Mon berceau les monts d’Arrée
Publié le 26 Septembre 2015
J’écris pour toi, Bretagne
Chili de mes ancêtres
Colonne vertébrale de mes ascendants
Qui n’a pas tenu
Ses promesses.
Ta fibre est entrée en moi comme
Une hirondelle passagère
Vite et sans tergiverser
Elle a si rapidement infusé
Ses mots de pierre
Que j’en suis restée sans voix.
J’écris pour toi
Qui a assisté aux souffrances
D’un peuple souvent pauvre
Courageux, noble et digne
Qui sur mer ou dans la terre
A trouvé les racines de sa
Subsistance
J’écris pour toi
Qui nous a offert
Toute cette pierre millénaire
Riche d’une naissance
Puisée dans la peine des chaos
Révolutionnaires.
Ton iode pénètre dans les pores
De ma peau
Ta tourbe si riche et filandreuse
Infiltre mes veines perfusées
Ton granite a un halo si profond
Que j’en fonds de tendresse
Et que je rêve que sa caresse
Berce mon quotidien.
J’ai trouvé l’ardoise pour coiffer
Ma tête ébouriffée
J’ai trouvé le granite
Pour assoir mes propos
Et bercer ma naissance
Dans un berceau inaltérable.
Je ne sais si dans ta lande généreuse
Mes ancêtres s’y sont baignés
Ont peinés les milles plaies infligées
Par l’aride proposition de ta géographie
Je ne sais si ton terroir d’Arrée
A abrité mon histoire
Moi, j’y sens des racines tout doucement
Tressées
Des racines qui telles l’indienne que je suis
En mon cœur solidaire
Se métissent de bretonne-attitude affichée
Le mélange est beau
Il sied à mon existence
Il plaît à ma seconde mi-temps
De m’y plonger à présent.
Carole Radureau (18/09/2015)