Une atmosphère dangereuse et irrespirable - Jean Ortiz

Publié le 23 Novembre 2015

Incontournables, les réponses à ces questions, leur nature, engagent notre avenir. Limitées à l’ultra sécuritaire, à des bombardements au millimètre près sur Daech (qui peut le croire?) elles condamnent à de nouveaux carnages. Chaque vague de bombardiers, chaque déclaration de guerre, chaque dérapage (volontaire) de langage (« conflit de civilisation », « on est en guerre »), chaque erreur d’appréciation sur la situation en Syrie, dans tout le Moyen et Proche Orient, fabriquent de nouveaux monstres. Tant pis si le dire aujourd’hui n’est pas majoritairement entendu, voire inaudible. Sartre nous appelait hier à avoir le courage d’aller à contre-courant s’il le fallait. L’heure est trop grave pour laisser instrumentaliser l’émotion à des fins politiciennes, carriéristes, électoralistes. Ne permettons pas le naufrage de tout esprit critique. Ce serait la pire des choses. Jaurès mourut assassiné d’avoir eu finalement raison contre le consensus guerrier et « l’union sacrée ».

A qui fera-t-on croire que déclarer et prolonger « l’état d’urgence » ne risque pas de menacer nos droits et nos libertés ? Que l’arsenal antiterroriste existant, que les lois et les différents moyens répressifs, les dispositions et outils inscrits déjà dans les textes officiels, ne suffisaient pas à venir à bout des terroristes ?

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Rédigé par caroleone

Publié dans #Terrorisme

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