Allez jouer les cow-boys ailleurs
Publié le 19 Juillet 2015
Libéraux, austéritaires, menteurs, imposteurs et vendus de tous poils, allez jouer les cow-boys ailleurs !
POUR RÉPONDRE AUX ATTAQUES VIRULENTES DONT SONT L'OBJET CEUX QUI SE PERMETTENT DE CRITIQUER LE VIRAGE AUSTÉRITAIRE ET LIBÉRAL DE TSIPRAS
Vous trouverez ci-dessous une analyse de Stathis Kouvelakis pour répondre aux attaques virulentes (et parfois répugnantes) dont beaucoup d'entre nous sont l'objet, depuis quelques jours, parce que nous refusons de soutenir le virage austéritaire et libéral d'un homme aveuglément suivi et exagérément adulé que certains voudraient nous interdire de critiquer.
Ajoutons que Tsipras n'est pas Syriza et Syriza n'est pas Tsipras, surtout depuis que le comité central a dénoncé son virage à 109 voix sur 201, contrairement au groupe parlementaire de Syriza qui s'est majoritairement plié aux consignes de la direction. Les principales figures historiques qui, ces dernières années, ont apporté leur caution à Tsipras, dont Manolis Glézos (résistant au nazisme) et Panagiotis Lafazanis (insurgé contre la dictature des colonels), ne sont pas du tout d'accord avec ce revirement et se sentent trahies. De même du côté du mouvement social. Un "revirement" qui n'est pas le nôtre, contrairement à ce qu'écrivent certains calomniateurs : nous n'avons pas bougé d'un millimètre dans nos positionnements politiques, par-delà nos différences idéologiques (antilibéraux, anticapitalistes, libertaires...). Ce revirement, c'est uniquement celui d'un homme qui vient d'imposer son choix sans consulter :
- ni le parti politique qui lui a permis d'arriver au pouvoir ;
- ni la population qui l'a élu et qui venait de dire massivement non à l'austérité.
Ce revirement, c'est aussi, disons-le haut et fort, celui des camarades prétendument antilibéraux qui décident de le suivre dans ce virage austéritaire pour trois longues années de soumission politique, de ligne libérale, de régression sociale et de privatisation massive du bien commun.
Le choix est simple, très simple : collaborer ou continuer à lutter. Il est absolument faux qu'on puisse faire les deux à la fois, sous la tutelle de la troïka.
Et vous, vous qui nous lisez, que soutenez vous exactement ? Le virage austéritaire d'un homme politique ? Le malaise d'un parti fortement divisé sur le sujet ? Ou la lutte contre le capitalisme libéral qui détruit nos vies et la Terre ?
Personnellement, j'ai choisi depuis longtemps. Et aucun responsable ou stratège politique ne me convaincra de cautionner ce fourvoiement. Encore moins en essayant de m'intimider.
Libéraux, austéritaires, menteurs, imposteurs et vendus de tous poils, allez jouer les cow-boys ailleurs !
Une autre politique est possible ! Un autre monde est possible !
Y.Y.
http://blogyy.net
http://jeluttedoncjesuis.net
Et maintenant, le texte...
STATHIS KOUVÉLAKIS : "TSIPRAS OU LA DISSOLUTION DE LA POLITIQUE."
Stathis est professeur de philosophie politique et membre du comité central de Syriza (faut-il le radier de l'enseignement et l'exclure du parti ?)
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TLAXCALA: Tsipras ou la dissolution de la politique
En votant pour un nouveau mémorandum, le gouvernement et la majorité du groupe parlementaire de Syriza n'ont pas simplement dit au revoir à la politique de gauche mais à la politique elle-même...