Pérou : Les Harákmbut ou Amarakaeri

Publié le 23 Novembre 2015

Pérou : Les Harákmbut ou Amarakaeri

image

Groupe ethnique de l’Amazonie péruvienne sur les rives de la rivière Colorado, de la Madre de Dios, Inambari, Yshiri, Punkuriet, Malinowski dans les régions de Cusco et Madre de Dios.

Réserve communale Amarakaeri qui regroupe depuis 2002 les Harákmbut, les Machiguenga et les Yine.

Autres noms : Amarakaeri, Harakbut

Langue : amarakaeri de la famille des langues harakmbut

Pérou : Les Harákmbut ou Amarakaeri

Population : 1623 personnes

Les groupes

Amarakaeri : 1000 , Toyoeri : 248, Sapiteri : 27, Arasaeri : 122, Huachipaeri : 159, Kisamberi : 37, Pukinieri : 57.

7 clans ou patrilignages.

Les parents de sang sont membres du même clan, alliés proches des 6 autres.

Pérou : Les Harákmbut ou Amarakaeri

Ressources

Horticulture itinérante sur brûlis qui sert uniquement à l’alimentation des groupes : manioc, canne à sucre, banane, maïs, arachides, ananas.

Pérou : Les Harákmbut ou Amarakaeri

Chasse et pêche.

Certains louent leur force de travail auprès des compagnies minières ou forestières.

Relations

Le mariage préféré est celui avec la cousine croisée bilatérale, reprenant le système dravidien.

Le mariage est interdit entre les individus dont les mères sont sœurs. Le mari va vivre et s’occupe du foyer de sa belle famille pendant une période de deux ans.

Pérou : Les Harákmbut ou Amarakaeri

Quelques bribes d’histoire

Dans les chroniques de l’inca Garcilaso de La Vega, il raconte que ce groupe ethnique a eu des contacts avec les Incas.

  • 1768 : tentative d’évangélisation du couvent de San Domingo Cusco : échec.
  • 1852 : Lardner Gibbson tente de naviguer sur le Madre de Dios.
  • 1873 : Baltazar de la Torre est tué dans l’Alto Madre par des flèches autochtones.
  • 1879 : Luis Roblado arrive à découvrir une voie d’eau reliant le Madre de Dios à l’Amazone.
Pérou : Les Harákmbut ou Amarakaeri

image

A la recherche du patrimoine culturel

Le peuple avait abandonné dans les années 40 les grands traits culturels garants de sa mémoire. Mais la lutte contre l’exploitation forestière intensive et l’exploitation minière a permis aux anciens de révéler la présence d’un lieu culturel important afin de s’en servir comme une arme. Après 70 ans d’oubli, ils ont redécouvert dans la jungle amazonienne péruvienne la Grand visage sculpté dans la roche, un lieu sacré.

Pérou : Les Harákmbut ou Amarakaeri

Les anciens avaient demandés à la roche de les protéger et de leur donner la prospérité mais les coutumes furent abandonnés avec l’arrivée de la civilisation occidentale en 1935/1945 et les missionnaires dominicains.

Les compagnies minières n’en ont que faire des lieux culturels et sacrés des communautés qui se trouvent dans la réserve, la découverte du site a fait l’objet d’une médiatisation par le biais d’un court-métrage présenté dans les cinémas indiens à Lima et au Pérou lors de la COP20.

Selon les anciens Harákmbut, deux autres faces monolithiques se trouvent encore dans la forêt, reliés par des anciennes routes menant à Cuzco.

Pérou : Les Harákmbut ou Amarakaeri

image

Les pilleurs sont sur leur territoire

Exploitation d’hydrocarbures du bloc 76

La zone de concession chevauche la réserve communale Amarakaeri, la zone tampon de la réserve nationale de Tambopata, le parc national Nahuaja Sonene et le parc national de Manu.

Ils prévoient ou on déjà commencé la construction de 8 emplacements de forage et jusqu’a 8 puits d’acquisition sismique 3D.

Les entreprises impliquées : Hunt oil exploration, production compagnie du Pérou et Repsol exploration Pérou.

La vie sur cette zone

9 communautés autochtones sont concernées avec les Amarakaeri.

84 espèces de plantes menacées

8 espèces de grands mammifères

469 espèces d’oiseaux dont 7 espèces sont en danger

Fenamad

La fédération indigène Fenamad conteste le projet, demande sa suspension et exige des comptes quand à l’élaboration de celui-ci. Les revendications mettent en avant le patrimoine culturel et archéologique du territoire, les peuples qui y vivent, l’environnement d’une grande diversité et la qualité des rivières à préserver.

Site

Sources : wikipédia,sciences, fiction, histoire blog

http://www.peruecologico.com.pe/etnias_amarakaeri.htm

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #indigènes et indiens, #Pérou, #Harákmbut

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article