Pérou : La culture Paracas
Publié le 23 Septembre 2014
image Bourrichon
C’est une civilisation pré -incaïque de la presqu’île de Paracas au Pérou, à 250 kilomètres environ au sud de Lima .
Elle s’est développée de 800 avant JC à 200 après JC avec une apogée entre -600 et -400 avant JC. Après l’an 200 de notre ère, la civilisation de Paracas se fond dans cette de Nazca.
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Cette civilisation était contemporaine de celle de Chavin ayant subi des influences de cette dernière tout en restant culturellement distincte.
Le nom paraca en quechua signifie un vent violent qui souffle par moment sur le lieu.
On a découverte que ce peuple utilisait uniquement la région de Paracas, aride et désertique pour en faire des lieux de sépultures.
Ils résidaient dans la partie basse des vallées dans les riches oasis à l’agriculture développée située dans la péninsule au nord, Cañete, Tupara, Chincha, Pisco et au sud, Paracas, Ica et Nasca.
C’était un peuple qui savait cultiver la terre, fabriquer des couteaux en obsidienne des bijoux en or, ils maîtrisaient le tissage, la poterie et la pêche.
image Mike Peel
Julio C. Tello a permis dans ses recherches de déterminer deux phases de cette culture :
- La phase Paracas-Cavernas : 600 à 300 avant JC, phase culturelle ancienne caractérisée par des chambres funéraires collectives creusées dans la roche à 6 mètres et plus de profondeur et contenant des corps enveloppés dans des tissus et entourés d’offrandes. Présence d’une céramique incisée et décorée de pigments colorés.
- La phase Paracas-Nécropolis : 300 avant JC à 200 après JC : découverte de la grande nécropole contenant 429 corps momifiés et recouverts de tissus divers et empilé les uns sur les autres en ballots de forme conique : les fardos funéraires.
image Ed88
Des ossements humains ont été découverts dans la pampa de Santo Domingo datés au carbone 14 de 6870 ans avant JC.
C’était un chasseur/pêcheur/cueilleur semi nomade qui se déplaçait souvent.
Un homme à la tête allongée (hombre de Cabeza), au crâne déformé volontairement est découvert à Paracas daté au carbone 14 de 5000 avant JC.
Ils sont découverts par Julio Tello dans une nécropole en 1920. Cette nécropole contenait 429 cadavres momifiés enveloppés de tissus brodés datant de 200 à 300 avant JC.
Les toiles dont certaines mesurent 34 mètres de long sont fabriquées en poils d’animaux (alpaga ou lama) et en fibres de coton. Elles sont brodées avec des couleurs vives. Leurs motifs représentent des créatures surnaturelles et des chamanes dont les mains tiennent des têtes humaines coupées tandis que leurs ailes les transportent dans les airs tels des oiseaux.
Le textile fut, au Pérou le précurseur de tous les autres arts plastiques. C’est de lui que naquirent ensuite les styles qui s’exprimeront dans les travaux des métaux, de la céramique ou de la sculpture sur pierre. Les fibres dès le VIIe millénaire avant JC sont élaborées avec des fibres végétales dures (jonc ou fibre de cactus) à l’aide d’une technique proche de celle de la vannerie. Le coton sur la côte et la laine des camélidés andins apparaissent à partir du quatrième millénaire avant JC. Avec ces nouveaux produits se développent de nouvelles techniques (filage, teinture, décorations, toile). Puis vers 2000 er 1800 avant JC se développent les métiers à tisser.
A Paracas c’est la broderie à l’aiguille qui domine cet art, permettant de réaliser des fonds en toile comme des peintures polychromes. On dénombrait 190 teintes.
Les vêtements se différenciaient par leur type, le sexe, l’âge ou l’élégance. L’élite possédait les vêtements les plus élaborés ainsi que les nobles et les prêtres.
Les fardos funéraires constitués de plusieurs couches de tissus qui protègent le corps du défunt sont une des principales caractéristiques de la culture de Paracas.
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image ci-dessous : Un chamane portant un couteau et une tête Victuallers
En savoir plus avec le document du musée du quai Branly intitulé Paracas , trésors inédits du Pérou ancien (2008)
image En-bateau
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L’os pariétal peut subir une déformation considérable et irréversible par bandage du crâne à partir de l’âge de nourrisson jusqu’à la fin de l’adolescence.
Les paracas déformaient volontairement les crânes des nourrissons pour des raisons d’esthétique, avec des bandages ou des morceaux de bois fixés au crâne afin d’en augmenter la hauteur.
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image ci-dessous Victuallers
La trépanation dans les civilisations pré-incas était certainement associée à la déformation crânienne pratiquée dans la prime enfance sur certains sujets pour marquer une différence hiérarchique au niveau des sociétaires ou de clans d’un groupe d’individus par rapport à d’autres. La méthode consiste à percer un trou en une découpe circulaire avec un foret afin d’accéder au cerveau. Il existe plusieurs raisons à cela, mal définies pour ce qui est des civilisations qui nous intéressent, les raisons sont soit d’ordre médical, soit d’ordre rituel. Par ailleurs des trépanations étaient réalisée sur des personnes encore vivantes et aussi sur des personnes décédées.
Sources : wikipédia, quai Branly
Les civilisations pré-incas - coco Magnanville
image lignes de Nazca ( stephanie aparcana yarasca) Bien avant l'arrivée des incas dans la vallée de Cuzco au XIIe siècle, l'histoire les avait précédés plusieurs millénaires plus tôt d'une...
http://cocomagnanville.over-blog.com/2014/03/les-civilisations-pre-incas.html
article généraliste
Les traductions pour la culture Paracas