Benkos Biohó, héros cimarrón / Palenque de San Basilio
Publié le 2 Février 2016
Wehwalt — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, $3
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Esclave marron, leader d’un mouvement d’émancipation en Nouvelle Grenade (actuelle Colombie).
Il est une figure emblématique de la culture afro colombienne.
Né à la fin di XVIe siècle dans l’actuelle Guinée-Bissau, il est mort le 16 mars 1621 à Carthagène des Indes.
Il avait réussi à s’enfuir de sa condition d’esclave après plusieurs tentatives échouées et il s’était enfui dans le Montes de Maria au sud de Carthagène pour y fonder un palenque et constituer une armée de fugitifs.
Les palenques étaient comme les quilombos au Brésil, des villages souvent fortifiés destinés à y accueillir les membres de la communauté afro descendante en fuite.
Le 18 juillet 1605, après plusieurs tentatives de capture des marrons et incapacité de battre leur armée, le gouverneur de Carthagène propose un traité de paix à Benkos en reconnaissant l’autonomie du palenque (appellation des communautés organisées d’esclaves marrons dans les colonies espagnoles) sous le nom de Matuna Bioho. Ce traité était juste une stratégie utilisée par les espagnols. En 1621, il fut arrêté, pendu et écartelé sur la place publique.
Son palenque a survécu et on le trouve depuis sous le nom de palenque de San Basilio.
En 1713 par un décret le vice roi d'Espagne donne l'autonomie au palenque de San Basilio.
D’ailleurs, l’espace culturel de Palenque de San Basilio est proclamé chef d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité par l’Unesco en 2005.
Le premier signe de l’identité de ce palenque est sa langue, le palenquero. Ce ci distingue les 4000 habitants de Palenque de San Basilio des autres colombiens et des afro colombiens.
C’est la seule langue créole des Amériques qui associe une base lexicale espagnole à des caractéristiques grammaticales des langues bantoues autochtones du continent africain.
Le palenque de San Basilio est le seul à avoir survécu.
CC BY 2.0, $2
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Le patrimoine immatériel de Palenque est non seulement menacé par les conflits armés entre la guérilla et les troupes paramilitaires colombiens, mais aussi par les migrations dues à la transformation des méthodes de production et des marchés traditionnels. En dehors de la palenque, ses habitants subissent souvent une discrimination raciale et leurs valeurs culturelles sont stéréotypées et rejetées. L’influence des médias commerciaux s’accroît et les programmes scolaires inadaptés minent le patrimoine de la communauté et tendent à homogénéiser la culture
source : wikipédia, unesco, afrikhepri.org