Ombres chinoises *
Publié le 30 Juillet 2015
J’ai les feuilles
Ecarquillées
Grandes ouvertes
Sur le monde en devenir.
Je croise parfois mes folioles
J’enlace mes batifoles
J’agite l’éventail de verte apparence
De mon apparat à moi.
On m’applaudit ?
Je vois, grandes ouvertes
Des mains prêtes à encenser
Mes propos de forêt ténébreuse !
Quelle audace !
Je ne fais pourtant que grimaces
Simagrées, bruits de la canopée
Imitation de stuc et de strass
De mon biotope préféré.
Cela semble plaire !
Mais je ne suis que songe.
Je ne suis qu’ombre chinoise
Illusion chimérique
De ce qui fut
Autrefois
La forêt amazonienne
Ma mère éconduite par les hommes.
Il ne reste que ma modeste apparence
Pour encore raconter le songe
De ce qui fut un écosystème non préservé.
Ecoutez le cri du singe hurleur
Qui ameute ses petits,
Les aras militaires qui s’affairent
Sur leur mur de terre
Afin de digérer,
Ecoutez l’aigle-harpie
Son cri si beau, si humble
Vole, vole au-dessus de la canopée
Il glisse, léger, pince le cœur
Pince l’âme de son sinistre dernier mot.
Carole Radureau (25/07/2015)
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Other022 » par 峠 武宏 — Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.
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