en celui de mexicain, une nouvelle situation s'est créée, dans laquelle des personnes, principalement des femmes, ont commencé à récupérer la "jupe guatémaltèque" - qui consiste en un morceau de tissu d'environ trois mètres de long, qui est enroulé plusieurs fois autour de la taille jusqu'à ce qu'il soit complètement ajusté - parce que son utilisation avait été abandonnée pour des raisons de sécurité, outre le fait que son coût avait augmenté et qu'il était difficile de se rendre au Guatemala pour l'obtenir.
Aujourd'hui, certaines femmes utilisent cette jupe de tissu quotidiennement dans leur communauté, bien que la plupart ne la portent que lors d'occasions spéciales. Cependant, les femmes du peuple Akateco sont toujours intéressées à récupérer leurs vêtements, surtout celles qui ont plus de ressources économiques grâce aux envois de fonds de leurs parents migrants. En d'autres occasions, certaines femmes ont choisi de la fabriquer à partir de tissus industrialisés.
Les mayas du Guatemala - coco Magnanville
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http://cocomagnanville.over-blog.com/2013/11/les-mayas-du-guatemala.html
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