Les peuples du monde – Etat des lieux – La Bolivie

Publié le 2 Mars 2016

Les peuples du monde – Etat des lieux – La Bolivie

La Bolivie ou Etat plurinational de Bolivie, en espagnol Bolivia, estado plurinacional de Bolivia est un pays enclavé d’Amérique du sud entouré du Brésil, du Paraguay, du Chili, de l’Argentine et du Pérou.

En quechua : Bulibiya et Bulibiya Mama llaqta.

En aymara : Wuliwya et Wuliwya Suyu,

En guarani : Volívia et Tetã Volívia.

Le pays fait plus d’un million de km2 (2 fois la France ou l’Espagne). Avec le Paraguay, c’est le seul pays d’Amérique du sud a ne pas avoir d’accès à la mer mais ceci n’a pas toujours été le cas au cours de son histoire.

Deux grands ensembles géographiques constituent la Bolivie, à l’ouest la cordillère des Andes et à l’est les plaines de l’oriente.

On distingue 3 régions : l’Altiplano où réside 70% de la population du pays, les hauts plateaux du sud-ouest avec une partie centrale (cordillère occidentale et cordillère orientale)ainsi que la zone des yungas puis les plaines du Chaco.

Le pays est divisé en 9 départements administrés par des préfets.

Il y a 10.461.043 habitants pour une densité de 9.5 hab/km2. La population est majoritairement d’origine indigène (69% de la population). On rencontre 22.5 % de métis ou mestizos (cholos) et 5% de blancs surtout d’origine espagnole.

Les Andes ont été habitées par des peuples nomades vivant de la chasse et de la cueillette qui auraient traversé le détroit de Béring pour coloniser l’Amérique.

La première grande culture sur le territoire de la Bolivie est la civilisation Tiwanaku formée au début du Ier millénaire avant JC, à l’extrême sud du lac Titicaca.

Les espagnols commencent la conquête du pays en 1539 et se mettent très vite à la recherche des mines du pays.

Les groupes indigènes les plus nombreux sont les quechuas (30%) et les aymaras (25%).

Même si le pays est un pays aux multiples langues indigènes, les plus parlées (+100.000 personnes) sont le quechua (27.2%), l’aymara (22.4%), le chiquitano (1.7%) et le guarani (1.1%%).

37 langues sont reconnues par la constitution bolivienne de janvier 2009.

Plus de 20 millions d’hectares de terres sont reconnues comme terres communautaires d’origine (TCO).

Les droits

Le pays a ratifié en 1991 la convention 169 de l’OIT sur les droits des peuples autochtones.

En 2007 il est le premier pays a ratifier la déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones.

La constitution du 25 janvier 2009 a été appréciée à 61.4 % de la population en tant que progrès en faveur des autochtones, elle déclare la Bolivie un état unitaire plurinational, communautaire et démocratique.

fillette Chacobo

Les peuples et langues reconnus

AFRO BOLIVIENS – langue espagnole avec dialectes aymaras

ARAONA – langue tacanane- 90 à 200

AVA GUARANI ou Chririguano - langue tupi guarani 75.500

AYMARA – langue aymara – 2.265.000

AYOREO – langue zamuco – 771 locuteurs

BAURE – langue arawak 590 à 1000 personnes et JOAQUINIANO – 1000

CANICHANA ou Canesi ou Kanisiana – 617- isolat linguistique

CAVINEÑO – langue tacanane- 2100-

CAYUBABA – 800- isolat linguistique

CHACOBO – langue pano- 500

CHIQUITANO – langue chiquito– 171.000

CHIMANE – langue chimán- 8100-

CHIPAYA ou URU – langue uru-chipaya- 2200-

CHOROTE  - langue mataco-guaycuru

ESSE EJJA – langue tacanane- 700-

GUARANI – langue tupi-guarani – 116.900

GUARANI  Tapieté– dialecte tapiété

enfants Itonama

 

 

 

 

 

GUARASUGWE ou PAUSERNA - langue tupi guarani - 70

GUARAYU – langue tupi-guarani- 13.621

IGNACIANO – langue mojeño- ignaciano, langue arawak- 18.000-

ITONAMA – 2000 à 6000-

JOAQUINIANO - langue arawak

KALLAWAYA – langue machajuyai-kallawaya

LECO – langue leko- 132 à 2700-

 

femme Moseten

 

 

 

 

 

 

MACHINERI – langue arawak- 50-

MAROPA ou REYESANO – langue tacanane- 

MORE – langue chapakura – 200-

MOSETEN – 948 à 3000-

MOVIMA – 7900

MOXENO - langue arawak - 35.000

NAHUA (Yora) peuple isolé -450 personnes, langue pano (non reconnue)

PACAWARA – langue panoane- 40-

QUECHUA – langue quechua – 2.478.000

femme Siriono

 

 

 

 

 

 

SIRIONO – 800 à 1000-

TACANA langue tacanane- 6100-

TOROMONA – indiens isolés – langue tacanane- 200-

TRINITARIO – langue mojeño- trinitario, langue arawak – 6900-

WICHI ou WEENHAYEK – langue weenhayek- 2800-

YAMINAHUA – langue pano – 60-

YUKI ou YUQUI – langue tupi guarani- 150 à 300-

YURACARE – 4000- isolat linguistique

 

AFRO BOLIVIENS – langue espagnole avec dialectes aymaras

Les afro boliviens

Minorité noire de Bolivie originaire d’Afrique noire (Angola et Congo), qui s’est imprégnée des coutumes indigènes, des indiens aymaras entre autre.

Ils vivent dans la région des yungas : Chicaloma, Coripata et Tocañia, Chulumani, Coroico . où il cultivent la coca.

Population : 35.000 personnes

Langues : espagnol avec des variantes dialectiques venant de l’aymara

Création d'un Institut de la Langue et de la Culture Afrobolivienne

L'Institut de la Langue et de la Culture Afrobolivienne (Instituto de Lengua y Cultura Afroboliviano) a été inauguré à Tocaña, Nor Yungas de La Paz le 7 septembre 2013, pour que les Afroboliviens s'approprient leur langue, même si certains universitaires affirment plutôt qu'il s'agit d'un dialecte.

Depuis l’arrivée au pouvoir d’Evo Moralès et de son gouvernement pluriethnique, les afro boliviens sont reconnus dans la constitution comme faisant partie des 36 ethnies de Bolivie.

Néanmoins ils œuvrent dans des associations pour être reconnus également dans les statistiques.

Reconnaissance des afro boliviens par le sénat ICI

Pendant la colonisation espagnole, quelques esclaves noirs sont acheminés vers le Haut Pérou (actuelle Bolivie). Ils transitent vers Nombre de Dios sur la côte atlantique du Panama puis embraquent vers la côté péruvienne où ils sont distribués dans toute la vice-royauté du Pérou.

Les esclaves travaillent principalement à Potosi qui est le centre minier d’où est extrait l’argent qui fera la richesse de l’empire espagnol. Ils sont domestiques, le travail dans la mine ne leur convenant pas, il y a une forte mortalité.

L’esclavage sera officiellement supprimé par un décret de Simón Bolivar mais rétabli par le gouvernement de Santa Cruz. Il est aboli définitivement en 1851.

Sources : GITPA, axl.cefan.ulaval, wikipédia

Activités extractives, gestion des ressources naturelles

Je ne peux que vous diriger vers cet article récent qui détaille très bien et avec objectivité le processus actuel du gouvernement d’Evo Moralès ainsi que ses projets et ce qui les motivent :

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