Les peuples du monde - Etat des lieux - Le Venezuela
Publié le 27 Janvier 2016
Le Venezuela ou république bolivarienne du Venezuela (du nom de Simón Bolivar le libérateur), est situé dans la partie la plus septentrionale de l'Amérique du sud.
Il est bordé par la mer des Antilles au nord, par le Guyana à l'est, par le Brésil au sud et par la Colombie au sud-ouest.
L’expédition menée par Amerigo Vespucci et Alonso de Ojada en 1499 découvre des indigènes Caraïbes, Arawaks et Cumanagotos qui vivent d’agriculture et de chasse le long de la côte , le long de la cordillère des Andes et du fleuve Orénoque. Ce seront les espagnols au cours des trois siècles qui réaliseront la colonisation et l’administration de l’actuel Venezuela à travers le cabildo.
Le Venezuela comptait en 2010, 27.9 millions d'habitants dont les autochtones représentent environ 2.2% (chiffre représentant les indigènes qui se revendiquent comme tels).
Les civilisations précolombiennes
Zone culturelle des Caraïbes en Amérique du sud
Sites archéologiques de la vallée de Quibor
Population du bassin du lac Maracaibo
Les Ocumaroïdes, agro-potiers de la côte centrale du Venezuela
Archéologie dans la Guajira - Traditions Hornoïde et Ranchoïde
La population est composée à 67% de métis (180% d'origine européenne) et de 8% de noirs.
La constitution de 1999 reconnaît pour la première fois de l'histoire le caractère multiethnique et pluriculturel du pays et comporte des articles sur les droits des autochtones.
Ces derniers ont, entre autre, la possibilité de participer à la vie politique aux niveaux national, fédéral et local.
Le contexte politique a encouragé l'implication sans précédent des représentants autochtones dans les sphères de prise de décision.
La loi sur les langues autochtones en 2008 permet de promouvoir et de renforcer l'usage, la résurgence, la préservation, la défense et la promotion des langues indigènes.
Le Venezuela a ratifié la convention 169 de l'OIT en 2002 et approuvé des lois qui concernent les droits humains reconnus dans la constitution :
- 2001 : loi de démarcation et de garantie du territoire et des terres des peuples autochtones
- 2001 : loi organique des peuples et communautés autochtones
- 2008 : loi sur les langues autochtones
- 2009 : loi sur l'artisanat autochtone
En 2014, le président Maduro a remis 6 titres de propriété de terres autochtones à des communautés de Cumanagoto et de Kari’ña de l’état d’Anzoategui :
- Communauté guatacarito ( Cumanagoto ) : 1891,24 ha
- Communauté jabillote (Cumanagoto ) : 438,68 ha
- Communauté capachal (Kari’ña) : 983,52 ha
- Communauté pedragal (Kari’ña) : 3294,53 ha
- Communauté guayabal ( Cumanagoto) : 657,07 ha
- Communauté mapiricurito ( Kari’ña) : 1119,33 ha
La tradition orale Mapoyo a été reconnue par l’Unesco comme patrimoine culturel et immatériel de l’humanité en 2014. Leur langue qui est une langue caribe est en danger d’extinction ( il ne reste que 3 locuteurs).
Il existe et sont reconnus par l’état 36 peuples originaires qui vivent pour la majorité dans les zones frontalières (nord-ouest, nord-est et sud) et 58% de la population indigène se trouve dans les zones rurales (50% dans le seul état d’Amazonas).
Les peuples se répartissent ainsi au sein des états :
AMAZONAS
Baniva- Baré- Cubeo- Jivi (Guajibo)- Hoti- Kurripaco- Piapoco- Puinave- Sáliva- Sánema- Piaroa (wotjuja)- Yanomami- Warekena- Yabarana- Yeku’ana- Mako- Ñengatu (geral)
ANZOATEGUI
Kari’ña (Kalina)- Cumanagoto
APURE
Jivi- Pumé (Yaruro)- Kuiba
BOLIVAR
Uruak (Arutami)- Akawaio- Eñepa (Panare)-Hoti- Kari’ña- Pemón- Sape - Piaroa- Wanai (Mapoyo)- Yek’uana- Sánema
DELTA AMACURO
Warao- Arauco
MONAGAS
Kari’ña- Warao- Chaima
SUCRE
Chaima- Warao- Kari’ña
TRUJILLO
Wayuu
ZULIA
Añu (Paraujano)- Bari – Wayuu – Yukpa- Japreria
Les groupes classés par familles linguistiques
Famille arawak
- PEMON - 19.100
- KARI’NA - 11.140
- YEKU’ANA – 7500
- YUKPA – 6130
- ENEPA ou PANARE – 3134
- MAPOYO - 400
- MACUXI ou MACUSHI - 83
- AKAWAYO – 811
- YABARANA – 428
- JAPRERIA – 95
- WANAI (mapoyo) 12
- CHAIMA
- CUMANAGOTO
- NENGATU - 1500
- SALIVA OU SALIBA 250
- MAKO - 178
- PIAROA – 12.200
- AMORUA -
- JIVI – 11.300
- KUIVA ou WAMOMAE 6 69
- WARAO – 28.100
- GUAIQUERI (isla Margarita ) 2767
- YANOMAMI (langue yanoama )- 15.700
- PUME ou YARURO- 5840
- BARI – 1520 (langue chibcha)
- PUINAVE – 774
- HOTI ou JODI (Yuwana ) 643 peuple isolé
- URUAK (langue arutani-sape) 45
- SAPE (langue arutani-sape) 25
- GAYON (langue jirajorana)
- CUBEO (langue tukano) 56
En 2001, on comptait 532.783 habitants indigènes soit 2.3 % de la population totale du pays.
Les plus nombreux sont les Wayuu (60.5%), les Warao (7.4%), les Pemón (5.6 %), les Kari’ña (3.4%), les Jivi (3%), les Piaroa (3%) et les Añu (2.3%)
Les langues indigènes appartiennent aux familles carib, arawak, chibcha et tupi-guarani.
Le Venezuela compte également une importante population d’afro descendants.
Les premiers africains subsahariens arrivent dans le pays vers 1498 avec le 3e voyage de Colomb aux Indes.
En 1525 sont délivrées par la couronne espagnole aux autorités des licences pour importer massivement des esclaves noirs au Venezuela afin d’y exploiter le territoire.
L’arrivée d’Hugo Chavez au pouvoir a été synonyme d’efforts pour améliorer les conditions de vie des minorités ainsi que leur accorder une reconnaissance en tant que peuples autochtones même si cela semble se révéler insuffisant compte tenu de la mise à l’écart dont souffrent toujours ses populations dans tous les pays où ils ont été implantés.
La population afro descendante du pays s’élèverait à 1.087.427 habitants (3.6% de la population totale).
La plus grande partie se concentre dans la région de Barlovento à environ 100 kilomètres de Caracas. L’aire recouvre quatre districts de l’état de Miranda.
D’importantes communautés vivent également le long des côtes de l’état de Carabobo, dans l’état d’Aragua et sur le rivage au sud-est du lac Maracaibo.
Sources : GITPA, axl.cefan.ulaval wikipedia, afrodescendants (guyzoducamer),
Les Afro-Vénézuéliens - coco Magnanville
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