La terre cachotière

Publié le 29 Décembre 2014

 

La terre,

Elle se nourrit

De nutriments

De racines et de tourbe décomposée

Elle respire car dans ses galeries

De petites vies

Y ont tracé des souterrains.

La terre,

Elle fabrique le sol de demain

Sur le sol stable on aime marcher

Mais si la terre ne remplit

Plus ses fonctions

Sur quoi marcherons les hommes

Du

Futur ?

 

La terre n’en peut plus.

Elle ne peut plus recycler.

Dans ses corridors étroits

Dans ses entrailles chaudes

Et fécondes

On y a camouflé sans honte

Les corps sans vie

Des victimes de la pègre.

On creuse dans sa matière

Et cette cachotière

Révèle les actes immondes

De la présence humaine

Putride et malsaine

Qui se sert d’elle comme d’un cimetière.

 

La terre est la mère de tous les hommes.

Elle n’est pas cimetière d’infortune

De malheureux qui périrent sous la lune

Et sous le feu des factieux.

Elle n’est pas fosse infinie

Dans laquelle on brûle à l’envie

Les malheureux et les ordures

Que plus aucune trace

Ne perturbe

l’ordre établit.

 

La terre anoblit la vie

Elle ne la pourrit pas.

La terre fructifie la vie.

Quand elle la décompose

C’est dans le sens

D’une osmose

Pas dans le sens

D’une violence

Qui pendant des siècles d’errance

Verra circuler à contresens

Les âmes perdues des sacrifiés

En quête

De reconnaissance

En quête

De nom.

 

La terre est notre mère

Elle n’est pas le fourre-tout

Des assassins et des gredins

Des tueurs sans état d’âme

Des pourritures d’une société

Qui n’en finit plus d’oublier

La base si stable de la vie.

 

 

Carole Radureau (23/12/2014)

 

Ce texte est libre de droit et diffusé sous licence creative commons

Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes

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