Bolivie : Les Pacahuara (peuple en danger d’extinction)
Publié le 26 Janvier 2016
Ethnie de l’Amazonie bolivienne en voie d’extinction.
Il ne resterait qu’une quarantaine de membres.
Ils vivent actuellement dans le nord-est du département de Pando mais à l’origine ils vivaient avec d’autres peuples de la région partageant la même famille de langues sur une aire géographique comprise entre les rios Acre, Abuná et Madera.
Ils ne se sont pas soumis au système des missions jésuites mises en place au moment de la colonisation même si certains ont pu être intégrés dans la mission de Cavinas en 1785 et dans celle de Santiago de Pacahuara.
Pendant le boom du caoutchouc, ils sont contraints de travailler à la récolte de la sève d’hévéa.
Les contacts déciment la population qui n’est pas protégée contre les maladies importées par les blancs et les conditions de vie terribles dans les baraquements des seringueiros (semi esclavage) contribuent à leur perte. L’ethnie est pratiquement éteinte dès ce moment.
Aujourd’hui, deux familles seulement d’une vingtaine de personnes chacune subsistent.
Elles vivent avec l’ethnie Chácobo et se sont associés avec eux pour faire reconnaître leurs droits.
Ils vivent à Alto Chácobo Ivon dans le Beni sur un site appelé Tujuré.
Ils vivent de la collecte des noix du Brésil et des cœurs de palmier.
Leur groupe de langue : pano (ou panoane). La langue est elle aussi de ce fait quasiment éteinte et il ne resterait que 9 à 18 locuteurs.
Bose Yacu sur cette image est la dernière Pacahuara qui conserve les traces de la culture d’origine. Elle est la fille de la seule famille qui a survécu au massacre causé par les récolteurs de caoutchouc au milieu du siècle dernier.
Elle compte sur ses doigts pour déterminer le nombre de personnes qui ont émigré à Beni à partir de ce drame : ils étaient 9 . Ils sont 11 en 2004 .
Elle est la dernière a avoir le nez percé comme dans la tradition avec un petit tacuara à l’intérieur duquel elle met une plume de toucan rouge. Elle conserve également sa coupe de cheveux comme les ancêtres le faisaient avec une frange.
Elle n’a pas de descendants.
Les anthropologues expliquent que parfois dans les ethnies menacées ainsi d’extinction, les indigènes arrêtent de reproduire volontairement par désespoir.
Il semblerait selon eux que pour maintenir la survie d’un groupe originel et assurer la reproduction normale il faudrait au moins 150 personnes ce qui est loin d’être le cas de l’ethnie des Pacahuara.
Sources : wikipedia, bolivia riberalta