L’oiseau de la liberté a les ailes plombées *
Publié le 10 Octobre 2015
Toute ronde, toute blanche
Tournée sur un tour unique
Celui qui fabrique
Les géographies
Elle a similitude parfaite
Avec l’espoir qui naît dans l’orange
De la liberté.
Ronde attitude, ronde solitude
Plus aucune porte
Vient aérer et espérer
Dans cette rondeur immaculée.
Si la liberté est enfermée
Dans le cercle de son symbole
Elle tourne et tourne et vire
Elle bouillonne et chavire
Passe par-dessus le bastingage de la vie.
Pourquoi as-tu obturé l’entrée
De ta caverne adorée ?
La ronde promesse d’une caresse
Ivre de joie sur les têtes qui ont fourni l’effort
S’évanouit
Meurt
Comme le papillon à l’aube de son existence.
Il a laissé dans le cœur des fleurs
Sa parure et son nerf
Sa soif et sa faim
La cartographie éphémère
D’un devoir accompli
Sans bavure.
Ronde colombe
Rond oiseau tiré au compas
De la volonté
Tes ailes sont plombées.
Y est plongé pour un moment
Un tétraèdre noir, rutilant.
Il pèse le poids que pèsent les cailloux
Tout en masse, tout en bijoux
Tout en énergie décuplée
Pour attirer au sol
La plus déterminée des boussoles.
Le plomb a en lui le désespoir du futur
Son attraction
Terrible
Est le point qui termine la ligne bleue.
Il porte en son sein le message
Fulgurant
De la déflagration du temps.
Le plomb a décidé de faire son lit
Dans la rondeur épanouie
D’une liberté trop mal gardée.
Dans la clôture de son évidence
A été creusée
Négligence
La faille qui permit au plomb
D’entrer sans aucune autre façon.
Carole Radureau (09/10/2015)
Tetrahedrite, Hübnerite, Quartz - 180605 » par Carles Millan — http://www.mindat.org/photo-180605.html. Sous licence CC BY 3.0 via Wikimedia Commons.
Perle de tetrahedrite
déjà présentée dans le poème Rouge cristal, poème pour la mort du Che
Perle de quartz
Déjà présentée dans le poème La fleur de la transparence