L’écho des palmiers : Le sagoutier

Publié le 5 Septembre 2014

L’écho des palmiers : Le sagoutier

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Metroxylon sagu

De la famille des arécacées

Origines : Asie, Indonésie, Malaisie, Papouasie-Nouvelle Guinée.

L’une des premières plantes utilisées par l’homme dans le sud-est asiatique et en Océanie.

Les palmeraies naturelles représentent deux millions d’hectares acec une capacité de production actuelle de 205 à 5 tonnes de fécule anhydre à l’hectare.

Cet arbre n’a pas fait l’objet de recherches suivies en dehors du Ssarawak (Malaisie orientale) où il joue un rôle important sur les sols tourbeux.

Il pousse à l’état naturel dans des marais d’eau douce, sur des sols enfermant de l’argile et de la matière organique.

D’un point de vue économique, le sagoutier a une importance non négligeable du fait qu’il pousse bien dans des zones où ne poussent pas d’autres cultures.

C’est une plante pérenne qui convient pour les plaines des tropiques humides.

Il surpasse n’importe quelle autre culture en matière de production d’énergie alimentaire.

L’écho des palmiers : Le sagoutier

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Le sagou

Vous l’aurez compris ce qui rend utile le sagoutier c’est le sagou que l’on tire de son tronc.

Le sagou est semblable à l’amidon de maïs, c’est une fécule

La fécule est une matière amylacée et pulvéruleuse qui possède des propriétés gélifiantes qui servent à épaissir les aliments.

Un seul arbre donne entre 270 et 350 kg de moelle.

7 troncs de 4 ou 5 mètres de haut et de 50 cm de diamètre donnent autant de fécule qu’un hectare de blé fournit d’amidon.

C’est un aliment de base des peuples papous en Papouasie-Nouvelle-Guinée et des penans de Bornéo ainsi que des mentawais.

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image ci-dessous Wie146

L’écho des palmiers : Le sagoutier
L’écho des palmiers : Le sagoutier

galette de sagou Toksave

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Procédé d’extraction et de préparation du sagou

Pour obtenir la moelle il faut abattre le sagoutier avant ou après la floraison quand les réserves de fécule sont à leur maximum.

Le tronc est coupé en sections d’un mètre de long.

On ouvre l’écorce pour mettre la moelle à nu.

On prélève la moelle à l’aide d’une houe à bec de bambou.

La moelle est recouverte d’eau et pilonnée pour désagréger les tissus et libérer la fécule dans une sorte de toile tamisée.

La suspension laiteuse est filtrée dans les nasses en palme pour la débarrasser des fibres.

La moelle résiduelle est ensuite pilée, lavée, égouttée.

On met ensuite le lait de fécule à décanter dans des récipients où il se dépose.

La fécule est mise à sécher au soleil puis on la stocké comme de la farine.

A quoi sert-il ?

Les indigènes consomment la farine de sagou comme un porridge.

On peut y ajouter de la noix de coco râpée, en faire des galettes ou des biscuits.

Au point de vue nutritionnel, le sagou apporte essentiellement des glucides.

La fermentation améliore la teneur en vitamines et lorsqu’elle est mélangée à d’autres produits comme la noix de coco sa densité calorique est améliorée.

L’écho des palmiers : Le sagoutier

image Esculapio

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Le sagoutier offre aussi aux indigènes un mets de choix qu’il consomment comme une friandise : les larves de charançon rouge des palmiers (vers de sagou).

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