L’enfance misérable des frères Kouachi
Publié le 16 Janvier 2015
Un petit débat qui me semble nécessaire au sujet de ce qui fabrique les monstres comme les frères kouachi et cet article de Reporterre qui apporte un éclairage.
A interpréter selon,avec en introduction quelques réflexions que ce partage a suscité sur FB entre une jeune fille que je connais et moi .
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Quelle était l’enfance de Chérif et Saïd Kouachi, les deux hommes qui ont assassiné les journalistes et les policiers à Charlie Hebdo ? Une enfance misérable, de père absent et de mère prostituée, dans un immeuble populaire du 19e arrondissement de Paris. Evelyne les a connus, elle témoigne. Un document exclusif de Reporterre
Elle en rêvait, de son logement social. Elle pose donc meubles, enfants, mari, dans un F4 du 156 rue d’Aubervilliers, à Paris. Avec son CAP de comptabilité, Evelyne s’en va chaque matin travailler tout près de la cité, en plein 19earrondissement. Nous sommes dans les années 1980. La mixité sociale n’est encore qu’une théorie, un concept.
« Ici, nous vivions entre pauvres. Et encore, la plupart des gens, une fois passées quelques années, partaient ailleurs. Le quartier craignait vraiment. Nous avons décidé de rester pour changer notre environnement nous-mêmes, nous les locataires du 156. Nous voulions sauver notre quartier. »
La suite :
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L'enfance misérable des frères Kouachi
Eloïse Lebourg (Reporterre) jeudi 15 janvier 2015 Elle en rêvait, de son logement social. Elle pose donc meubles, enfants, mari, dans un F4 du 156 rue d'Aubervilliers, à Paris. Avec son CAP de ...
Alors je la pose cette question: doit-on pour cela leur pardonner? Leur trouver des excuses?
Évidemment que la plupart des gens qui vont pas bien dans leur tête et exorcisent par la violence, sont a la base des gens qui ont été mal-traités, ou qui n'ont jamais eu de construction et de développement psychiques sains. Ça ne serait pas des tordus sinon.
Doit-on les plaindre? Les excuser? Rejeter la faute sur les autres?
J'ai beau être dans le social, je ne pense pas que ça excuse tout. Des mains tendues, il y en a. Certains ne savent pas les prendre, ou ces mains ne sont pas toutes efficaces, c'est vrai. Mais dans ce cas, est-ce la faute des mains?
Je ne prétends pas connaître la réponse, mais en tout cas, je pense qu'il faut relativiser tout. Cet article est touchant, mais je ne pense pas qu'il reflète réellement ce qui s'est passé et ne doit pas être interprété ni dans un sens, ni dans l'autre.
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Ma réponse :
Cet article n'est pas partagé pour justifier mais pour donner matière à réflexion sur les raisons qui poussent à fabriquer ce genre de monstres. C'est pour désacraliser la pensée unique et remettre les pendules à l'heure, à l'heure ou la diabolisation va bon train et où les politiques, responsables de cela ne se remettent pas du tout en question.Ne pas chercher à comprendre la misère sociale que tu connais parfaitement puisque tu y est confrontée par ton métier, c'est aussi une façon de se voiler la face et de se plonger directement dans la haine de l'autre. Du moins c'est mon avis, moi, qui croirais toujours en l'homme malgré tout et en les mains tendues qui certes parfois se tendent inutilement pour quelques-uns qui ne savent pas les saisir.
Caro