11 septembre
Publié le 11 Septembre 2014
Sur les murs dans les villes
Sur les écoles et les maisons
Ils peignaient le programme
L’illustrant de vers et de chansons :
Au peuple, l’art avec Allende !
La patrie s’emplit de couleurs !
S’écrie Pablo le cœur au plus haut.
La réforme agraire n’est plus un rêve
Sorti des tiroirs amidonnés son programme
Sur la table est discuté :
La terre à ceux qui la cultivent
Et dehors les multinationales !
Le cuivre de la petite patrie
A son peuple et non aux charognards !
Ils chantaient en chœur l’Unidad Popular
La culture portait un nom aux lettres d’opale
Dans leurs voix chaudes les accents de l’effort
Et dans leurs mains d’or
La fibre créative qui filait sous le rouet du socialisme.
C’était trop beau.
C’était trop neuf et trop soudain.
C’était trop pour ses chiens.
Un jour on entendit les chars dans les rues
Leur sinistre mission roulait avec entrain
Et les murs peints par la brigada Ramona Parra
Tremblèrent d’un effroi écarlate éclairé d’une pointe de piment.
Le feu prit de suite sous les coups de canons :
La Moneda en flamme, le Chili en proie à l’enfer du fascisme
Tombait sous les coups répétés de la trahison.
Une paire de lunettes brisée.
Salvador la mort s’est donné.
Il emporte avec lui la Révolution sociale, le fruit d’une vie
Et le fruit de l’espérance pour les peuples en errance.
Le chaos bat son plein et les morts sont déjà annoncées sur les registres du destin :
Victor rejoint sa palomita qui ne savait plus chanter
Et Pablo épuisé par la haine rejoint ses compagnons
Dans le ciel de l’injustice.
Pleure, Chili tes beaux enfants à l’espoir trahi
A la fibre si généreuse et au don de soit .
Pleure Chili ton programme infini
Ton programme rêvé qui pour les malheureux
Apportait des étoiles plein les yeux
Des assiettes bien garnies
Et du travail à merci.
Carole Radureau (10/09/2014)
Ce texte est libre de droit et diffusé sous licence creative commons
Pour tuer l'homme de la paix pour frapper son front libre de cauchemars ils ont dû se transformer en cauchemar pour vaincre l'homme de la paix ils ont dû rassembler toutes les haines et en plus les avions et les tanks pour battre l'homme de la paix ils ont dû le bombarder le mettre en flamme parce que l'homme de la paix était une forteresse