Le parc de La Tête d'or, poumon vert de Lyon
Publié le 28 Mai 2016
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Un parc surprenant qui se niche en plein cœur de ville et révèle son atmosphère naturelle et ses décors à décompresser.
Chacun y vient par une porte ou une autre, pour faire du footing, promener son chien, détendre et éduquer les enfants aux fleurs aux arbres aux animaux, pour s'y reposer, flâner, lire, flirter, faire du vélo. Ou visiter comme nous autres, du moins une petite partie globale de ce parc qui mérite des visites plus amples et détaillées.
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Porte des Enfants du Rhône
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Le parc est géré par la ville de Lyon. Sur 117 hectares il offre gratuitement aux lyonnais cette vaste étendue de détente ludique. On peut y accéder par 8 entrées (porte Tête-d’or, porte Montgolfier, Porte des Enfants du Rhône) dont l’une au niveau de la cité internationale (nécessaire pour se garer).
Le parc a été conçu à l’anglaise avec de grandes étendues gazonnées et un relief ondulé. Sa forme est triangulaire. Une digue le sépare du Rhône avec au-dessus une promenade qui traverse le par cet rejoint l’amphithéâtre. La voie ferrée historique Lyon/Genève, surélevée le borde côté est et côté sud, ce sont les villas des quartiers chics du boulevard des Belges qui ont toutes accès au parc.
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Le site avant les travaux
Par Louis Froissart — http://collections.bm-lyon.fr/BML:BML_01ICO001014cca7e964a885, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=32472309
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L'histoire
Autour du XIXe siècle, il y a de nombreux projets de parc dans la ville de Lyon. Le préfet Vaïsse sera l'homme des grands travaux dont par exemple la rue de la République. Il s'inspire d'une mode hygiéniste promouvant la promenade publique et dit que si les gens ne vont pas à la campagne, celle-ci doit venir à eux. Au même moment, dans les années 1850, ceux au pouvoir à New York se posent les mêmes questions, juste avant de créer Central Park qui est contemporain de la Tête d'or.
Le territoire
Le terrain à Lyon est acheté aux Hospices pour un montant de 1.250.000 francs et voit débuter les travaux en 1857.
Ce seront les frères Bühler qui devront dessiner les plans en s'inspirant d'un cahier des charges précis qui prévoit entre autres :
Des allées de différentes largeurs pour les promenades à pied, à cheval ou en voiture.
Un lac alimenté par les eaux du Rhône.
Une école botanique.
Des bâches et des serres.
Une orangerie avec un amphithéâtre pour les cours de botanique.
Un espace pour un parc à daims et des abris pour les animaux.
Un aviarium pour les oiseaux.
La création du parc de la Tête d'or permet alors en ses temps de troubles d'occuper les Canuts au chômage. Il a pour vocation cachée de calmer les esprits.
30.000 ouvriers se relaieront pour construire ce parc malgré les difficultés, le travail à un rythme soutenu et sans pour autant découvrir le fameux trésor qui y est enfoui selon la légende.
La légende de la Tête d'or
Une légende fait mention en cet endroit de la présence d'un trésor avec une tête de christ en or.
Au début du XIXe siècle et jusqu'en 1860, des fouilles seront entreprises pour trouver cet éventuel trésor, en vain.
En 1530 les terrains qui constitueront plus tard le parc appartiennent à la famille Lambert. Le lieu porte déjà le nom de Tête d'or selon la légende.
En 1662, des archives mentionnent le Domaine "Grange Lambert" qui est alors en possession de l'Hôtel dieu qui est l'héritier universel de Catherine Lambert.
Ce sont des terres inondables constituées de lônes (des bras morts du Rhône) et de brotteaux (marécages en lyonnais).
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Le jardin botanique
Les collections du jardin botanique sont aussi riches que celles du muséum d'histoire naturelle de Paris. Y sont répertoriées environ 15.000 plantes. C'est l'un des jardins les plus riches d'Europe et le premier jardin municipal de France. Les spécialistes des plantes y viennent depuis le monde entier.
Les collections actuelles du jardin botanique sont réparties dans les serres, en plein air et accessibles aux visiteurs.
On y trouve dans les collections les plus remarquables :
- Les rosiers, les fougères et les bambous.
- Les orchidées, les passiflores, les broméliacées, les pélargoniums, les bégonias, les dahlias, les cannas.
- Les asclépiadacées, peperomias, aizoacées, aracées, commélinacées, gesnériacées, cycadales, marantacées.
- Les plantes succulentes et les plantes carnivores.
- Les nymphéas
- Les plantes alpines
- Les géophytes sud africaines et les géophytes méditerranéennes.
- Les chèvrefeuilles, viornes et clématites.
Quelques collections nationales
- aracées 736
- bégonias botaniques 889 accessions vivantes
- broméliacées 610
- Clématites botaniques 66
- Dahlias horticoles 199
- Fougères botaniques et plantes alliées d'Europe occidentale 165
- nepenthes 148
- pivoines (paeonia) botaniques 83
- Pivoines horticoles 225
Histoire
- 1763 : le jardin botanique de Lyon est créé par l’école vétérinaire dans la commune de la Guillotière. L’abbé Rozier, célèbre pour ses travaux liés à l’agriculture fonde au cœur de l’établissement ce jardin. avec la naturaliste Claret de la Tourette, il fait venir des plantes de toute l’Europe. Le jardin comporte alors 600 plantes usuelles, 1200 plantes alpines et étrangères. Il rayonne aussi bien au niveau régional et national.
- 1789 : les plantes étaient à cette époque utiles aussi bien aux médecins qu’aux vétérinaires et un jardin botanique plus grand devenait nécessaire pour le développement de la ville. Prévu dans le quartier des Brotteaux il ne se fera pas cependant .
-1796/1857 : L’ancêtre du jardin actuel :
- 1796 : une décision de l'administration centrale du département du Rhône ordonne l'ouverture du Couvent de la Déserte situé sur les pentes de la Croix-Rousse en jardin botanique.
- 1805 : Le jardin des plantes devient municipal. On y trouve déjà 4000 plantes indigènes et exotiques qui y sont cultivées.
- 1741/1814 : Jean-Emmanuel Gilibert, un botaniste de renom, docteur en médecine est le fondateur, le directeur et le concepteur botanique du parc botanique.
- 1857 : réalisation à proprement dite du jardin botanique de la ville de Lyon dans le projet d'espace public du futur Parc de la Tête d'or. Le futur parc se dessine sur un arpent de 105 hectares en bordure de Rhône. Le parc botanique fusionnera avec l'ouverture du parc de la Tête d'or. L'élaboration sur le terrain marécageux prendra 5 ans. Les plans seront dessinés par Denis Bühler.
- Entre 1860/1880 : De nouvelles collections s'ajoutent au jardin botanique ancien (flore tropicale et équatoriale, serres).
Tout est prévu pour favoriser la mission du jardin botanique à savoir : éducation/conservation/recherche.
Plusieurs projets sont mis en œuvre pour cela :
- Ecole de botanique,
- serres de différents climats pour accueillir le public,
- orangerie avec un amphithéâtre pour des cours de botanique, de culture et d'arboriculture,
- école des meilleures espèces d'arbres fruitiers pouvant s'adapter au climat lyonnais et devant servir de porte-greffes aux habitants du département,
- une pépinière modèle,
- un arboretum composé d'arbres forestiers et d'agrément adaptés au climat lyonnais,
- une école expérimentale pour les graminées, les plantes potagères, textiles, tinctoriales, oléagineuses, d'agrément, fourragères et pharmaceutiques,
- une collection de vignes et de mûriers,
- un jardin fleuriste pour plantes d'ornement.
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Le jardin comprend deux grandes parties
- Le jardin extérieur avec l’arboretum, les secteurs de plein air, l’école de botanique, le jardin alpin, le jardin floral et la bambousaie.
- Les serres
- Les grandes serres tropicales (serre des camélias, climat tempéré froid), le dôme central et les deux chapelles ( climat tropical tempéré), la serre des pandanus (climat tropical chaud)
- Les serres tropicales humides (expositions temporaires) : composée de la serre de la canopée, la serre d’Amérique tropicale, la serre des aracées, la serre des broméliacées et tillandsias, des serres de culture).
- La serre de Madagascar et des milieux secs (plantes succulentes d’Amérique, plantes d’Afrique et de Madagascar).
- La serre hollandaise (serre d’Afrique du sud, pavillon des Canaries, plantes carnivores).
L'herbier
L'herbier du jardin botanique de Lyon permet d'enrichir les connaissances sur les plantes et découvrir de nouvelles espèces. Il occupe une surface de 60m2 et contient environ 213.000 spécimens collectés depuis le XVIIe siècle dans la région lyonnaise mais aussi dans des contrées plus lointaines et exotiques.
La graineterie
Une graineterie permet de récupérer les graines dans la nature ou au jardin pour maintenir les plantes de la collection.
Tous les jardins botaniques du monde s'échangent leur collection et leurs graines. Il existe 450 graineteries dans le monde. Celle de la Tête d'or stocke plus de 5000 espèces de graines vivaces ou annuelles. Il faut prévoir le renouvellement des graines tous les deux ans environ.
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L’arboretum
Créé dès l’implantation du jardin botanique au parc. Les sujets les plus âgées ont été pour certains installés après l’ouverture du parc (1857/1862).
On compte 300 espèces de nos jours réparties sur 7 hectares. Ils proviennent de tous les continents et sont étiquetés contrairement aux autres plantes ce qui permet de les identifier.
Je ne pourrais pas détailler l’ensemble de ce que nous avons vu malgré une visite assez courte en un seul article. Il faudra que j’y revienne car nous avons fait beaucoup de photos. Ce sera donc l’occasion d’en parler plus longuement.
sources : wikipédia , site du parc
PC: Ne ratez pas la suite des articles
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Les roseraies du parc de la Tête d'or à Lyon - coco Magnanville
S'il est une raison d'aller visiter le parc de la Tête d'or à Lyon, c'est bien à la présence de roseraies qu'on la doit. Et le parc n'est pas avare en roseraie, n'est pas avare en rosiers. Il y...
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Parc de la Tête d'or à Lyon - Le lac et l'île du Souvenir - coco Magnanville
cistes en 1er plan Le lac de la Tête d'or Ce lac artificiel a été créé en même temps que le parc de la Tête d'or, c'est-à-dire en 1857, sur une superficie de 17 hectares. A cette époque, l...
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Quelques arbres du parc de la Tête d'or de Lyon - coco Magnanville
Plus de 8800 arbres dont 61% de feuillus, 36.5% de résineux et 2.5% d'essences rares. Les arbres sont inventoriés et identifiés par une plaquette numérotée aposée sur leur tronc. Les tailles ...
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