Les Andamanais (Grands Andamanais, Jarawa, Sentinelles, Onges)

Publié le 12 Janvier 2015

Les Andamanais (Grands Andamanais, Jarawa, Sentinelles, Onges)

image ci-dessus MatthewVanitas

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Peuples autochtones des îles Andaman, situées dans l’océan indien et rattachées administrativement au territoire indien des îles Andaman et Nicobar.

Territoire

Il y a 204 îles dont 38 sont habitées, situées entre le golfe du Bengale et la mer d’Andaman à 200 km au sud de la Birmanie.

Le climat est tropical, les îles sont recouvertes de forêts denses qui hébergent une variété très riche de faune et de flore tropicales.

Le principal archipel est la Grande Andaman qui comprend Andaman du nord, Andaman du centre, Andaman du sud, Baratang et l’île Rutland.

image ci-dessous Venkatesh K

Les Andamanais (Grands Andamanais, Jarawa, Sentinelles, Onges)

image Christophe cagé

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Des negritos

Les andamanais sont classés dans l’ensemble des negritos qui regroupe des populations qui ont des traits physiques communs : peau noire, chevaux crépus, petite taille et qui vit dans trois zones géographiques du sud-est asiatique ( les îles Andaman, la péninsule malaise et les Philippines).

Ils seraient des descendants des premiers humains qui sont arrivés dabs la région il y a de cela 50.000 à 70.000 ans.

Mais les analyses génétiques démontrent qu’au-delà de leur ressemblance physique, les groupes ne sont apparentés que de façon vague et ancienne et due à des migrations distinctes.

Les andamanais représentent les groupes les plus isolés génétiquement des autres qui vivent dans les îles et il est bien possible qu’ils soient issus d’une vague de migration antérieure à celle des négritos.

Les analyses récentes d’ADN mitochondrial font penser qu’ils seraient plus étroitement liés à d’autres populations asiatiques qu’aux africains modernes.

La colonisation relève du fait que le gouvernement indien a invité les habitants du continent à venir s’installer sur l’archipel, leur offrant des terres a vite dépeuplé ce dernier de ses habitants premiers. Les maladies de contact (en 1999 la rougeole et la pneumonie ont entraîné 10%ù de morts chez les jarawa), la perte d’identité, la dépendance, l’alcoolisme, le désespoir et le suicide qui sont des maux liés à la perte d’identité, sont les fléaux des anadamanais.

Les langues

L’ensemble des langues des Andaman sont en danger d’extinction (état très critique), il ne subsisterait de nos jours que 4 langues que la dizaine qui existait au 19e siècle.

image huttes jangil - Christophe cagé

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Les ethnies des Andaman
Les JANGIL

Cette population a totalement disparu. Elle vivait autrefois sur une île qui lui appartenait. Ils sont considérés comme disparus en tant qu’ethnie à cause de l’acculturation et du métissage, mais il existe encore évidemment des descendants des jangil.

Les SENTINELLES

C’est une population qui vit complètement isolée en isolement volontaire et farouche sur une île qui est leur territoire, l’île de North Sentinel qui fait 47 km2. Ils font partie des derniers humains au monde à vivre en isolement complet.

Le statut de leur île n’est pas proprement défini puisqu’il n’existe aucune trace écrite d’une occupation ancienne physique. C’est une région autonome de l’Inde considérée comme une entité souveraine sous protection de l’Inde.

Population : entre 50 et 200 personnes

Il existe très peu d’informations à leur sujet car ils sont très résistants à toute intrusion et s’attaquent à quiconque s’aventure pour les approcher.

Ce sont des chasseurs-cueilleurs qui vivent en autosuffisance dans un mode de vie qui a des milliers d’années.

Ils vivent dans de longues maisons communautaires à plusieurs foyers. Il pêchent à l’aide de pirogues à balanciers. Le gouvernement a abandonné toute idée de contact avec eux. Des braconniers s’approchent des eaux poissonneuses de leur île et en 2006 les sentinelles en ont tué deux.

Langue : sentinelle qui est une langue inconnue des occidentaux car ils vivent en autarcie.

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image ci-dessous

Les Sentinele attaquent tous les étrangers qui s'approchent de leur île.

© Indian Coastguard/Survival

Les Andamanais (Grands Andamanais, Jarawa, Sentinelles, Onges)

image Germanquality

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Les ONGE

Auto-désignation : « en-iregale » = personne parfaite

Langue : onge (94 locuteurs)

Ils vivent dans une réserve de la partie ouest de la petite Andaman qui ne fait plus qu’un tiers de leur territoire d’origine. Des colons indiens vivent également sur l’île qui a été très déboisée. Les onge sont devenus très dépendants de l’aide du gouvernement.

A l’origine semi-nomades vivant de chasse et de cueillette, ils étaient 94 en 2008. De 1900 à 2011 ils sont passés de 650 personnes à moins d’une centaine.

La chasse au cochon sauvage est un rituel important et fondamental au cours duquel, selon la coutume, les hommes peuvent se marier après avoir tué un sanglier.

Mais les colons viennent chasser les cochons des onge et de ce fait, le taux de natalité est en chute libre chez ce peuple.

image Christophe cagé

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Les GRANDS ANDAMANAIS

Ce sont ceux qui ont le plus souffert de la colonisation, des centaines de grands andamanais ont été tués lors de conflits avec les colons britanniques quand ils défendaient leur territoire.

Ils ont également été pratiquement exterminés à la suite de déplacements de population organisés par les autorités coloniales britanniques au XIXe siècle. Forcés de se sédentariser, ils ont décliné rapidement, affaiblis par le changement alimentaire, par la perte d’identité, les maladies importées pour lesquelles ils n’étaient pas immunisés.

Les britanniques tentèrent de les pacifier en les capturant et en les enfermant dans un home andamanais. 150 enfants naquirent dans ce homme, un seul atteignit l’âge de 2 ans.

Il ne resterait plus que 41 personnes.

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image ci-dessous Christophe cagé

Les Andamanais (Grands Andamanais, Jarawa, Sentinelles, Onges)

image Christophe cagé

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Ils ont donc été déportés sur l’île de Strait en 1970 et vivent d’aides financières de l’état.

Il y avait autrefois dix tribus bien distinctes représentant environ 5000 personnes avant la colonisation en 1858.

Les jeru, bea, boa, khora, pucikwar sont quelques-unes des tribus.

Boa Sr était la dernière survivante de la tribu bo. © Alok Das

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Langue : peut-être un koiné ou un mélange des dix parlers existant avant la colonisation.

Moins de 50 locuteurs.

La langue aka-bo : la dernière locutrice est décédée en janvier 2010. Boa Sr était la dernière représentante de son groupe également.

Ils vivaient dans les îles Andaman depuis 65.000 ans environ et descendent des plus anciennes sociétés humaines.

image © Survival

Les JARAWA

Population : environ 400 personnes (250 locuteurs)

Peuple andamanais semi-nomade qui vit sur l'île Barantang en groupes de 40 à 50 personnes.

Ils assurent leur autosuffisance alimentaire et vivent dans des chaddhas, leurs maisons.

Leurs ressources proviennent de la chasse avec des arcs en bois, les chooi pour chasser le cochon sauvage, les tortues.

La pêche se réalise avec des arcs et des flèches dans les récifs corallines : poissons (panga, anguilles, poissons leiognathida), crabes.

Ils collectent des fruits, des racines, des tubercules et du miel sauvage.

Le miel est collecté par les hommes et les femmes dans les hauteurs des arbres. la sève d'une plante répulsive nommée ooye kwalin est mastiquée et pulvérisée sur les abeilles pour les éloigner. les nids sont emportés dans des paniers sur le dos des jarawa.

Leurs connaissances de leur milieu sont optimales ainsi que leurs conditions nutritionnelles. Ils connaissent plus de 150 plantes et 350 espèces d'animaux.

En 1990 se déroule un projet de sédentarisation forcée visant à installer les jarawa dans deux villages avec une économie basée sur la pêche. Le projet, suite à une forte mobilisation est abandonné en 2001.

File de véhicules sur la route Andaman Trunk Road attendant de pénétrer dans la réserve des Jarawa.

© G Chamberlain/ Survival

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Menaces

Les jarawa habitent le dernier carré de forêt tropicale des îles Andaman. Ce territoire qu’ils ont défendu au mépris de leurs vies est convoité par les autorités indiennes qui est décidé à en finir avec eux. Ils représentent à leurs yeux un frein au développement et souhaitent laisser la place aux entreprises forestières, de bâtiments et aux tours opérators.

Safaris humains

Une route qui traverse leur territoire amène des milliers d'étrangers, des touristes surtout au cœur de leur territoire. Les touristes se comportent avec les jarawa comme avec des animaux.

En 2013, survival lance un boycott contre le tourisme dans les îles Andaman tant que des pratiques dégradantes de safaris humains à l’égard des jarawa seront perpétrées. Les safaris humains ont été mondialement condamnés par les plus hautes autorités. Ce sont des pratiques scandaleuses et honteuses de voyeurisme et qui considèrent les êtres humains au même titre que des animaux. Les tours opérators exploitent honteusement l’attrait des touristes pour l’observation des jarawa dans leur environnement naturel lorsqu’ils traversent leur territoire à l’aide de la route qui est interdite dans les textes. Des vidéos ont alerté de cela en montrant une femme jarawa obligée de danser devant des touristes et a provoqué l’indignation.

La présence de colons et de braconniers dans leur réserve tue leur gibier.

Les colons apportent avec eux des maladies dont les jarawa ne sont pas immunisés. Les femmes jarawa sont victimes d'abus sexuels de la part des colons, des braconniers et des chauffeurs.

En 2002. suite aux campagne d'ONG comme Survival, la cour suprême ordonne la fermeture de la toute qui mène sur le territoire des jarawa. Malgré tout, la route est restée ouverte et le braconnage continue ainsi que les abus.

En 2004/2005 après le tsunami, des voleurs s’emparent de toute la récolte de miel d’une communauté jarawa. Les jarawa répondent en attaquant un village de colons installés illégalement. En représailles, les autorités déplacent de force la communauté vers un autre site.

Sources : survival, wikipédia, sorosoro (langues)

image ci-dessous survival

Les Andamanais (Grands Andamanais, Jarawa, Sentinelles, Onges)

Rédigé par caroleone

Publié dans #Inde, #Peuples originaires, #Jarawa, #Grands Andamanais, #Sentinelles, #Onges

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A
C'est écoeurant ce que des humains peuvent faire sur d'autres humains qui plus est les valent mille fois car ils connaissent et respectent la nature que nous sommes en train de faire crever. Je n'en peux plus d'entendre la liste des dégâts que nous avons causés, hier soir sur la 5 il y avait Claire Nouvain (de BLOOM qui a fait interdire le chalutage en eaux profondes et s'occupe maintenant de la pêche électrique) en compagnie d'un apiculteur. Tous deux lançaient un cri d'alarme désespéré pour qu'enfin chacun de nous prennent conscience de l'urgence absolue...
C
C'est un peu pourquoi je me mobilise pour essayer de mettre tout ceci en lumière et générer de la source. Depuis le début de mon engagement sur la toile, j'ai fait très vite le lien entre peuples originaires et préservation de l'environnement et franchement, ce n'était pas aussi catastrophique que maintenant. Ou bien, c'est parce que j'ai plus d'accès aux sources forcément, avec 2 langues ça aide. Les gens prennent conscience, enfin certains et si tu veux que je te dise mon analyse du pourquoi ça ne va pas vite : c'est parce que chaque personne ne se concentre que sur ses centres d'intérêts propres et ne veut pas prendre la peine de comprendre des éléments différents, d'autres cultures, d'autres constantes. Mais avant toute chose ceux qu'il convient d'incriminer ce sont les politiques complètement inféodés aux capitalisme représenté par les multinationales pilleuses, pollueuses, destructrices de la vie à tous les niveaux.