Plume de cigogne trempée dans l’eau de doute
Publié le 31 Août 2014
Un champ d’oiseaux me mets le doute
à l’heure du quiproquo.
Champ de cigognes qui sans vergogne
trempent leur bec dans la terre promise qui sans un bruit
se laisse butiner.
Champ de cigognes qui s’apprêtent
à voyager dans les nuages
aux messages
si tendrement gardés.
Une pluie d’oiseaux mais que c’est beau
me mets le doute
à l’heure du renouveau.
Si les plumes aux couleurs pures jamais n’épurent le quotidien,
qui le fera ?
Si leurs yeux noirs si frais
ne percent les secrets des hommes ;
bien gardés ils resteront.
Un chant du monde fait une ronde dans le champ du voisin.
Et c’est bien.
La chanson de la nature perce dans le cœur d’une mûre
et le pipeau pinson sert le diapason.
Un chant de la vie mais que c’est joli
rompt le monotone qui tend à l’automne
et le quotidien nous tend fort la main :
demain, oui demain,
nous partirons dans les airs, escadron.
Nous survolerons les cieux de toutes nos paires d’yeux
et vous dirons bonne chance dans votre pauvre France
qui perd la boussole et qui sans parole
mime le désespoir d’un pays couleur noire.
Carole Radureau (30/08/2014)
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