Nous.

Publié le 12 Avril 2016

Nous.

Nous deux.
C’était bleu contre bleu
Le pervenche de tes yeux
Contre le lin des miens

Nous deux.
C’était l’amour tendre
La complice caresse du temps
Comme un voile d’azur aimant

Nous deux.
Le violon épris d’une amulette
Le cordon qui se lâche
Un pétale qui s’éprend

Nous deux
Une histoire aux quatre coins
Une histoire aux quatre vents
Et à la seule vérité

Nous.
Une cohabitation rivale
De la renoncule et du lierre grimpant
Une pluie d’étoiles
Sur un lit douillet d’humus

Nous.
Une petite chanson
Avec un cœur de pierre
Une petite ritournelle
Sans la contrainte ni la raison

Nous.
On se regardait yeux dans les yeux
On attendait lequel de nous deux
Allait perdre son premier pétale
Son deuxième son troisième
Puis son cœur mis à nu
Un oiseau sûr de son fait
Le trancherait sans mot dire
Brisant de son mot sec
Une goutte d’amour
Partagé

Nous.
C’était beau
C’était unique
C’était le coup de chance
Habillé en coup de foudre

Nous.
C’était l’apprentissage
L’écoute et le partage insensé
D’un contenu content comptant
Sur des années d’entente cordiale

Nous
C’était le respect
Habillé de rosée et caressé par l’ardoise
Du vent
Une histoire bleue de bleus au cœur
Qui avait pourtant le temps
D’exister.

Carole Radureau (11/04/2016)

Nous.

Par Janus (Jan) Kops — www.BioLib.de, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18893352

Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes, #Les fleurs

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A
Mais non Caro, que voudrais-tu lui ajouter, il est parfait tel qu'il est, vraiment!
C
J'avais eu l'impression que la muse m'avait soufflé des choses originales.....
A
Beau poème d'amour. J'en ai peu lu d'aussi beau par sa simplicité et sa fluidité, les mots semblent t'être venus comme de l'eau coule entre les doigts, naturelle, légère et suivant son juste chemin. <br /> Bravo, Caro, j'admire!
C
J'ai laissé faire en effet en suivant l'inspiration que m'ont envoyée ces deux fleurettes dès le moment où je les ai photographiées. Elles étaient si proches ainsi l'une de l'autre, ça ne pouvait pas m'inspirer autre chose et encore cela aurait dû être mieux tourné que ça car je n'ai pas voulu me lever la nuit de dimanche pour écrire les si jolies choses que la muse me soufflait à l'oreille quand je dormais et le lendemain matin, il n'en est pas resté grand chose. C'est toujours le même problème en fait.
F
Oh quel joli poème ! Fraîcheur et douceur d'un amour des champs. Bisous
C
Merci Fanfan, bises à toi.