Lassana Bathily, l’ex-sans-papiers devenu un héros
Publié le 13 Janvier 2015
Employé de l’épicerie casher, à Paris, ce malien de vingt-quatre ans, de confession musulmane, a sauvé des vies vendredi. Lycéen, il avait échappé de peu à l’expulsion en 2009.
C’est un rayon de soleil dans une sombre actualité. Lassana Bathily, le jeune employé d’origine malienne de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, a sauvé des vies en dissimulant un groupe de plusieurs personnes dans la chambre froide du magasin, au moment ou Amedy Coulibaly faisait irruption sur place. « J’ai entendu des coups de feu. Puis j’ai vu mon collègue et des clients descendre en courant. Je leur ai dit : “Venez, venez !” Je les ai fait entrer dans les congélateurs », a raconté le jeune homme à plusieurs médias télévisés. Six personnes s’engouffrent alors, dont un papa avec son tout jeune enfant. « J’ai éteint la lumière, j’ai éteint le congélateur. (…) Puis j’ai fermé la porte, et j’ai dit : “Vous restez calmes là.” » Au rez-de-chaussée, quatre personnes sont semble-t-il déjà tombées sous les balles d’Amedy Coulibaly, dont Yohan Cohen, 23 ans, lui aussi employé du supermarché, fan de rap et ami de Lassana. Ce dernier essaie alors de convaincre les clients avec qui il s’est caché de tenter une sortie, par l’arrière, mais personne ne veut se lancer avec lui. « Moi j’ai pris le risque de sortir, car je connaissais les issues de secours… Mais si l’autre m’avait vu, j’étais mort », assure-t-il.
pour lire la suite sur l'huma :
/http%3A%2F%2Fwww.humanite.fr%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Fimages%2Flassana.jpg)
Lassana Bathily, l'ex-sans-papiers devenu un héros
Employé de l'épicerie cascher, à Paris, ce malien de vingt-quatre ans, de confession musulmane, a sauvé des vies vendredi. Lycéen, il avait échappé de peu à l'expulsion en 2009...
http://www.humanite.fr/lassana-bathily-lex-sans-papiers-devenu-un-heros-562222
Mention dans le texte du RESF : Peut-être aussi le résultat de la lutte menée avec le Réseau Éducation sans frontières (RESF) pour éviter son expulsion en 2009 et obtenir une première régularisation, en 2011. Un souvenir toujours vivace pour son professeur d’anglais de l’époque, Alexandre Adamopoulos, qui avait retrouvé Lassana il y a un mois et conversait encore avec lui hier, via Facebook. « Je l’ai félicité pour son geste. C’est un symbole très fort. Car nous nous battons toujours pour de nombreux lycéens sans papiers que les autorités continuent de rejeter. Or, les jeunes comme Lassana représentent l’avenir de la France. »