Le germe de la vie

Publié le 3 Août 2014

Sous le feu des bombes et la pointe des fusils endiablés

Meurent les Rita aux yeux de biche

Et les Mohamed aux mains serrées sur la pierre de l'injustice.

 

Sous les feux indignes qui mitraillent l’infini

Jusque dans les ventres ronds ou la vie s’inscrit

Dans son cocon de tendresse et de coton

Meurent les petites âmes pourtant nées infinies

Meurent les petites vies germées du mauvais côté.

 

Et pourtant la vie source de tout sait trouver la source de sa renaissance

Et pourtant la vie

Puise dans les racines de la terre endeuillée

La force germinative d’un géant encerclé.

Une Rita qui meurt

Trois Rita qui naissent

Un Mohamed qui périt

Trois Mohamed qui surgissent à la vie tels les geysers dont les eaux chaudes fusionnent avec la muse de vérité.

 

Il est encore fécond le ventre de la mère Palestine

Au sang chaud et à la fibre partageuse

Il est encore puissant le sang de la justice terrestre

Et dans son message poussé tel le premier cri

Il appelle le futur et les têtes enfantines qui soulèveront sous leurs keffiehs

La renaissance de la patrie un jour perdue.

 

Carole Radureau (01/08/2014)

 

Ce texte est libre de droit et diffusé sous licence creative commons

 

Le prénom Rita en clin d'oeil au poème de Mahmoud Darwich chanté par Marcel Khalifé (sur le blog d'Hobo Lullaby)

Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes

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