Communiqué du FPDT Atenco, face à une nouvelle incursion illégale dans nos communautés
Publié le 28 Mai 2016
Communiqué du FPDT Atenco, face à une nouvelle incursion illégale dans nos
communautés:
"Nous dénonçons l’entrée illégale sur le territoire de Nexquipayac,
aujourd’hui lundi 23 mai, vers 8 heures du matin, de travailleurs du
groupe aéroportuaire, escortés par plus de 200 éléments de la Police
Fédérale, de la Marine, de la police de l´État de Mexico et de la police
municipale. Cette opération avait pour intention de tracer le contour et
le périmètre de l’Aéroport que prétend imposer le gouvernement d’Enrique
Pena Nieto, violant ainsi de manière flagrante les recours déposés par les
villages affectés qui manifestent leur rejet total de ce chantier
mortifère, en plus des affectations engendrées sur l’écosystème de la
Ribera et de l’ex-lac de Texcoco."
http://cspcl.ouvaton.org/spip.php?article1194
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LA TERRE N´EST PAS À VENDRE, ELLE S'AIME ET SE DÉFEND
Nous dénonçons l'entrée illégale sur le territoire de Nexquipayac,
aujourd'hui lundi 23 mai, vers 8 heures du matin, de travailleurs du
groupe aéroportuaire, escortés par plus de 200 éléments de la Police
Fédérale, de la Marine, de la police de l´État de Mexico et de la police
municipale. Cette opération avait pour intention de tracer le contour et
le périmètre de l'Aéroport que prétend imposer le gouvernement d'Enrique
Pena Nieto, violant ainsi de manière flagrante les recours déposés par les
villages affectés qui manifestent leur rejet total de ce chantier
mortifère, en plus des affectations engendrées sur l'écosystème de la
Ribera et de l'ex-lac de Texcoco.
Durant cette nouvelle incursion illégale, ont aussi participé les
représentants des ejidos des communautés d´Ixtapan, Nexquipayac, Atenco,
La Colonia Francisco I. Madero et Tocuila qui, sans consulter ni leurs
assemblées ni leurs respectifs villages originaires, ont donné leur
consentement pour que cette avancée de la spoliation soit menée à bien.
Nous dénonçons aussi la présence du groupe de cogneurs constitué
principalement de gens proches du PRI, les mêmes ayant participé à la
destruction de la fresque d'Atenco, symbole de la lutte et de la défense
de la terre, tout comme durant l´assemblée ejidale du 1er juin 2014 et au
tribunal agraire de Texcoco, tous sous les ordres d´Alejandro Santiago
Lopez, alias "el oaxaco", et d´Andrés Ruíz Méndez, qui occupe le poste de
président municipal d'Atenco et en même temps celui de comissaire de fait
des terres collectives ejidales d'Atenco.
Ces incursions illégales sont des actes de provocations montés par le
gouvernement afin d´attiser les tensions et ainsi justifier la répression
contre les communautés et les membres constituant le Front des Villages en
Défense de la Terre.
Ces actions renouvellent le mensonge d'Enrique Peña Nieto qui en septembre
2014 a réimposé et réactivé la construction de l'aéroport en assurant
qu'il ne toucherait pas à nos terres. Cependant le périmètre du lac de
Texcoco, qu´ils sont déjà en train de dévaster et qu´ils appellent
aujourd'hui "zone fédérale", fait aussi partie de notre territoire.
Le fait que les travailleurs utilisés sur les chantiers de l'aéroport
proviennent de nos propres villages n'est qu'une tactique visant à nous
diviser et à nous monter les uns contre les autres, méthode que nous avons
catégoriquement dénoncée et rejetée.
Face à cette situation, nous lançons un appel à la Commission Nationale de
Droits de l'Homme en tant que première instance ainsi qu'aux organismes
des droits de l'homme nationaux et internationaux, tout aussi bien
indépendants qu'officiels, afin qu'ils se manifestent pour le respect de
la vie de ceux qui sont en train de la défendre, et pour la préservation
de notre territoire
Nous exigeons l'annulation du Nouvel Aéroport International de la Ville de
México et le respect de la volonté de nos villages qui exercent le droit à
la libre détermination.
Nous exigeons le retrait de nos territoires de tous types de corps
policiers, militaires, fédéraux et de la Marine.
Nous responsabilisons les trois niveaux de gouvernement, fédéral, étatique
et municipal, des préjudices qu'ils continuent de faire durer contre notre
vie communautaire et qui de nouveau nous expose au risque d'être
criminalisés et réprimés alors qu'ils sont les premiers à piétiner nos
droits humains.
Nous convoquons les médias de communication nationaux et internationaux à
se retrouver demain, mardi 24 mai, à 10h30, sur la place centrale de la
communauté de San Cristobal Nexquipayac, pour nous diriger ensuite au
Cerro de Tepetzingo où se déroulera la conférence de presse.
La terre ne se vend pas, elle s'aime et se défend!
Zapata est en vie, la lutte continue!
Front de Villages en Défense de la Terre
(traduction collective)