Journée de la femme à Magnanville
Publié le 8 Mars 2015
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Avant toutes choses, un grand merci aux amis et à la famille qui ont joué une fois de plus le jeu et décidé de se dévouer pour cet événement.
Le soleil présent était un bel allié et un heureux compagnon.
Un petit groupe a donc décidé de me suivre dans cette idée '"saugrenue" de journée de la femme en soutien aux femmes du Chiapas insurgé, aux femmes de la société civile Las Abejas en particulier.
Notre prise de risques à nous autres est très minime, elle consiste à éventuellement se retrouver seuls ou une poignée d'individus à défiler dans la rue avec des affiches revendiquant des choses que nos concitoyens méconnaissent totalement.
Parce que, ne nous leurrons pas, en France autour de nous, on ne se bat pas pour les droits des femmes.
Non, tout simplement parce que l'on pense qu'elles en ont et certainement pour beaucoup de gens pensent-on qu'elles en ont de trop.
Mais, ici ce qui nous rassemble, c'est la cause des femmes indigènes, des autochtones qui elles, se battent pour obtenir ce que nous avons obtenu et semblons ne même pas nous en apercevoir, parce que pour elles, cela est du niveau de l'urgence.
Et pour nos sœurs du monde, nous nous devons d'être chaque journée officielle dans la rue pour revendiquer leurs droits et affirmer par-là même les nôtres.
Si nous, nous ne prenons pas grand risque, au pire une ou deux nuits blanches et du stress mal placé, nos compañeras du Chiapas, elles en prennent beaucoup.
En effet, elles ont décidé cette année de se rendre au camp militaire de Majomut défier les paramilitaires armés, elles pour toutes armes certainement des fleurs et des revendications.
Oh! elles ne vont pas leur réciter des poèmes mais tout simplement leur demander de partir.
Les femmes organisées de Las Abejas veulent aussi faire fermer les bars car les violences occasionnées par les dégâts de l'alcool, dans leurs foyers, elles en font les frais chaque jour.
Les hommes au Mexique ne reconnaissent pas de droits aux femmes et nombreuses encore sont celles qui ne peuvent pas sortir pour s'organiser dans les coopératives avec les autres femmes qui elles, ont su s'émanciper. Il y a encore beaucoup à faire pour bouger les mentalités.
Après lecture du communiqué écrit par les femmes à mes troupes, nous sommes partis sur notre parcours, attirant malgré tout les attentions des automobilistes avec nos affiches.
Ensuite nous nous sommes réunis au bar du Colombier pour discuter un peu de la façon de nous organiser l'an prochain car chacun-e est prêt à réitérer l'expérience, mais en la médiatisant encore plus, en l'organisant plus en amont . C'est vrai, je ne suis pas du tout fortiche en la matière. Mais à présent, je sais que je peux compter sur quelques amis.
Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.
Merci encore à vous qui me faites le plaisir de votre amitié et de votre attention.
Merci aux amis de la toile qui me soutiennent également au quotidien, les soutiens sont précieux même petits pour qui, comme moi tente de refaire surface et de réamorcer une dynamique avec de petites forces.
Les combats pour les droits de l'homme et de la femme ne sont pas des combats qui démarrent sur les chapeaux de roue.
De prendre le risque d'être visibles et de militer avec un slogan ou une revendication, ou même tout simplement une pensée dans la rue, à la vue de tous, c'est prendre un engagement que d'aucuns ne savent pas prendre.
Je suis fière de mes amis, de ma famille et de ceux qui soutiennent avec moi des femmes courageuses à l'autre bout du monde et qui ont été touchés un jour, comme je l'ai été par leur quotidien.
Caroleone