Plume de goéland trempée dans l’encre de mer
Publié le 1 Septembre 2015
Deux pages trempées d’écume
Sous un roulement de tambour démesuré
Essorent à deux mille tours/minute :
La mer compresse et serre dans ses bras envoûtants
La petite vie aventurière.
Sa cape de turquoise étincelante d’un diamant brut
Borde d’hermine chevaleresque
Le rivage calme qui n’a rien demandé.
Croquant à pleines dents marines
La roche tombée à ses pieds
Elle ressort dans son filet,
Piégé,
Un granite rose éploré séparé brutalement
De sa roche mère.
Le mica désespère qu’un jour il puisse
Gagner
La partie,
Le feldspath s’enorgueillit d’étaler sa rose fraîche
Et d’écraser ses compagnons,
Le quartz étincelle de toute sa magnificence
Mais rien n’y fait
Il est en minorité.
La mer,
Elle,
Du haut de son azur
Du bas de son ciel de lit
Brode les motifs sur la toile aïda de la pierre
Elle brode sans diagramme
Elle improvise
Le résultat pourtant est là :
Un bestiaire animé de songes
Un écho du monde figé dans l’immobilité
Et déchiffrable à merci.
Lui.
Il observe.
Il est omniprésent.
On l’entend.
On le voit.
Il est partout.
Son juvénile sur ses pas
Qui ne veut pas s’émanciper.
Lui.
Il est le compagnon de la mer
Parfois seule.
Il connaît chaque gramme de sa géographie déployée.
Il en connaît les caches subtiles
Et les bancs affairés.
Lui, le goéland d’un jour
Me prête sa plume pour écrire ceci.
Carole Radureau (01/09/2015)
Le plumier de l'anar-poésie - coco Magnanville
Comme vous avez dû le remarquer j'aime bien changer souvent de plume pour suivre le fil de ma muse errante. Petites plumes ou grandes plumes, toutes elles sont imprégnées de symboles pour racont...
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