Les peuples du monde, état des lieux : Le Chili

Publié le 30 Mars 2016

image enfant Mapuche

La république du Chili (república de Chile) est un état situé au sud ouest de l’Amérique du sud, d’une superficie de 756.950 km2, bordé par le Pérou au nord, par la Bolivie et l’Argentine à l’est et par l’océan Pacifique au sud et à l’ouest.

Des archipels longent le littoral méridional de l’île de Chiloé jusqu’au Cap Horn.

Le Chili possède les îles Juan Fernández, l’île de Pâques et l’île Sala et Gómez dans le Pacifique sud.

Le Chili est séparé du reste de l’Amérique du sud par la cordillère des Andes et sa géographie est toute en longueur.

Il y a 13 régions divisées en 51 provinces.

La population était en 2013 de 16.634.603 habitants pour une densité de 22 hab/km2.

La plus grande partie des chiliens sont des métis (66%), viennent ensuite les européens (25%) et les autochtones ou amérindiens (6%), les autres peuples, asiatiques pour la plupart représentent 3%.

Les 9 dixièmes de la population vivent dans la région centrale au sud et au nord de Santiago.

Il y a 9 peuples indigènes reconnus par le pays.

La langue autochtone la plus parlée est le mapudungun, la langue des Mapuches (400.000 locuteurs).

Il y a 1.369.563 personnes soit 8% de la population qui s’identifie comme appartenant ou descendant d’un des 9 peuples autochtones reconnus par le Chili.

Les Mapuches représentent 81.3% de la population autochtone puis viennent ensuite les Aymara avec 14.1% et 7 autres peuples.

Sur l’île de Pâques vivent des autochtones polynésiens, les Rapanui qui parlent une langue austronésienne.

Les peuples (avec le pourcentage de leur représentation au niveau national)

MAPUCHE ( Lafkenche, Huilliche, Pehuenche, Nagche, Wenteche) 6.97%

AYMARA 0.59%

ATACAMA 0.14%

QUECHUA 0.07%

KOLLA 0.06%

DIAGUITA 0.06%

RAPANUI 0.03%

ALAKALUF ou KAWESQAR 0.01%

YAGHAN

SELKNAM ou ONA

TEHUELCHE

Luttes des Mapuches

Au cours des dernières décennies, la population Mapuche s’est mobilisée dans un mouvement permanent et protestataire ainsi qu’au cours d’actions politiques pour demander que l’état trouve des solutions face au traitement injuste et à la discrimination auxquelles ils ont été systématiquement soumis depuis l’occupation de leur territoire en 1883.

Le sort des autochtones ne s’est jamais amélioré au regard de leurs attentes, ils souffrent toujours de discrimination et d’abus, ainsi que de violences policières et nombreux sont les leaders mapuches qui sont prisonniers politiques.

Par Mmansilla — Travail personnel, GFDL, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5239280

*****

Lois en faveur des peuples indigènes

La législation ne traite pas des droits autochtones mais de développement de « groupes ethniques » autochtones.

1993 : loi n° 19 253 sur la protection et la promotion et le développement indigène

2008 : loi 20 249 qui crée des espaces côtiers maritimes des peuples originaires (loi peu appliquée)

2008 : adoption de la convention 169 de l’OIT dont la mise en œuvre est insuffisante

Les premières populations habitèrent le territoire vers 35.000 avant JC (site de Monte Verde) et vers 15.000 avant JC (site de Monte Verde II). Différents peuples autochtones peuplaient la cordillère des Andes et la côte. Les Aymara et les Atacama vers le XIe siècle commencent à cultiver la terre.

Le premier explorateur européen à mettre pied au Chili est Fernand de Magellan en 1520.

En 1535, les consquistadors espagnols tentent de conquérir le territoire et doivent combattre les Incas. Echecs de l’expédition de Diego de Almagro.

Celle de Pedro de Valdivia en 1536 est plus concluante. Valdivia combat les Mapuches lors de la guerre d’Arauco qui est relatée par Alonso de Ercilla dans la Araucana. Valdivia sera tué par les Mapuches.

Pour en savoir plus sur la situation indigène, dernier rapport du GITPA en 2014

MONDE AUTOCHTONE 2014

image

Les afro chiliens

Ce sont les descendants des esclaves africains (bozales) ou antillais (ladinos) qui sont amenés par les colons espagnols.

Cette population était considérable à Arica, une ville qui faisait alors partie du Pérou et qui fut fondée en 1570.

Les africains arrivaient au Pérou venant des Antilles ou d’Afrique (Congo, Angola) et ne formaient pas un groupe homogène comme les immigrés ou les descendants d’esclaves à Cuba et au Brésil. Ils se mêlèrent à la culture péruvienne et se métissèrent pour former une nouvelle identité.

L’esclavage est interdit au Chili en 1811 avec la loi « liberté de l’utérus ou du ventre » de Manuel de Salas. Le Chili devient le second pays d’Amérique latine à interdire l’esclavage après Haïti.

Quand la ville d’Arica intègre le Chili en 1929 , les afro descendants vivent selon les lois du pays et font partie de l’Arica noire, travaillant à la promotion de leur culture et de leurs traditions.

La danse nommée Cueca est d’ailleurs un héritage africain.

Arica était la ville où accostaient les navires négriers. Les esclaves étaient ensuite conduits vers les plantations de coton ou les mines de la région. Valparaiso fut également un port où arrivaient les bateaux négriers.

Avant la guerre qui opposa le Chili au Pérou, il y avait plus de 57% d’afro descendants dans la ville d’Arica et 95% dans la vallée d’Azapa.

Ensuite la population se métisse et blanchit progressivement car être noir à 100% ne facilite pas la vie. De nos jours on ne connaît pas le nombre d’afro descendants au Chili.

Des associations d’afro descendants chiliens, Lumbanga, Chili negro et Arica negro font un travail de négociations pour obtenir une meilleure visibilité de la part du Chili ainsi qu’un recensement permettant de démontrer qu’ils ne sont pas qu’une petite minorité.

GITPA, axl.cefan.ulaval, wikipédia,afrikblog.com

vidéo en espagnol

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article