Les pierres de la colère

Publié le 12 Novembre 2014

Les pierres de la colère

Un reportage d'arte que j'avais déjà vu l'année dernière et pour lequel j'avais écrit ce texte ci-dessous, bien avant les bombardements de cet été à Gaza.

Vous pouvez encore voir ce documentaire, même en ligne de suite .

A ce sujet j'ai vu cet article de l'ISM pour les dernières nouvelles, je crois que cela n'a pas été très relayé : Les lanceurs de pierre palestiniens risquent d'encourir 20 ans de prison en Israël

Ce texte ci-dessous est libre de droit et diffusé sous licence creative commons

Texte et lien de l'image utilisée :Un jeune palestinien lance une pierre lors d'une manifestation de protestation contre le vol de terres palestiniennes du village An Nabi Saleh pour agrandir la colonie sioniste de Hallamish en arrière plan.

Les pierres de la colère

J’entends siffler le sifflet de la pierre
Qui fuse et infuse à toute allure
J’entends siffler le cri de la colère
Qui diffuse sa rage et son impuissance

La violence qui en leur jet écrit
Les mots que personne ne veut lire
La violence qui porte les messages
Veut tout dire mais qui reste incomprise

Ils jettent des pierres ….
Ils jettent des pierres sur les passants …
Ils jettent des pierres sur les tanks ….
Une pierre contre un tank :
Qui gagne ?

Ils lancent des mots-clés:
Une rage
Un cri
Une peine
Un silence
Un deuil
Un drame
Une larme figée dans un cil
Une larme prise dans le filet de l’injustice

Les mots de la pierre jaillissent
Depuis la nuit des temps
Les mots de la pierre trahissent
Soixante ans de tourment

La pierre de l’Humanité est l’arme
Qui seule sait les comprendre
La pierre de l’Humanité la larme
Traduit les SOS mais ne peut les apprendre
La pierre de l’Humanité alarme
Les instances qui, l’occupé défendent

L’écho répète à l’infini
Jusqu’au loin sur les continents,
L’écho ressasse d’une voix vieillie :
Les enfants prisonniers de l’occupant ;
Les enfants criminels lanceurs de pierres assassines ;
Les enfants qui ont peur et crient car on vole leur jeunesse ;
Les enfants qui n’ont pour toute expression, l’expression minérale ;
Les enfants brisent la loi du silence dans la propulsion ;
Les enfants sont conditionnés comme armes de jet (disent-ils comme pour s’excuser de les emprisonner) ;
Les enfants dont ils disent les mères complices ;
Les enfants brisent leur destin dans la haine rencontrée.

Les enfants ont grandi trop vite
Porteurs d’un poids conséquent
Ils ne connaitront pas la fuite
Seule la prison les attend.

Carole Radureau (18/11/2013)

Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes, #Palestine libre

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