L’empire inca- Tahuantinsuyu
Publié le 8 Novembre 2015
93 - Machu Picchu - Juin 2009 » par Martin St-Amant (S23678) — Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.
Civilisation précolombienne andine qui naît au début du XIIIe siècle dans le bassin de Cuzco dans l'actuel Pérou et qui va se développer le long de l'océan pacifique et de la cordillère des Andes.
L'empire inca, l'un des trois plus grands empires de l'Amérique précolombienne a la particularité d'avoir su intégrer dans son organisation étatique la multiplicité socioculturelle des populations qui le composaient.
On ne peut pas considérer la découverte de l'empire Inca sans se référer par ailleurs aux civilisations qui l'ont précédé et qui ont forgé son squelette. Ce sont les civilisations pré-incas, nombreuses, complexes, variées, parfois peu documentées et toutes originales.
Elles sont détaillées ici.
Empire Inca
Ou Tahuantinsuyo, Tawantinsuyu en quechua = quatre en un (ou le Tout des quatre parts).
Le plus vaste empire d’Amérique précolombienne du XVe au XVIe siècle (1439/1533).
Monarchie dont la capitale était Cuzco.
Les langues : quechua, aymara, puquina, muchik.
Population : 14.000.000 de personnes en 1500 – 7.8 hab/km2.
Inca-expansion fr » par No machine-readable author provided. Sting assumed (based on copyright claims). — Aucune source lisible par la machine fournie. « Travail personnel » supposé (étant donné la revendication de droit d’auteur).. Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons.>
Chrono
- 1200 : naissance de l’empire inca
- 1200/1400 : l’empire se limite au périmètre de Cuzco
- 1400/1438 : règne de Viracocha inca, le peuple chanca est vaincu par son fils Pachacutec
- 1438/1471 : règne de Pachacutec, l’empire s’agrandit, le quechua devient la langue officielle.
- 1471/1527 : extension de l’empire
- 1527/1532 : guerre de succession entre Huascar et Atahualpa.
- 1532 : Francisco Pizarro capture Atahualpa
- 1533 : Huascar est assassiné, Pizarro exécute Atahualpa.
- A leur arrivée dans la région de Cuzco, les incas ne représentent qu’une tribu parmi les autres tribus assez nombreuses du coin. Les puissances régionales alors s’affrontent dans des guerres locales et ce seront les incas qui vont les fédérer assez rapidement au sein d’une confédération, au départ dans un rôle subordonné et non dominateur. Ils vont par la suite adopter la langue quechua qui sera la langue dominante du plateau andin puis ils vont se propager sur tout le territoire.533/1572 : conquête espagnole de l’empire.
La singularité des incas est qu’ils intègrent dans une organisation étatique la multiplicité socioculturelle des populations hétérogènes qui la composaient.
Les tribus s’étaient regroupée en confédérations structurées parfois en royaumes et se développaient comme de petites puissances régionales s’affrontant dans des guerres locales en un conflit permanent dans les Andes centrales. Les incas s’intègrent à ces peuples et forment la confédération de Cuzco dont ils prendront très vite le contrôle pour devenir la plus puissante et la principale puissance du Pérou.
La confédération reposait sur deux moitiés, le hanan, la moitié du haut formée par les peuples originaires autochtones et le hurin, la moitié du bas composée par les incas.
Le hanan = pouvoirs politiques et religieux
Le hurin = pouvoirs militaires
Cette répartition des pouvoirs nous fait comprendre la montée en puissance par les armes du groupe inca, un groupe guerrier.
Tout comme la ville de Cuzco était divisée en districts, l’empire est divisé en régions, de grandes zones divisées elles-mêmes en unités de 10.000 familles subdivisées à leur tour en unités de 1000, de 100 puis de 10 familles. Cette division selon les historiens était uniquement comptable car la véritable structuration était celle des chefferies et des ayllus.
Quatre apu conseillaient l’empereur. Ils représentaient les quatre régions de l’empire. En-dessous des apu se trouvaient les tukriquq, les gouverneurs de province entourés de kipukamayoq qui recensaient la population à l’aide des kipus. Le recensement e effet était très important dans l’organisation de l’empire car les tributs qui lui étaient versés se faisaient sous forme de corvées.
TawantinSuyu ChinchaySuyu ». Sous licence CC BY-SA 2.5 via Wikimedia Commons.
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- Chinchay suyu : nord de Cuzco. Terres fertiles occupées par des tribus quechua, yunga et chibcha, s’étendant jusqu’à l’actuelle Colombie.
TawantinSuyu AntiSuyu ». Sous licence CC BY-SA 2.5 via Wikimedia Commons.
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- Anti suyu : est de Cuzco (région actuelle du Pérou amazonien). Peuplée par les Antis, nom générique donnés aux nombreuses tribus amazoniennes dont font partie par exemple les Jivaros ou Shuars et les Campas
TawantinSuyu KuntiSuyu ». Sous licence CC BY-SA 2.5 via Wikimedia Commons.
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- Kunti suyu : ouest de Cuzco. Une région qui s’étendait jusqu’à l’océan Pacifique. Plus petite des 4 régions de l’empire. Terres assez désertiques peuplées par des tribus pukinas.
TawantinSuyu QullaSuyu ». Sous licence CC BY-SA 2.5 via Wikimedia Commons.
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- Colla suyu ou qulla suyu, sud de Cuzco . de Cuzco jusqu’à l’actuelle Argentine. Nombreuses terres arides occupées par des tribus quechua, colla (aymara)et uros.
Atahualpa Inca XIV » par Inconnu — Museo Nacional de Arqueología, Antropología e Historia del Perú, Lima. Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons.>
Le pouvoir
- Au sommet, le souverain
La sapa inca, « le seul inca » qui est le fils du soleil et règne en maître absolu.
Le pouvoir était centralisé et d’origine divine. L’élite était composée des lignages des souverains antérieurs qui gravitaient autour de l’empereur. Toute cette noblesse occupait les plus hautes fonctions aussi bien administratives, militaires et religieuses. Ils devaient se soumettre à la tutelle impériale et pouvait être destitués s’ils résistaient à la conquête inca.
">CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.">« Incan » par Wfisher de en.wikipedia.org. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.
2. Le peuple
Tous les sujets adultes devaient fournir à l’état des prestations de travail : travaux agricoles, domestiques, artisanaux (tissage) étaient réalisés au bénéfice de l’état qui ne percevait pas d’impôts ni de tributs sous forme de biens. Les sujets, les hatun-runas étaient formés et devaient appartenir à leur groupe ethnique et culturel selon des liens sociaux bien établis.
Dans ces classes il y avait les paysans, les agriculteurs, les pasteurs de la côte et des montagnes.
Sur la côte péruvienne, il y avait les artisans et les pêcheurs ainsi que des marins.
3 .Les sans-classes
Ils étaient nommés les yanas, les déclassés, une caste servile qui avait perdu sa situation d’appartenance à un groupe ethnique et se retrouvait donc en marge de l’empire.
L’empereur les autorisait à conserver quelques biens.
4. En bas de l’échelle, les pinas
En bas de l’échelle sociale se trouvaient les pinas (ils ne figurent pas dans l’organisation hiérarchique officielle de la société). C’étaient tout simplement les prisonniers de guerre.
4. Les femmes
Elles avaient des catégories féminines correspondant aux mamaconas et aux aquilisa (femmes choisies). Les femmes nobles étaient désignées pour différentes fonctions de culte. Les très belles femmes devenaient les épouses secondaires de l’inca ou des chefs militaires, les autres étaient offertes en tant qu’épouses par le souverain à des chefs de rang inférieur. Certaines femmes étaient des servantes de la cour impériale, des hauts dignitaires, du clergé et du culte.
Les femmes choisies, les aclla-Cuna
Les « vierges du soleil » étaient des jeunes filles retirées dès l’enfance à leur famille et enfermées dans des couvents pouvant abriter jusqu’à 1500 femmes. Les anciennes, les mama Oclla s’occupaient de celles qui n’étaient pas destinées à être des concubines mais à servir le soleil en toute chasteté parfois certaines étaient sacrifiée lors de fêtes religieuses moins amples que celles réalisées par les aztèques.
La famille est le groupe social de base, constituée des parents et enfants célibataires. L’homme travaille aux champs, peut-être parfois artisan, les femmes s’occupent des taches ménagères. Les familles s’entraident souvent au moment des récoltes. Les invalides sont soutenus par l’ensemble de la communauté.
Les ayllus sont des villages organisés en chefferies de familles liées par le sang. Le chef (kuraka) dirige les travaux collectifs et les terres. L’ayllu possède des terres agricoles distribuées par lots, des pâturages d’accès collectif. Il y a un ayllu dominant qui dirige le regroupement d’ayllus. Les ayllus indépendants doivent payer un tribut de corvées à l’ayllu dominant qui lui maintient des réserves en prévision des mauvaises récoltes et pour aider les pauvres.
Les conquêtes se faisaient parfois de façon pacifique et offraient aux souverains conquis un pouvoir et le peuple vaincu était déplacé dans une région acquise aux incas. Des peuples soumis depuis longtemps venaient repeupler les terres. Il y a eu d’importants déplacements de populations surtout sous les régimes de Tupac Yupanki et Huana Capac.
Mur Inca Décembre 2007 » par Martin St-Amant (S23678) — Travail personnel. Sous licence CC BY 3.0 via Wikimedia Commons.
Bâtisseurs
Constructeurs habiles au savoir unique.
Ils ont construit plusieurs sortes de bâtiments ou d’édifices, les ñan (chemins), chalka (ponts), huasi (maison), huaca (temple), kallanka (salles communautaires), colca (grenier), pakcha (fontaine), tampu (relais), llacta (cités)
Les maisons greniers et autres bâtiments des communs sont construits avec des briques d’argile ou d’adobe mélangées à des cailloux des cheveux, de la pailles, des poils de la laine avec pour mortier de la terre ou de la boue.
Puente Inca Pucayaku 2 » par Ondando — Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.
Qhapaq ñan Grande route inca » par Laurent granier — Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.
Pisac012 » par Alexson Scheppa Peisino(AlexSP) — Travail personnel. Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons.>
Les édifices importants sont construits en pierre. Il n’y a pas de ciment. Les blocs cyclopéens ont une surface extérieure brute et les blocs sont dressés entre eux et imbriqués de telle sorte qu’une aiguille n’entrerait pas entre les joints. Ils arrivaient probablement à ce résultat en dépit du poids des blocs en les taillant approximativement et en les rôdant sur place par frottement ou va et vient des pierres de l’une sur l’autre.
Les blocs de pierre provenaient de différentes carrières selon les régions des constructions, parfois ils prenaient dans ses carrières des roches friables se brisant en lamelles, parfois de petits ou plus gros blocs, parfois des graviers.
Les moyens de transporter les pierres selon leur poids et leur volume étaient différentes : soit on les poussait ou on les tirait à l’aide de cordages et de centaines d’hommes sur des rondins ou des lits de galets enduits de graisse ou de boue. Des cours de rivières seront détournés pour permettre leur franchissement.
Les pierres utilisées : porphyre rose, gris, granite gris, rose, verdâtre, andésite, diorite, basalte, sillar.
Les palais à l’origine comportaient deux étages recouverts d’un toit plat constitué de dalles ajustées.
Pour les objets coupants, l’obsidienne était exploitée afin d’en faire des couteaux pour couper les cordages et le cuir, des pointes d’armes de jet ou des armes blanches.
Il y a peu de sculptures et d’ornements sur les pierres, peu de frises également. Ce style sobre tranche avec les monuments appartenant aux civilisations pré-incas (Chavin, Tiwanaku par exemple).
Les bois étaient utilisés pour les charpentes, les linteaux, les échafaudages.
Un exemple de bois : escallonia, buddleia, aulne, sambucus, schinus molle.
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Généralement, ils conservaient les structures d'habitation des territoires qu'ils avaient conquis.
Ils ont construit dans les hautes terres des capitales provinciales mais les habitants restaient malgré tout concentrés dans des villages d'une centaine d'entre eux.
Dans chaque foyer, il y avait une cour bordée d'un muret de pierre, plusieurs bâtiments circulaires de 3 à 6 mètres de diamètre qui servaient de cuisine, de chambres, d'entrepôts.
Les murs étaient en pierre non taillée ou en adobe, les toits de chaume.
Sur la côté, les maisons populaires étaient en roseau et celles de l'aristocratie en pisé.
Il y avait peu de mobilier en raison de la rareté du bois dans la montagne. La vaisselle était posée au sol et ils mangeaient par terre.
L’homme du peuple recevait en se mariant une surface de terrain ou tupu pour y semer du maïs devant satisfaire les besoins de sa famille. Le tupu était cédé à titre précaire, la mort ou le mariage d’un enfant entraînait la perte du terrain. Une veuve pouvait le conserver pour sa subsistance et celle de ses enfants et la solidarité obligeait les gens du groupement à l’aider.
Inca terrace cut-tr » par Manco Capac — self-made from Figure 3 of this report which is prepared by Kenneth R. Wright and Alfredo Valencia Zegarra, Ph.D. and Christopher M. Crowley (Working for Wright Water Engineers, Inc.). Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.
L’agriculture
Les terrasses ou andenes
Elles sont utiles pour conserver de grandes surfaces cultivables tout en évitant l’érosion des montagnes. Les récoltes sont celles de plusieurs variétés de maïs, du quinoa, du kiwiche, des pommes de terre. Un tiers de la récolte sert au peuple et deux tiers à l’état et au culte. Les terrasses sont enrichies en bonne terre et en amendements comme le guano amoncelé dans des îlots proches des côtes. Les excédents de nourriture étaient importants et c’est pour cela que les cultures nécessitaient de bons amendements pour avoir de bons rendements les excédents servaient pour les réserves et pour pallier les mauvaises récoltes.
Des outils incas sont encore utilisés de nos jours comme une bêche étroite qui de nos jours est en acier alors qu’elle était en bois du temps des incas, la chakitaccla.
Le maïs servait aussi à élaborer une boisson nommée aja que les espagnols ont par la suite appelée chicha.
Ollantaytambo Ruinas incas - panoramio » par Eduardo Manchon — http://www.panoramio.com/photo/125. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.
L’élevage
En dehors des camélidés dont les alpagas représentaient également des animaux de compagnie, les Incas élevaient parfois des oies et des canards, des cochons d’Inde et des chiens.
Les repas
La viande était rarement au menu surtout composé de légumes et de plantes bouillis dans une marmite.
La viande était un plat pour les fêtes : lamas, alpaga séchés, cochon d'inde.
Les habitants de la côté bénéficiaient des produits de la pêche.
Le légume de base était la pomme de terre, née dans les Andes. Elles pouvaient être conservées jusqu'à 5 ans avec un processus complexe. Le maïs était important également et consommé en grande quantité sur la côte et dans les Andes.
Les feuilles de coca mastiquées étaient connues pour leurs vertus médicinales et pour leur effet coupe-faim.
Le quinoa était déjà apprécié et cultivé car cette plante est simple de culture et pousse jusqu'à environ 4000 mètres d'altitude. Ils cultivaient également des tomates, des piments, des arachides, des ananas et du cacao.
Sketches of Inca nobles in full costumes. Wellcome L0042060 » par http://wellcomeimages.org/indexplus/obf_images/26/10/741d2ab394abeed88074ae8227a9.jpgGallery: http://wellcomeimages.org/indexplus/image/L0042060.html. Sous licence CC BY 4.0 via Wikimedia Commons.
Vêtements
Hommes : ils portaient un pagne, une tunique dans manches et une cape l'hiver. Ils portaient les cheveux très longs dans l'élite et très ras chez le peuple.
Femmes : une robe constituée d'un simple morceau de tissu rectangulaire enroulé autour du corps et tenu par une ceinture et 2 fibules circulaires au niveau des épaules. Une cape était accrochée avec une épingle ou un nœud sur le devant.
Les cheveux étaient tenus par un bandeau avec un voile léger pour s'abriter du soleil.
Les vêtements étaient souvent de couleur noire ou marron ans les terres car ils étaient confectionnés en laine et blancs sur la côte car composés en coton. Les vêtements étaient assez semblables selon les classes et seul le tissu les différenciaient .
Les deux sexes portaient des sandales ou des mocassins.
Les hommes portaient des ornements d'oreilles cylindriques déformant les lobes, d'où le surnom d'orejones (oreillards) donné par les espagnols. Les femmes portaient pour bijoux des colliers et des fibules.
Absence d'écriture
Cela semble assez paradoxal alors que l'empire inca était si structuré et bureaucratique, l'écriture n'y existait pas. Mais cela n'empêchait pas l'empire de conserver et transmettre l'information numérique.
Les quipus avaient là toute leur importance.
Ils servaient à la gestion économique et sociale de l'empire.
Dans chaque communauté, au moins 3 quipucamayocs (maîtres du quipu) recensaient les données démographiques et économiques de l'endroit. Les données étaient envoyées aux centres administratifs de l'empire et permettaient aux incas de contrôler la prospérité des communautés. Ils répartissaient les surplus vers les communautés les moins florissantes.
Les quipus servaient aussi d'outils de communication.
Les chaskis (hommes à pieds qui parcouraient l'empire pour diffuser le courrier) utilisaient les quipus pour mémoriser les messages avec des données qualitatives et quantitatives. On pense que les quipus ont pu servir à noter des dates de l'histoire et de consigner des récits ou secrets religieux.
">CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.">« Inca Quipu » par Claus Ableiter nur hochgeladen aus enWiki — enWiki, hochgeladen von User Lyndsaruell; siehe http://en.wikipedia.org/wiki/Image:Inca_Quipu.jpg. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.
Yupana 1 » par Scarton — Photographie personnelle. Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons.>
Le yupana
C'était un dispositif complexe utilisé par les incas comme une calculatrice. En pierre taillée, avec des casiers ou des compartiments correspondant aux unités décimales on pouvait compter ou déterminer des quantités à l'aide de grains de maïs ou de quinoa. Ce système utilisait les unités, des dizaines, les centaines.....
Face Neck Jar, Inca, Ecuador, 1450-1532, ceramic - Brooklyn Museum - Brooklyn, NY - DSC08354 » par Daderot — Travail personnel. Sous licence CC0 via Wikimedia Commons.
Les arts
La céramique
C’est grâce elle que l’on en sait un peu sur leur civilisation de nos jours car les bâtiments monumentaux et les villes ayant été détruits par les espagnols, peu de sources survivent malgré tout. La céramique renseigne grâce aux éléments peints reproduisant la flore, la faune, l’homme, les dieux, les totems, les objets manufacturés, les armes, les engins, les habitations. On peut y voir des scènes de la vie ordinaire, des combats, la chasse etc…
Les huaco sont des vases funéraires qui ont des tendances artistiques différentes.
Sur un engobe lisse et un fond uni, blanc, jaune ou brun rouge se détachent des motifs peints stylisés avec des fleurs, des oiseaux, des chimères, des idoles, des parties de visages humains.
Dans le nord de la côte la peinture des céramiques passe au second pal, l’artiste est avant tout un modeleur réaliste cherchant à reproduire dans l’argile un personnage ou un objet tel qu’il le voit.
Le but utilitaire n’est jamais éloigné de la forme artistique.
Tissage
Les Incas étaient d’excellents tisseurs variant les tissus, utilisant le coton pour la chaîne et la laine pour la trame. Ils fabriquaient des tapisseries très belles et pouvaient teinter leurs œuvres grâce à l’étendue de leurs connaissances de teinturiers.
Les sacrifices et offrandes étaient quotidiens, dédiés aux dieux ou aux huacas. Chaque occasion importante était ponctuée par un sacrifice dont le lama était le candidat privilégié avec des règles précises concernant la couleur de sa fourrure.
Lors de grands troubles, de mort ou de maladie de l'Inca, de catastrophes naturelles, des sacrifices humains pouvaient avoir lieu.
Des hommes, des femmes ou des enfants offerts en sacrifice, en bonne santé physique et parfaitement constitués. Par exemple, la jeune fille qui a été trouvée en 1995 vers Arequipa et nommés Juanita a été sacrifiée au sommet du volcan Ampato. Elle était issue de la noblesse de Cuzco comme en témoigne la richesse de sa parure. Préservée par la glace, la jeune fille de 12 ou 13 ans et les objets qui l'accompagnent ont passés les 500 dernières années intactes.
Virgin of the Sun Wellcome L0042050 » par http://wellcomeimages.org/indexplus/obf_images/cb/cc/c9d25eb86d7bf7c1b33bf3765a62.jpgGallery: http://wellcomeimages.org/indexplus/image/L0042050.html. Sous licence CC BY 4.0 via Wikimedia Commons.
Culte du soleil et des astres
Les empereurs descendants de Manco Capac sont appelés Sapa Inca (l'inca unique) ou intip churin, fils du soleil. Ils sont vénérés comme des demi-dieux du soleil Inti. La politique éclairée et les victoires militaires semblent confirmer pour les incas l'origine merveilleuse de ses souverains. Le culte du soleil était donc un culte officiel dans l'empire. Ce n'est pas un culte animiste mais plutôt un animisme d'état. Les temples du soleil (Coricancha, temple de Cuzco) étaient édifiés pour adorer le soleil. Mais ils adoraient d'autres divinités comme Viracocha un dieu agricole.
Tout au long du blog et dans le temps, des articles détaillés viennent ponctuer le sujet de cette civilisation. Ils sont regroupés dans la catégorie Sur les traces des Incas, ils viennent compléter cet article trop succinct évidemment pour présenter une civilisation si habilement édifiée.
Sources : wikipédia, encyclopédie larousse,
Toutes les traductions pour la civilisation Inca
Astronomie Inca - Les constellations
Culture Inca - Dans le Royaume des Fils du Soleil
Les Sapa Inca
Cosmovision