Etats -Unis : Les nez-percés ou nimi’ipuu
Publié le 17 Décembre 2014
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Peuple amérindien des Etats-Unis qui vivait au nord-est du pays au moment où arrivent sur leur territoire l'expédition de Lewis et Clark en 1804.
Leur auto désignation est nimi’ipuu (nee-Me-poo = les hommes ou le peuple).
langue : nez-percé de la famille des langues sahaptiennes (groupe des langues panutiennes), les plus anciennes langues du territoire nord-américain.
Les têtes-plates appelaient les nez-percés "sahaptin" = ceux qui voyagent vers les terres des bisons.
Le nom nez-percé est celui que préfère les nimi’ipuu lors des relations avec des personnes qui ne sont pas de leur tribu. Lorsque Lewis et Clark les rencontrent ils relatent dans leur journal que certains indiens portent un ornement dans leur nez constitué par un coquillage de wampum une pratique courante chez les peuples de la côte mais pas généralisée chez les nimi’ipuu.
Population : 2700 personnes
Les terres d'origine
Ils occupaient sur les plateaux du nord-ouest de l'Amérique un territoire situé entre les Bitteroot mountains et les montagnes bleues d'une surface de 69.000 km2 englobant les bassins de la Clearwater river et de la Snake river dans les états actuels de Washington, Oregon, Idaho et Montana.
En 1860, le groupe est constitué d'environ 14.000 personnes répartis en dix tribus: les nez-percés, les cayuses, les umatilla, les walla walla, les yakama, les spokanes, les coeur d'alène, les têtes-plates, les pend d'oreilles, les kootenais.
Ils sont ennemis aves les shoshones du sud et les blackfeet du nord-est.
En 1860, les nez percés et leurs alliés constitue,t un groupe d'environ 14.000 personnes réparties dans 10 groupes, les nez percés, les cayuses, les umatilla, les yakama, les spokanes, les coeur d'alène, les têtes plates, les pend d'oreilles, les kootenai.
image Ephert
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Les cayuses
Ils vivent de nos jours dans le nord-est de l'Oregon dans une réserve de Pendleton partagée avec les walla walla et les umatilla.
Ils se désignent sous le nom de tetawken : nous, le peuple.
Ils occupaient autrefois au sud-est de Washington un territoire adjacent à celui des nez-percés.
Cavaliers talentueux et bons guerriers, leurs grandes compétences en matière de chevaux les faisaient redouter des autres tribus. En 1855 ils signent le traité de paix avec le gouvernement fédéral des EU et partent dans la réserve des umatilla.
petite fille umatilla Bubamara
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Les yakama
Ou yakima vivent dans une réserve de l'état de Washington le long de la rivière Yakima. La nation est gouvernée par un conseil tribal composé des représentants de 14 tribus et clans.
Etats-Unis : La nation cœur d'alène - coco Magnanville
image vers 1907 Jmabel Peuple amérindien qui vit dans l'Idaho Panhandle qui est le nord de l'Idaho. La réserve indienne cœur d'alène se trouve en partie dans les comtés de Benewah et Kootenai,...
http://cocomagnanville.over-blog.com/2014/09/etats-unis-les-coeur-d-alene.html
Là où ils vivent de nos jours
La réserve des nez-percés se trouve dans le nord de l’Idaho. Elle comprend les communautés suivantes :
Ahsahka, Orofino, Spalding, Lapwai, Gifford, Sweetwater, Culdesac, Greer, Rebens, Winchester, Nezpercé, Kamiah, Ferdinand, Greencreek, Kosskia, Stites, Peck, Cottonwood creek, Jacques Spur, Slickpoo mission, Mohler, Clear creek, Westlake.
Le site des nez percés ICI
image : dans le parc historique des nez percés des pétroglyphes datant de -4500 ans
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Mythe fondateur
Il s'agit de la légende de coyote qui est décrite sous des versions différentes et qui se conclut par ceci : Ici sur cette terre, je fais les nez-percés. Ils seront peu en nombre mais ils seront forts et purs. Et c'est comme ça que les être humains sont venus.
Plus scientifiquement parlant, il est possible qu'ils descendent des groupes venus d'Alaska pour s'installer à l'ouest des montagnes rocheuses et qui se sont séparés en bandes sur les plateaux. Des découvertes archéologiques d'habitats préhistoriques confirment une présence des populations dans ces régions du nord-ouest.
Image Lewis et Clark Kigsz
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L'histoire de Wat-ku-ese (celle qui a été perdue et retrouvée)
Dans les années 1760/1770, les salish et les nez-percés ont installé un campement dans une vallée des Bitteroot mountains et préparaient un raid contre leurs ennemis blackfeet et les assiniboines. Mais leur camp est attaqué par les blackfeet bien avant et ces derniers enlèvent des femmes et des enfants et volent des chevaux. Une petite fille sera emmenée vers le nord comme esclave. Elle sera captive 30 ans et sera troquée par les crees et partira alors vers l'est. Puis elle sera troquée par les chippewas et enfin achetée par une famille de colons blancs qui la traitera bien et désirera qu'elle retrouve son peuple. Ils la confient au peuple mandan hidatsa qui la remettent au crow, qui la remirent aux salish et enfin aux nez-percés en 1804. Quand elle revient, elle raconte qu'elle a vu très loin un peuple puissant à la peau claire, aux cheveux sur le visage (la barbe) et une couronne sur le bord de la tête (le chapeau) et qu'ils lui ont sauvé la vie. Elle les nomme "sa-yap-po". Les nez-percés pensent qu'elle avait perdu la tête en racontant cela, en effet ils n'avaient pas encore eu l'occasion de voir l'homme blanc.
Quelques mois plus tard les créatures décrites par Wt-su-esse apparaissent au pays des nez-percés avec l'expédition de Lewis et Clark.
Ils seront bien reçus du fait du récit rapporté par unes leurs relatant les bons traitements qu'elle avait reçu des blancs.
Par contre ils les baptisèrent autrement car les hommes de l'expédition en mauvais état à leur arrivée sentaient mauvais : "Pai-yo-it" (celui qui sent mauvais).
La mission de Lewis et Clark de 1804/1806 est une mission scientifique commandée par le président Jefferson pour atteindre le Pacifique. Elle a pour but également la prospection commerciale te territoriale et la connaissance des peuplades inconnues, la recherche botanique et l'évaluation des animaux à fourrure. Lorsqu'ils arrivent chez les nez-percés après une traversée fort éprouvante, les indiens les accueillent, les hébergent, les nourrissent. Lewis assure dans son rapport que les nez-percés sont pauvres mais leur cœur est bon.
La traite des fourrures 1806/1836
A la suite de l'expédition de Lewis et Clark, les aventuriers faisant le commerce de la fourrure vont venir explorer la région du nord-ouest apportant avec eux des produits manufacturés et des fusils qui vont renforcer la puissance des nez-percés.
En 1807 arrive David Thompson et des canadiens français de la compagnie du nord-ouest, une rivale de la compagnie de la baie d'Hudson établissant un poste de traite le Kootanac house sur la Columbia (frontière entre l'actuel Montana et la Colombie britannique). Il pratique le commerce et les échanges entre autre de fusils et de pointes de flèches en métal mais ne se rend pas encore sur le territoire des nez-percés.
Le commerce des fourrures est lucratif et devient le seul moyen de subsistance ou de troc des amérindiens. De nombreux animaux sont chassés pour leur fourrure mais c'est le castor qui est la référence : dans un balle de 90 livres ont trouve environ 60 peaux. Les blackfeet eux, sont hostiles à ces arrivants et des conflits éclatent avec les commerçants, les trappeurs , les têts plates et les crow.
Les blancs font venir des trappeurs de l'est pour piéger le castor ce qui est mal perçu par les amérindiens qui voient que ces derniers en fait n'ont vraiment rien à voir avec Lewis et Clark.
En 1812/1815, c'est la guerre contre la Grande Bretagne qui marque un arrêt de dix ans dans le commerce de la fourrure.
1813 : les intérêts américains sont vendus à la compagnie du nord-ouest et les canadiens prennent la place laissée vacante par les américains.
1816 : Mac Kenzie avec des canadiens français , des sang-mêlés et des iroquois crée un fort en point d'appui. Il réussit à commercer avec les nez-percés et essaie de réconcilier les nez-percés avec les shoshones et les bannocks.
Les bases du troc
- une peau de castor = 6 perles ordinaires = 3 perles bleu clair = 2 grandes perles bleues transparentes
- un cheval ordinaire = 6 peaux de buffle = 1 fusil et 100 balles = 1 paquet de tabac de 3 livres = 15 plumes d'aigle = 10 peaux d'hermine blanche = 1 chemise en peau et leggins comprenant des cheveux humains
- une peau de bison = 3 couteaux = 25 balles de fusil = 36 pointes de flèches en métal = 0.5 mètres de calicot
- un cheval de course = 10 fusils
- 1 bon cheval de chasse au bison = plusieurs chevaux
- 4 peaux de bison = 1 couverture écarlate de la baie d'Hudson (imperméable)
- 5 peaux de bison = 1 collier en griffes d'ours
A partie de 1830 s'amorce le déclin de la fourrure de castor au profit de la soie d'Extrême-Orient (mode européenne qui régit le tout) et la demande alors diminue. Les mountain man quittent les forêts pour devenir agriculteurs ou guides dans l'armée. C'est alors que les nez-percés toujours libres vont croiser le chemin des évangélistes venus leur imposer le salut de leur âme, des colons fermiers accapareurs de terre, des chercheurs d'or. C'est le début d'une lente et inexorable descente aux enfers jusqu'en 1877.
mission évangélique près de Spalding en 1880 RL65
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1834 : Les missions chrétiennes s'établissent sur le territoire des nez-percés. Les religieux s'évertuent alors à se faire comprendre des indiens en abattant la barrière de la langue pour mieux les évangéliser.
ils arrivent......Goldfishbutt
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1842 - Les premiers colons arrivent sous la direction d'un convoi mené par le docteur Elijah White. La piste de l'Oregon ouvre les portes de la conquête vers l'ouest et des milliers de colons suivront.
La suite de l'histoire et la poursuite des nez-percés ainsi qu'un article sur le chef Joseph :
Guerres indiennes - La poursuite des nez-percés (1877) - coco Magnanville
le conseil de Walla-Walla RL65 ****** Ce peuple pacifique a su se montrer accueillant et bienveillant quand arrivent sur son territoire en 1805 les explorateurs Lewis et Clark qui étaient épuisé...
http://cocomagnanville.over-blog.com/2014/11/guerres-indiennes-la-poursuite-des-nez-perces-1877.html
Chef Joseph - coco Magnanville
" Tous les hommes ont été créés par le même Esprit Divin. Nous sommes tous ensemble. Notre pays est la mère de tous les êtres humains, et tous devraient bénéficier de ses bienfaits de mani...
http://cocomagnanville.over-blog.com/2014/11/chef-joseph-7.html
image roue de médecine dans le Wyoming H-stt
Mode de vie
Les croyances
Les nez-percés croient en la terre-mère, la roue de médecine qui est le symbole de l'univers et par sa forme parfaite définit le début et la fin, ils croient également en un arbre sacré qui est le lien entre le ciel et la terre et puise dans le sol la source de la vie, s'élève vers le ciel et représente le renouvellement de la vie. Les forces sont les éléments naturels que représentent l'eau, la terre, le ciel et l'air et pour chaque direction il existe un totem et des symboles liés un peu comme pour le zodiaque.
L'homme médecine
Il peut-être un homme ou une femme, initié par des connaissances transmises oralement, il est le rapport avec l'au-delà, le guérisseur, le conseiller de tous les maux aussi bien physiques que psychologiques, il a la connaissance des plantes, il est un prohète, un devin, un guide spirituel.
image ci-dessous prière autour de l'arbre sacré Edward Shérif RL65
image wéy-a-kin loup RL65
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Le wéy-a-kin
C'est le gardien spirituel et personnel qui est infaillible et secret et permet de pouvoir affronter les épreuves de la vie. Il apporte la santé, la force physique et celle de l'esprit. Il rend habile à la chasse, à la pêche. C'est un esprit tutélaire que l'on peut trouver dans l'environnement (ciel, lune, montagne, rivière, plante, animal, arbre...) . A savoir que pour les nez-percés tus les éléments naturels sont habités par des pouvoirs mystérieux. Le chaman ou l'homme médecine est un être qui possède un wèy-a-kin très puissant lui donnant le pouvoir de faire des prophéties, changer le temps ou soigner les maladies.
Vers l'âge de 9 à 12 ans, les garçons (plus rarement les filles) vont devoir partir en quête du wéy-a-kin en quittant le village pour aller à la recherche d'un lieu, au sommet d'une colline ou près d'un lac ou dans le creux d'un rocher où il restera sans nourriture avec juste un peu d'eau. Il s'installera et devra construire un cercle avec des cailloux et s'assoir au milieu, son regard dirigé vers le soleil levant en l'attente de la révélation qui peut durer plusieurs jours. Pour ceux qui résistent aux épreuves du froid, de la faim, de la peur aussi, à la fatigue, le wéy-a-kin apparait alors sous la forme d'un oiseau blanc ou d'un chevreuil bondissant ou encore d'un renard ou de branches ondulant au vent. Il doit prendre forme humaine pour être reconnu de l'enfant ou la forme d'un chant. L'enfant alors doit s'imprégner des signes de la vision qu'il va porter ensuite dans des talismans et des objets en relation avec l'esprit. Cette épreuve est très fort pour les adolescents car elle leur permet la découverte d'eux-mêmes et le passage à l'âge adulte. Celui qui n'a pas de vision peut se faire donner un wéy-a-kin par un parent proche. Sinon il est condamné à un avenir incertain au sein de la tribu.
La quête du wéy-a-kin reste secrète jusqu'au Wee'kwetset, une danse de l'esprit gardien se déroulant en hiver sous une tente commune sur décision du chaman. Les gens revêtent leurs plus beaux habits, la danse commence au coucher du soleil. Ils chantent et révèlent leur wéy-a-kin par le chant appris lors de leur quête ou par des gestes énigmatiques. Cette fête dure cinq jours et ensuite une autre bande prend le relais, se déplaçant ainsi de camp en camp ce qui permet la cohésion de la tribu.
Le calendrier des nez percés (d’après des notes de Lewis et Clark)
- Janvier – Wai-lu-pop : Mois de la saison froide
- Février – Ah-la-tah-mahl : Mois des bourgeons qui gonflent
- Mars : La-te-tahl : Mois des premières fleurs
- Avril- Ka-khee-tahl : Mois de la récolte des racines de khae-kheet (pommes de terre sauvages)
- Mai – Ah-pah-ahl : Mois du pain de kouse (une ombellifère)
- Juin – Hil-lal : Mois des premières remontées de saumons
- Juillet – Khoy-tashl : Mois de la remontée des saumons à dos bleu dans le lac Wallowa
- Août : Wa- wai-mai-khal : Mois quand le saumon fraie haut dans les montagnes ou Ta-yum : Mois du temps chaud
- Septembre : Pe-khum-mai-khal : Mois quand le saumon fraie dans le grand fleuve ou mois du cri de l’élan
- Octobre – Ho’plal : Mois quand les feuilles deviennent jaunes
- Novembre – Seekh-le-wahl : Mois de la chasse au daim
- Décembre – Ha-oo-khoy : Mois quand la nouvelle vie commence pour les faons ou début de l’hiver.
image Edward Shérif Curtis RL65
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Le village
Les camps d'hiver étaient environ une centaine comprenant une cinquantaine de personnes dans un habitat principal parfois unique constitué d'une tente de 6 mètres de large et 30 mètres de long. Des foyers avec un feu étaient espacés tous les trois mètres, chaque foyer entretenant deux familles. L'évacuation de la fumée et l'entrée de la lumière se faisaient par des ouies.
L'hiver les indiens se retrouvaient en une grande cohésion de la communauté autour des histoires et légendes narrant les exploits guerriers, de chasse ou le mythe fondateur du coyote.
Les femmes avaient des abris spéciaux pour y passer leurs périodes de menstruations et où se rendaient également les jeunes filles au moment de leur puberté pour y être instruites par les femmes (strictement interdits aux hommes).
image Edward Shérif Curtis Azoreg
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La naissance
Le nouveau-né était installé dans un berceau ou bien emmené sur le dos de sa mère ou le pommeau de la selle pour les déplacements. A sa naissance, son cordon coupé et séché était mis dans un petit sac en cuir et devait l'accompagner comme porte-bonheur.
Les grands-parents avaient un rôle important d'éducateurs auprès des jeunes enfants.
image ci-dessous femme avec enfant Martin H.
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La pêche la chasse
La chasse conditionne la survie de la tribu entière. C'était la chasse au bison la plus recherchée à partir du moment où les indiens maitrisèrent l'emploi des chevaux, ils partirent à la conquête de cette source d'alimentation sur les flancs des rocheuses . Le mâle bison adulte peut atteindre une tonne mais ce sont les plus petits qui sont préférés pour leur viande plus tendre ainsi que les abats considérés comme des friandises.
Tout est utilisé :
- la peau : fabrication des tipis, des manteaux, de la literie, semelles de mocassins, gants, boucliers
- Le cuir cru : cordages, entraves, sangles
- Les tendons : arcs, couture
- La vessie : transport de l'eau
- Les os : instruments, bouillis ils font une colle
- Les sabots : récipients
- La queue : elle fait un chasse-mouche
- La bouse : peut servir de combustible quand on manque de bois
Le cheval de chasse est le bien le plus précieux, choisi pour ses qualités de vitesse, de précision, de réaction, d'équilibre, il est entraîné et la communion avec l'homme est le maître-mot de la réussite du chasseur. Le cavalier monte à cru pour ne pas alourdir le poids de la selle, ses jambes sont enduites d'un produit collant pour ne pas glisser. L'arme de chasse de choix est l'arc et les flèches, l'arc de chasse étant plus court que l'arc de guerre, sa puissance d'impact et de pénétration est énorme à faible distance. Ils utilisent aussi des lances et des massues.
D’autres gros gibiers sont chassés également : le wapiti, le cerf, l’ours brun ou gris, les moutons et les chèvres des montagnes.
Le petit gibier est chassé en tant qu’aliment de subsistance : lapin, blaireau, écureuil, canard, oie, gélinotte.
Le cheval des nez-percés - coco Magnanville
image nez-percé sur son cheval Edward Curtis ** Le cheval en Amérique Si l'on sait avec précision que des chevaux tachetés existaient en Europe à l'époque préhistorique (peintures pariétale...
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La pêche
La pêche est pratiquée avec des filets, des épuisettes sur des plateformes dominant le courant.
A l’arrivée des saumons se déroulent de grandes fêtes. La nourriture alors est abondante et les rencontres sont traditionnelles avec les autres tribus pour pratiquer des trocs par exemple avec les chinook de la côte Pacifique, les cayuses, les walla walla, les yakimas et les spokane.
On échange du poisson, de l’huile de saumon contre des paniers, des vêtements de cuir de daim ou bien des chevaux, des bijoux en cuivre. Il y a des jeux, des danses, des rencontres en vue d’unions car les nez percés interdisent les mariages consanguins. Le mode de communication est le langage des signes ou quelques dialectes mutuellement compréhensibles.
image biterroot Wsiegmund
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La cueillette
Les femmes et les enfants vont dans les bois cueillir des baies, déterrer des racines comestibles dont la camia est la principale. Ils récoltent des carottes sauvages, des pommes de terre sauvages, des racines de bitterroot (lewisia rediviva). Les fruits sauvages sont les groseilles, les baies de sureau et d’aubépine, les cerises sauvages, les framboises et les fraises des bois, les noix de pin, les graines de tournesol et la mousse noire.
La loge à sudation
Selon leur légende Coyote a inventé les saisons en ramenant Soleil en vie dans la loge à sudation.
La pratique du bain de vapeur est avant tout un mélange de relation sociale, de thérapeutique, un rituel purificateur qui permet de se régénérer.
La hutte à sudation des amérindiens : Une bonne suée ! - coco Magnanville
image Aujourd'hui où dans notre monde occidental tout semble si déréglé que nombre de nos concitoyens semblent se tourner vers les pratiques ancestrales que n'ont pas perdues les peuples premie...
peigne pince à épiler, bracelet en cuivre, collier en griffes d'ours, veste portée à la bataille de Bear paw, robe, tunique, sac, tunique, coiffe
image Him-mim-mox-mox, Yellow wolfe, guerrier nez percé RL65
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La guerre
Elle est constituée de raids et d’incursions dans le territoire des tribus ennemies ce qui maintient un état de guerre permanent. Les rites rythment les fonctions de la guerre en incluant les peintures corporelles ainsi que celles de la monture, les danses avec les armes et les chants de guerre.
Les jeunes doivent s’affirmer dans leur communauté en montrant des preuves de leur bravoure et leur habileté à la guerre, leurs prouesses sont vantées lors des réunions.
Les prétextes aux guerres sont souvent les mêmes : querelles pour une femme ou des terrains de chasse, pillages ou vols des chevaux qui sont des biens précieux, vengeances privées. Les conflits ne durent pas longtemps et souvent le fait de toucher son adversaire constitue un acte de bravoure et suffit. Par contre le tuer pour la conquête de son territoire est inconcevable. Ce sont les blancs qui vont modifier les codes de la guerre chez les indiens dans les guerres coloniales. Ce sont les blancs également qui vont leur apprendre la technique du scalp.
La guerre peut permettre à un chef d’affirmer son autorité par rapport aux décisions sages qu’il sera amené à prendre. Seuls les volontaires font la guerre et ceux qui ne veulent pas y participer ne sont jamais déconsidérés pour autant.
Source : l'article très complet de wikipédia sur lequel vous en saurez bien plus (lien)
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