L’écho des palmiers : Le bois de Campêche

Publié le 24 Avril 2015

image « Haematoxylum campechianum Ypey69 ». Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons - Ayacop

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Nom latin : haematoxylum capechianum L.

Famille : fabacées

Nom anglais : logwood

Petit arbre tropical pouvant atteindre 15 mètres de hauteur.

Son nom vient du port de Campêche au Mexique où embarquaient la teinture provenant de son tronc au cours du XVIIe siècle.

Il s’agit d’une espèce commune d’Amérique centrale et que l’on trouve aussi aux Antilles sur lesquelles elle aurait été importée par les amérindiens avant la colonisation européenne.

On peut trouver cette espèce à Madagascar, aux Mascareignes, au Sénégal en Inde et au Pakistan.

Pour les Aztèques qui connaissaient ses vertus colorantes au premier millénaire de notre siècle, l’arbre s’appelait amochitl.

Les colons qui découvrent cette spécialité l’importent en Europe en grandes quantités. Ce nouveau colorant va remplacer les colorants domestiques qui étaient la guède et l’indigo.

Cela va entraîner des guerres entre l’Angleterre et l’Espagne pour le contrôle des récoltes de bois d’hématine.

Au cours du XVIIIe siècle, l’hématine, le nom du principe colorant de l’arbre colore 95 % de la soie, du coton, de la laine et du cuir.

En 1950, la consommation mondiale de bois de Campêche est de l’ordre de 70.000 tonnes.

Il y a une forte concurrence des colorants synthétiques mais malgré tout, les exportations continuent en partance essentiellement des îles des Caraïbes ( Jamaïque, Haïti, république Dominicaine).

image « Haematoxylon campechianum1 » par Kurt Stüber [1] — caliban.mpiz-koeln.mpg.de/mavica/index.html part of www.biolib.de. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons -

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L’arbre

Le bois est très dur et lourds avec une couleur sombre , rougeâtre (bois de sang = haematoxylum).

La substance colorante est appelée Campêche ou hématine.

image « Haematoxylon campechianum0 » parKurt Stüber [1] — caliban.mpiz-koeln.mpg.de/mavica/index.html part of www.biolib.de. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons -

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Les branches sont épineuses.

Les feuilles : ce sont des folioles à apex marginé de couleur vert très clair.

Les fleurs : ce sont des inflorescences réunies en racèmes auxiliaires ou terminaux avec des fleurs de couleur jaune clair, odorantes (floraison de janvier à mai).

Le fruit est une gousse membraneuse qui contient de 3 à 5 graines.

Les utilisations

La teinture

C’était son utilisation principale.

Du cœur du bois est extrait l’hématoxyline (hématine 10 % du bois) qui est faiblement colorée et devient rouge vif par exposition avec l’oxygène de l’air.

On obtient un colorant, l’hématine qui sera utilisé pour teindre la laine, la soie, le coton.

Avec la technique du mordançage, une technique dans laquelle on utilise des sels métalliques ou mordants (dont l’alun par ex) pour fixer des tons différents, les couleurs obtenues vont du bleu au rouge en passant par les tons de violets et de mauves, des gris et des noirs.

Par la suite, l’hématoxyline devient un colorant naturel utilisé en histochimie.
Le bois de Campêche était utilisé pour la fabrication de charbon de bois, il est d’ailleurs de nos jours réputé pour cette utilisation.
Le bois sert également pour la fabrication de meubles, de traverses de chemin de fer etc…
Les fleurs sont mellifères et appréciées des apiculteurs. Le miel de fleurs de Campêche est un miel ambré, doux et souple en bouche.
On peut faire de très utiles haies d’alignement impénétrables avec les arbres, la floraison odorante ajoute l’agréable à l’utile.

Usages médicinaux

Aux Antilles surtout la médecine traditionnelle emploie toujours cette plante comme fébrifuge avec des décoctions mais aussi comme hémostatique et cicatrisant.

Le bois de Campêche à des propriétés astringentes, expectorantes, anti diarrhéiques, dépuratives, antiseptiques et anti-inflammatoires.

En Europe la plante était connue comme plante médicinale (vertus anti diarrhéiques).

De nos jours on trouve de la poudre de Campeche dans les colorations pour les cheveux bien souvent mélangée au henné auquel elle donne des reflets pourpres.

Une recette ancienne de violet de Campeche pour les enluminures et les calligraphies (atelier du noble carmin)

source : wikipédia, sur le net