L'alphabet des corps
Publié le 20 Janvier 2016
l'esthétique des corps nus qui déclinent l'alphabet, me plaît, m'inspire ceci.
Acrobate, accroc de l’ergonomie qui éclate
De vie.
Béatitude, bée comme une bouche coite d’émotion
Contenue.
Caresse d’une échine contre une autre échine.
Epine et broussaille.
Désir, contenu, bu, nu
A décliner.
Empathie d’une épaule envers un cou gracile
Cygne empressé.
Folle enjambée ultime saut élan provisoire
Dans le noir.
Girouette des jambes entremêlées
Frissons de papier.
Horizon qui s’achève en volutes accomplies
Boire jusqu’à la lie.
Imagine l’impossible géométrie de nos horizons
Fusion.
Joyeuse est la courbe de tes reins les miens
Sont seins sous ta caresse.
Kaléidoscope de pensées hétéroclites et rangées
Papier de soie.
Ligne accomplie d’un trait droit tiré au cordeau de tes sens
Interdits.
Minois grivois souriant carquois tire tes flèches rougies
Roucou au sel du mortier.
Nu j’aime ton écriture la confusion de ta veine d’alphabet
Mûre qui perle son encre vierge.
Ondine envahissante vague d’écume déferlante
Pour âme passante.
Pylône d’acier trempé dans l’encrier de la temporalité
Plume acérée.
Quadrature de tes propos et de mes ambitions
Non ton nom ment.
Rose sensuelle, ellébore sonore, lis ultramarin
Un sein sinon rien.
Sourire même dans la contraction souci de moins
Et risette en cocon.
Tomette ta plante des pieds caresse la croupe apprêtée
Sabot qui ne dit pas son nom.
Uppercut en plein foie de cœur, amour interdit
Faute de rime.
Valse à dix temps, rien que pour toi le temps ne compte pas
Amour las.
Wagon-lit qui se couche sans un bruit dans l’aube des pas perdus
Silence et mue.
Xérès en mal de caresses abondance de touches grenadines
Pour bouches gourgandines.
Yeux rougis par la lecture des à-propos yeux rouges et bleus
En duo.
Zébrure de tes reins cassure de ta croupe zeste d’insomnie
Alphabet des corps infinie cohésion de toi et puis de moi.
Carole Radureau (19/01/2016)