Pérou : La culture chancay

Publié le 25 Novembre 2014

image Manuel González Olaechea

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C’est une culture qui s’est développée sur la côte centrale du Pérou de 1100 à 1470 après JC dans les vallées de Chancay, du Rimac et d’Huara (nord de Lima)

Le peuple était agriculteur et pêcheur.

Les nécropoles découvertes parmi les plus vastes du Pérou (et qui ont été largement pillées) ont permis de découvrir du matériel funéraire (des poteries et des tissus).

Cette civilisation a émergé après l’effondrement de la culture huari à la fin du Xe siècle. Le centre de la culture était situé à environ 80 km de Lima. Les habitants ont construit de grands centres tel celui de Pisquillo Chico qui comportait un centre cérémoniel.

image Daderot

Le mobilier funéraire comprend des céramiques bichromes constitués d’une pâte recouverte d’engobe blanc laiteux sur lequel est appliqué un décor brun-noir.

Les pièces les plus représentatives sont des jarres ovoïdes anthropomorphes, les « chinas » et les « cuchimilcos » des statuettes votives féminines.

La forme des vases est variée et les plus fréquentes représentent un pot composé d’un corps de forme oblongue avec un col court et un visage humain modelé et peint. Les motifs des décors sont géométriques mais on peut trouver aussi des représentations d’animaux, de figures humaines, de végétaux.

image tapisserie avec cervidés, Chancay 1000-1450 ap. J-C Paname-IV

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Les tissus

L’art textile est un héritage de la culture de paracas. Les étoffes recouvraient les défunts qui étaient enroulés dedans et se trouvaient dans divers objets funéraires. C’est grâce à cet art textile que le culture recuay est renommée car elle représente un plein épanouissement. Les artisans ont utilisé des techniques telles que la broderie, le brocard, la teinture, le pochoir sur différentes matières dont des gazes.

image Paname-IV

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Des poupées, les poupées chancay ont été retrouvées près des corps. Elles sont constituées de tissus de roseaux et disposées en offrandes

Culture Chancay



La culture Chancay était une culture régionale de la côte centrale du Pérou qui s'est développée après la chute de l'empire Wari, à cette époque elle a connu l'émergence et le développement de plusieurs organisations politiques régionales rivales de la culture Chancay était l'une d'entre elles.

Localisation géographique de la culture Chancay

La culture Chancay a régné principalement dans les vallées de Chancay et de Chillon entre 1200 et 1450 après J.-C., mais a eu une influence jusqu'à Huaura (au nord) et sur la rive droite de la rivière Rimac au sud, pendant la période intermédiaire tardive.


Carte de la culture Chancay

 

Organisation sociale et politique

On sait peu de choses sur la société de la culture Chancay, mais les études et les preuves indiquent que les groupes avaient probablement atteint une forme centralisée de structure politique. On pense que la culture Chancay représentait un petit État régional. Les récits ethno-historiques indiquent que le système de gouvernement a été conquis par l'empire Chimú dans le cadre de son expansion.

Activités économiques

Les habitants de cette culture basaient leur économie sur l'agriculture, la pêche et le commerce. Pour leur agriculture, leurs ingénieurs ont construit des réservoirs d'eau et des canaux d'irrigation. Comme ils étaient géographiquement situés en face de la mer, ils pratiquaient la pêche artisanale, s'éloignant de la frontière avec leurs caballitos de totora. En outre, ils étaient des détaillants bien connus dans d'autres régions, par voie terrestre jusqu'aux hautes terres et à la jungle péruviennes et par voie maritime au nord et au sud de leurs limites territoriales.
La culture Chancay a été la première des cultures péruviennes qui a accumulé sa production de céramique, de textile, ainsi que de métaux tels que l'or et l'argent à partir desquels ils réalisaient des rituels. Il se distinguait également par ses articles en bois sculpté.
Les curacas régulaient les productions des artisans, éleveurs, agriculteurs et commerçants ainsi que les activités festives.

Manifestations culturelles de la culture Chancay

Céramique

La poterie Chancay est décorée avec des couleurs noires et blanches. Les récipients Chancay sont souvent grands et ont une forme assez particulière. La plupart du temps, ils produisaient des cantaros en plus des récipients, des poupées faites d'argile qui sont assez grandes, et représentent le sexe féminin, souvent la partie supérieure du corps a été couverte d'ornements géométriques ainsi qu'une forte simplification des motifs animaux et humains font partie des caractéristiques typiques de la poterie de Chancay.


Textile

Les textiles de la culture Chancay avec les dentelles brodées et les tapisseries étaient d'une notoriété singulière, qui étaient élaborés avec du coton, de la laine, de la gaze et des plumes des effets techniques pour cette époque étaient considérés égaux.
On sait qu'ils excellaient dans la technologie du brocart, de la gaze et qu'ils décoraient le textile en peignant des poissons, des oiseaux et aussi des dessins de forme géométrique.
Ils ont réalisé des toiles peintes directement au pinceau avec des motifs anthropomorphes, zoomorphes, géométriques et autres dessins de libre imagination.
Les toiles ou gazes comportaient principalement des motifs religieux magiques et étaient utilisées pour couvrir la tête des morts. Selon les croyances de l'époque, les fils de ces tissus devaient être filés en forme de S dans le sens de la gauche. Ce fil à caractère magique était appelé Lloque et, selon la légende, les articles étaient imprégnés de pouvoirs surnaturels qui servaient de protection dans l'au-delà.
En ce qui concerne la technique réalisée avec des plumes, le développement de la couleur est beaucoup plus avancé que dans les céramiques. Les combinaisons et les impressions provoquées par leurs couleurs dans la fabrication des manteaux sont remarquables.
L'iconographie de leurs manteaux représentait des poissons, des félins, des oiseaux, des singes et des chiens, notamment une race principalement autochtone, le chien nu péruvien.

 

Sites principaux

Il existe de nombreux sites où les peuples de la culture Chancay se sont installés, mais très peu d'études ont été menées à leur sujet. Pour la construction, ils ont utilisé une diversité de techniques et de matériaux, parmi lesquels la pierre, l'adobe et l'adobón.
Les sites les plus grands et les plus complexes sont ceux de Lauri et de Pisquillo Chico, qui présentent de vastes zones publiques-cérémonielles composées de monticules pyramidaux associés à de grandes places. Ils comprennent également des constructions qui ont pu être les résidences de l'élite, ainsi que de vastes cimetières.
Le seul site connu présentant des caractéristiques défensives est Lumbra, où un grand mur a été construit pour protéger un secteur de maisons. Les autres sites importants sont Pancha la Huaca, Andahuasi et Casa Blanca.

Les chiens chinos

À l'origine, ils étaient appelés chiens chimu ou chimo. Il s'agit d'une race de chien préhispanique qui vivait sur la côte du Pérou, bien qu'elle soit également répandue en Méso-Amérique. Leur apparence est très particulière, car ils n'ont de poils que sur la tête et le bout de la queue. La tradition orale leur attribue des vertus curatives.
Des légendes du XVIIe siècle racontent que les Chancay enterraient un chien dans la bouche d'une tombe pour que l'animal guide le défunt sur le chemin après la mort.

chien nu péruvien

Sculptures en bois

Les habitants de la culture Chancay ont travaillé des sculptures soignées et très bien décorées. Un groupe d'objets qui attire l'attention, pour leur travail fin et détaillé, sont les sculptures en bois décorées de figures.
Certaines des sculptures peuvent avoir été des gouvernails de bateaux déplacés avec des voiles en tissu semblables à celles de la culture Lambayeque. D'autres seraient des instruments agricoles pour creuser ou labourer la terre. Il y a aussi ceux qui ressemblent à des rames, bien qu'il soit surprenant qu'ils soient si décorés et même peints de bleu, jaune et rouge.
Il existe deux formes particulièrement énigmatiques : les longs bâtons à plusieurs perforations avec un personnage anthropomorphe à une extrémité et les horcones huarango décorés d'un visage humain assez schématique. On pense qu'il s'agissait de poteaux cérémoniels.

 

traduction carolita du site historia peruana.pe

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