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/image%2F0566266%2F20241004%2Fob_8ac6b9_paramos-cordillera.jpg "Cocomagnanville a été créé en hommage à Pierre Kerhervé, mon grand-père coco qui m'a permis de devenir l'adulte que je suis. Ce blog évolue au fil du temps, des connaissances et de la maturité de son auteure. Il est à présent presque essentiellement dédié aux peuples originaires de l’Abya Yala (les Amériques) et je me suis appliquée à documenter chaque peuple et culture qui la composent. A présent, les lecteurs qui le souhaitent pourront retrouver cette base de donnée sur un site que je leur ai dédié : Peuples autochtones d'Abya Yala.")
Sur le chemin de la vie
Publié le 4 Janvier 2015
(Toutes les petites âmes de ce poème !)
Sur le chemin de la vie
J'ai rencontré des roses
J'ai rencontré des pierres
De petits oiseaux blessés
Et des âmes égarées.
Sur la route de l'enfance
Un cœur vert s'est offert en bouquet
Il sentait bon la pimprenelle
La mélisse et la menthe
Et dans mon âme l'odeur
S'est muée en encens du souvenir.
Sur la route de l'adolescence
J'ai pris parfois la micheline qui roule au pas
Traversant des prés verts peuplés
De pommiers
Et regardant les vaches normandes
Nous regarder
J'ai appris que la mort parfois
Est au détour du chemin.
Sur la route de la vie des grands
J'ai freiné des quatre fers et pourtant
Je m'y suis retrouvée.
Les bouquets de roses avaient gardé leurs aiguillons
Mais au bout du compte
J'ai su les retirer.
Sur cette route il y a de la musique
Des rencontres militantes
Et puis du blues, des poètes au grand cœur
Des petites plantes qui s'offrent avec vitalité
Et des âmes pures que je souhaite garder.
J'ai perdu mes âmes sœurs
Celles qui ont forgé mon esprit
Et su garder mon corps en vie,
J'ai perdu mes âmes sœurs
Mais la mort n'est pas une ennemie.
Les êtres que l’on n’aime jamais ne meurent :
Petites étoiles
Elles éclairent nos pas sur terre.
Sur la route de ma vie
Il y a toi
Et toi
Et toi encore.
De fleurs sauvages en partage
En petits cailloux semés là et là
De feuilles qui jaunissent en automne
En feuilles vert chlorophylle du renouveau
Le blanc de l'hiver ne sera jamais plus intense
Que le blanc de la chevelure de l'âge
Qui poudre comme une poussière d'étoile
La vie de ceux qui la vivent.
Le dessin des visages qui se plissent telles les lignes
D'un roman qui n'est pas une fiction
Est le plus beau tableau que nous offre le temps:
Chaque ride est un serment
Une route qui a été suivie
Chaque ride
Est un chemin de fer
Sur lequel passe et passe la micheline
Brinquebalant les valises du chemin parcouru.
Carole Radureau (03/01/2015)
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